La maison d'édition Fides a annoncé mardi s'être placée sous la protection de la Loi sur la faillite et l'insolvabilité.

Elle devra présenter d'ici le 30 août un plan de restructuration à ses créanciers, pour indiquer comment elle compte redresser ses finances.

Selon le directeur de l'entreprise, Michel Maillé, le cours d'éthique et de culture religieuse est à l'origine des déboires de Fides.

La maison d'édition a investi 1,5 million $ dans la production de manuels et de guides pour ce cours enseigné dans les écoles primaires et secondaires de la province. Cependant, les critiques formulées envers le cours par le milieu de l'enseignement et les parents d'élèves ont nui aux ventes dans les écoles, ce qui a empêché Fides de récupérer sa mise.

L'éditeur avait annoncé à la fin du mois de juin le licenciement de 13 employés. Ceux-ci quitteront leurs fonctions le 30 août prochain, après le délai de huit semaines exigé par la loi, a indiqué M. Maillé, précisant qu'ils travaillent dans tous les secteurs d'activités de l'entreprise.

M. Maillé a, par ailleurs, bon espoir de s'entendre avec d'autres entreprises du milieu de l'édition pour assurer l'avenir de l'entreprise. Il a notamment indiqué être en pourparlers avec quatre éditeurs, mais n'a pas voulu préciser lesquels.

Fides, qui emploie présentement 21 personnes, est l'une des plus importantes maisons d'édition au Québec. Elle a été fondée en 1937 par le père Paul-Aimé Martin.