L'un des écrivains, essayistes et intellectuels les plus connus et célébrés d'Espagne, Francisco Ayala est mort mardi matin à son domicile à Madrid à l'âge de 103 ans, a annoncé à l'AFP une porte-parole de la fondation Francisco Ayala.

Plusieurs fois primé en Espagne, récompensé par le prestigieux prix Cervantès, Francisco Ayala avait été proposé à plusieurs reprises pour le prix Nobel de littérature par la Société espagnole des auteurs et éditeurs (SGAE).

Né à Grenade en 1906, l'auteur avait reçu un hommage officiel du monde des lettres et de la culture espagnole, le 16 mars 2009 à l'occasion de son 103e anniversaire après un hommage plus important pour son centenaire en 2006.

Il laisse une oeuvre abondante, composée de nombreux ouvrages de fiction (près d'une trentaine) et d'essais, parmi lesquels les romans Muertes de perro (Morts de chien, 1958), Historia de macacos (Histoire de macaques, 1955) et El boxeador y un ángel (Le boxeur et un ange, 1929).

Ayala s'était exilé après la fin de la Guerre civile espagnole (1936-39) en Argentine et aux États-Unis où il a notamment enseigné, avant de revenir en Espagne en 1960. Il ne s'est toutefois réinstallé définitivement dans son pays qu'en 1978, après la fin de la dictature franquiste (1939-75).

Auteur de nombreux essais et romans, il avait reçu en 1991 le Prix Cervantès décerné aux meilleurs écrivains de langue espagnole puis en 1998 le prestigieux prix espagnol Prince des Asturies.