La pathologiste Lesley Richardson est de retour pour une deuxième enquête dans la Saskatchewan du début du XXe siècle.

Nous sommes en 1918. Quelques soldats reviennent brisés, physiquement et psychologiquement, des grands combats de la Première Guerre mondiale en Europe. On découvre l’un de ces rares survivants noyé dans sa baignoire. Est-ce un simple accident ? L’homme avait perdu une jambe au combat, il avait donc des problèmes d’équilibre. Ou est-ce un meurtre ? Avant son départ pour la guerre, il voulait épouser la fille d’un notable. À son retour, le voulait-il encore ? Comme dans le premier volume de la série, La pathologiste, Lesley Richardson fait équipe avec l’enquêteur Morley Vines pour faire la lumière sur la situation. Elle peut également compter sur l’aide de Lucinda, officiellement sa gouvernante, secrètement son amante. L’intrigue de Mourir en héros est plus resserrée que celle de La pathologiste, plus maîtrisée. Cette deuxième enquête résonne encore davantage pour les lecteurs parce qu’elle a lieu sur fond de grippe espagnole. La contagion se répand à travers Regina, certains se terrent chez eux, d’autres portent le masque, comme l’exigent les autorités sanitaires. Lesley Richardson, qui est bactériologiste en plus d’être pathologiste, travaille à la mise au point d’un vaccin avec des collègues de la Santé publique. Ils cherchent également à concevoir des médicaments pour traiter les gens qui ont déjà contracté la maladie. Un autre thème qui interpelle le lecteur d’aujourd’hui, c’est le syndrome du choc post-traumatique. Elisabeth Tremblay illustre bien le drame que vivent ces hommes qui reviennent du front, blessés, pétris de culpabilité. Et aussi l’incompréhension des membres de leur famille, qui ne reconnaissent plus leur fils, leur frère ou leur fiancé. Pas étonnant que la violence s’installe.

Mourir en héros

Mourir en héros

Flammarion Québec

290 pages

7/10