Densément peuplé, le parterre de la scène Verte ne pouvait plus admettre grand-monde à la performance de Bloc Party, donné sous une pluie insistante. Pourquoi donc? Parce qu'il s'agit d'une grande marque indie, enfin pour les très nombreux 16-25 qui fréquentent Osheaga - et son programme dominical.

Également parce que le quartette anglais n'a pas pris le risque de miser fort sur le nouveau répertoire d'un album (Four) à paraître à la fin du mois, sauf exception - la chanson Octopus, notamment. Pour le reste, on a pu observer une enfilade d'airs, riffs et beats connus.

L'Afro-Britannique Kele Okereke a pris les choses en main et balancé à cette foule ce qu'elle voulait: les tubes de cette formation considérée parmi les fleurons de l'indie rock depuis 2005. Au programme, donc, Positive Tension, One More Chance, Song For Clay, This Modern Love et autres The Prayer, enfin assez de balises pour faire de ces 45 minutes un seul bloc... party!

Bonne décision dans le contexte d'Osheaga, car ce groupe est surtout efficace sur scène, enfin depuis qu'on en a compris la recette stylistique: rock, ska, punk, hardcore, dance rock, sorte de chaînon manquant entre The Clash, Talking Heads et The Police, le tout décliné en mode indie d'aujourd'hui. Quant aux enregistrements récents, on ne peut parler de la même excitation d'il y a quelques années... Quelque peu redondant...

Quoi qu'il en soit, le quartette peut compter sur un chanteur charismatique, et sur une excellente section rythmique que dynamise le batteur Matthew Tong. La puissante mécanique guitare-batterie est essentielle au succès de Bloc Party, un groupe prisé par les promoteurs de grands événements rock de l'été... et leur clientèle.