Fervent francophile et francophone dévoué, Douglas Kennedy est désormais un habitué de la métropole. L'écrivain new-yorkais, dont les romans et essais ont été traduits dans plus de 14 langues, profite de son passage à Montréal pour présenter son 17livre.

C'est entre deux voyages que nous sommes parvenues à joindre Douglas Kennedy, alors qu'il se trouvait à Paris et revenait de Deauville, en Normandie, où il officiait à titre de membre du jury du Festival du cinéma américain.

Ému d'avoir été nommé invité d'honneur au Salon du livre de Montréal - une ville où il se considère désormais comme « chez lui » -, l'auteur de L'homme qui voulait vivre sa vie envisage ce prochain retour au Québec avec enthousiasme.

« Je suis très à l'aise à Montréal, confie-t-il d'emblée dans un français teinté d'un vif accent new-yorkais. Je vis entre le Maine et New York, mais ma femme est québécoise, donc je passe une semaine par mois à Montréal, dans mon appartement du Vieux-Montréal. »

Pour ce passionné de théâtre, de cinéma et de musique, ces escales régulières en ville sont autant de raisons d'assister, notamment, à des concerts de l'Orchestre symphonique, dont il est un inconditionnel.

Une réflexion sur l'existence

Sa présence au Salon du livre sera pour lui l'occasion de discuter avec ses lecteurs de son nouvel essai, paru en octobre au Québec, aux éditions Belfond. Toutes ces grandes questions sans réponse est une réflexion sur l'existence, inspirée essentiellement de ses propres expériences et ponctuée de citations philosophiques tirées de ses nombreuses lectures au fil des ans.

« Ce sont des mémoires philosophiques où je me pose sept questions un peu atypiques, mais très universelles, au sujet de la vie. Est-ce que c'est vrai que la tragédie est le prix à payer pour vivre? »

« Je pose également beaucoup de questions au sujet de la foi: comment créer un scénario supportable pour la vie? C'est un livre qui, je l'espère, est très accessible. Il y a énormément d'incertitude dans le monde et c'est très important de se poser des questions au sujet de la vie. Des questions comme celles-ci, il pourrait y en avoir des dizaines d'autres. »

Fidèle à ses habitudes, Douglas Kennedy consacre l'automne à l'écriture de son 13roman - et 18livre -, qui devrait paraître bientôt. « J'écris tous les jours. Pour moi, c'est essentiel. On est très seul comme écrivain, et à la fin, il faut constamment lutter avec soi-même pour trouver du temps. »

Souvenir de Salon

«Un Américain qui parle français»

« Le Salon du livre de Montréal est l'un de mes préférés, admet Douglas Kennedy. Le plus important pour moi, c'est l'opportunité de rencontrer mon lectorat. J'ai beaucoup de lecteurs et de lectrices au Québec, et tout le monde est "choqué" par le fait que je rencontre le public en français. On me dit: "oh mon dieu, un Américain qui parle français!" J'ai commencé à apprendre la langue de Molière il y a 16 ans, d'abord à Paris puis à Londres, où j'ai habité. J'ai souvent dit: "donnez-moi 20 ans pour être parfaitement bilingue"... Mais il marche, mon français! »