Des projets totalisant des milliards de dollars en investissements ont été réalisés récemment ou sont en voie de l'être au nord du 49e parallèle au Québec. Des centaines d'emplois devraient ainsi être créés. Voici sept projets importants à surveiller.

Mine Éléonore

> Investissements de 1,8 milliard

> 900 emplois

> 2014: début de l'exploitation

La première coulée d'or de la mine Éléonore a eu lieu le 1er octobre dernier. La production commerciale devrait commencer sous peu. «Pour la première année d'opération, nous prévoyons produire de 290 000 à 330 000 onces d'or, indique Guy Belleau, directeur général de la mine de Goldcorp. Ensuite, nous allons augmenter la cadence en développant la mine souterraine.» L'entreprise devrait atteindre sa vitesse de croisière au début de l'année 2018. Sa capacité de traitement atteindra alors 7000 tonnes par jour pour une production moyenne de plus de 600 000 onces d'or par an. La durée de vie de la mine est actuellement évaluée à une quinzaine d'années.

PHOTO FOURNIE PAR GOLDCORP

En 2018, quand goldcorp aura atteint sa vitesse de croisière dans l'exploitation de la mine Éléonore, l'entreprise en extraira 7000 tonnes d'or par jour.

Mine Strange Lake

> Investissements de 1,5 milliard

> 690 emplois

> 2020: début d'exploitation prévu

Le gisement de terres rares lourdes de la mine de Strange Lake est l'un des plus gros au monde. Quelque 10 500 tonnes en seront extraites annuellement pour au moins 30 ans. «Nous avons des ressources pour plus de 100 ans», précise toutefois Peter J. Cashin, président et chef de la direction de Quest Rare Minerals. Actuellement, l'entreprise prépare son dossier en vue de l'évaluation environnementale et de l'obtention de son permis. Le projet comprend également la construction d'une usine de séparation et d'une autre de transformation à Bécancour, dans le Centre-du-Québec. Le produit sera ensuite envoyé ailleurs en Amérique du Nord, en Europe et au Japon afin d'être utilisé dans la conception d'éoliennes, de moteurs hybrides et d'écrans plats, par exemple.

PHOTO FOURNIE PAR QUEST RARE MINERALS

Site de la mine de Strange Lake

Arianne Phosphate

> Investissements de 1,2 milliard

> 465 emplois

> 2018: début d'exploitation prévu

La construction de la mine au lac à Paul devrait débuter au printemps 2016. L'entreprise a présenté son projet au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) le 18 février en vue de l'obtention de son permis. Le phosphate est généralement utilisé dans les fertilisants. Étant donné la pureté de son produit, l'entreprise espère toutefois le destiner également à des marchés plus lucratifs: production de dentifrice, alimentation animale et traitement des eaux, explique Jean-Sébastien David, chef de l'exploitation. Ses 3 millions de tonnes annuelles devraient majoritairement trouver preneur en Amérique du Nord et le reste, en Europe. La durée de vie de la mine est au minimum de 26 ans et pourrait atteindre 50 ans.

PHOTO FOURNIE PAR ARIANNE PHOSPHATE

Site de la mine d'Arianne Phosphate, au lac à Paul

Mine Renard

> Investissements de 1,0 milliard

> 500 emplois

> Mars 2015: début d'exploitation prévu

La première mine de diamants québécoise sera bientôt en exploitation. Le campement destiné à accueillir les travailleurs, les services et les bureaux est actuellement en construction. «Nous allons commencer à transformer du minerai à l'usine de récupération des diamants à la fin de 2016, précise Patrick Godin, vice-président et chef de l'exploitation chez Stornoway. Nous avons des réserves pour 11 ans et notre plan d'affaires, avec les ressources que nous avons, s'étend sur plus de 20 ans.» Le projet combinera une mine à ciel ouvert et une mine souterraine. L'entreprise estime qu'elle générera des revenus de 320 à 450 millions par an. Les diamants seront vendus à l'encan à Anvers, en Belgique.

PHOTO FOURNIE PAR STORNOWAY

La construction est commencée sur le site de la mine Renard.

Mine Arnaud

> Investissements de 850 millions

> 300 emplois

> 2018: début d'exploitation prévu

Critiquée par le BAPE et par une partie de la population de Sept-Îles, la mine Arnaud a complété son dossier auprès du ministère de l'Environnement. Elle espère maintenant obtenir du gouvernement l'autorisation d'aller de l'avant afin d'entreprendre la construction au printemps 2016, indique Kateri C. Jourdain, directrice des relations avec le milieu et communication. La mine représenterait des retombées de 90 millions par an pour la Côte-Nord durant l'exploitation. Sa durée de vie est d'une trentaine d'années. Elle prévoit produire annuellement 1,3 million de tonnes de concentré d'apatite qui sera expédié à partir du port de Sept-Îles jusqu'en Norvège pour en extraire le phosphore et faire du fertilisant.

PHOTO FOURNIE PAR MINE ARNAUD

Image de la future mine Arnaud, à Sept-Îles.

Métaux BlackRock

> Investissements de 1,0 milliard (phase 1)

> 450 emplois

> 2018: début d'exploitation prévu

La mine de Métaux BlackRock devrait bientôt produire du fer, du vanadium et du titane. En raison de la chute du prix du fer, l'entreprise a adapté son plan d'affaires. «Nous voulions nous concentrer sur le fer au début et extraire d'autres métaux plus tard, indique Jacques Rainville, président et chef de la direction. Mais nous avons décidé d'aller de l'avant plus rapidement avec une usine de transformation.» Cela permettra notamment de réduire considérablement les coûts de transport. La ville de Chambord pourrait être un endroit intéressant pour accueillir cette usine, mais d'autres emplacements seront aussi évalués. Actuellement, le projet est en phase de financement et si tout se déroule comme prévu, la construction devrait débuter d'ici la fin de l'année.

PHOTO FOURNIE PAR MÉTAUX BLACKROCK

Site de la mine de Métaux BlackRock

Mason Graphite

> Investissements de 90 millions

> 80 emplois

> 2016: début d'exploitation prévu

Mason Graphite terminera sous peu l'étude de faisabilité pour sa mine de graphite au lac Guéret. Si tout se passe comme prévu, la construction de la mine et de l'usine située à Baie-Comeau devrait débuter dès janvier prochain. «Nous avons la roche dont la teneur en graphite est la plus élevée au monde, explique Simon Marcotte, vice-président au développement corporatif. Combiné à des coûts d'électricité très compétitifs, cela nous permet d'avoir les coûts les moins élevés de la planète.» Selon lui, l'exploitation de la mine s'étendra au moins sur une centaine d'années, et peut-être même jusqu'à 300 ans! Cette matière est utilisée notamment dans l'industrie de l'acier, de l'automobile et des appareils électroniques.

PHOTO FOURNIE PAR MASON GRAPHITE

Graphite extrait au lac Guéret