Il y a longtemps que les Québécois ont renoncé à une vieille pratique qui consistait à ranger dans un bas de laine, au fond d'un tiroir, une partie de leurs épargnes.

Au troisième trimestre de 2014, les dépôts des épargnants québécois dans des abris fiscaux de tous genres totalisaient 222,6 milliards.

Ces dépôts atteignaient 164,5 milliards dans les banques, 55,3 milliards dans les caisses et 2,7 milliards dans les fiducies.

Par «dépôts dans les abris fiscaux», on entend le REER (régime enregistré d'épargne retraite), le CELI (compte d'épargne libre d'impôt), le FERR (fonds enregistré de revenu de retraite), le REEE (régime enregistré d'épargne-études), le FRV (fonds de revenu viager) et le CRI (compte de retraite immobilisé).

Est-ce que les sommes versées dans le CELI dépassaient celles consacrées au REER?

Impossible de le savoir avec précision, puisque «ces chiffres ne sont pas ventilés par les institutions financières», a souligné l'économiste Marc Philibert, de l'Institut de la statistique du Québec (ISQ).