Le CELI vous permet d'accumuler 5000$ par an. À ce rythme, vous amasserez rapidement une petite cagnotte.

Pour bien diversifier vos placements, CELI ou autres, il y a plusieurs facteurs à considérer. Vos objectifs, votre profil et votre âge sont des critères importants pour bien déterminer votre tolérance au risque.

Pour vous guider, Guy Côté, vice-président et gestionnaire de portefeuilles chez Financière Banque Nationale, vous invite à vous retrouver dans un des profils suivants:

1) Votre tolérance au risque est très faible si votre objectif est de préserver votre capital ou de vous constituer une source de revenus périodiques pour financer des dépenses courantes. La volatilité du marché boursier ne vous attire pas, mais vous n'êtes pas contre l'idée d'investir une petite partie de votre portefeuille dans des actions, principalement pour contrer les effets de l'inflation.

Suggestion: Le portefeuille revenu. Conservez 10% de votre capital en encaisse, placez 70% en titres à revenu fixe (CPG, obligations), et pas plus de 20% en actions.

2) Même si vous pouvez composer avec une volatilité restreinte pour faire fructifier votre capital, votre tolérance au risque est faible si vous préférez que votre portefeuille soit surtout constitué de placements à revenu fixe pour des raisons de stabilité.

Suggestion: Le portefeuille conservateur. Conservez 5% en encaisse, et investissez 60% en revenu fixe et 35% en actions.

3) Votre tolérance au risque est moyenne si vous placez sur un pied d'égalité le revenu et la croissance du capital. Vous pouvez supporter une volatilité modérée, mais une certaine concentration de titres à revenu fixe vous attire pour des raisons d'équilibre.

Suggestion: Le portefeuille équilibré. À 5% en encaisse, s'ajouteront 45% d'investissements en titres à revenu fixe, 45% en actions, ainsi que 5% en placements alternatifs tels les fonds de couverture et l'immobilier.

4) Votre tolérance au risque est élevée si vous recherchez principalement la croissance du capital. Toutefois, même si vous pouvez composer avec une grande volatilité de la valeur de vos placements, vous n'êtes pas prêt à tout investir à la Bourse.

Suggestion: Le portefeuille de croissance. Aucune encaisse, 35% en revenu fixe, 55% en actions, et 10% en placements alternatifs.

5) Votre tolérance au risque est très élevée si vous voulez maximiser le rendement éventuel de votre capital en investissant la totalité ou la quasi-totalité de votre portefeuille sur le marché boursier. Ce faisant, vous acceptez que le rendement de vos placements soit très volatil dans l'espoir qu'il soit beaucoup plus élevé.

Suggestion: Le portefeuille croissance maximale. Aucune encaisse, et seulement 20% en revenu fixe. Mais pour la croissance, vous investissez 65% de votre capital sur les marchés boursiers, et 15% en placements alternatifs.

Politique de placement

Déterminer son profil n'est que le début. Il faut aussi se donner une politique de placement qui tient compte de nos contraintes personnelles, explique Guy Côté.

Parmi ces contraintes, notons d'abord l'horizon de temps dont on dispose pour atteindre le rendement désiré. Ce facteur est déterminant quant à la quantité de risque que vous devrez accepter.

Il y a aussi la contrainte de liquidité. Le choix des produits est influencé par le fait que vous aurez à décaisser plus ou moins rapidement votre portefeuille.

La fiscalité et la situation légale, tel le fait que les actifs soient détenus à l'intérieur d'une fiducie, sont deux autres contraintes dont il faut tenir compte.

Et finalement l'âge. Ce n'est qu'un des facteurs, mais il a son importance.

M. Côté préfère plutôt aborder cette question sous l'angle du cycle de vie.

En début de carrière, vous devez opter pour le portefeuille de croissance. Mais plus tard, vous passez d'abord au portefeuille équilibré, et ensuite au portefeuille conservateur.

Et quand la retraite arrive, le moment est venu de penser au portefeuille revenu. Toutefois, votre situation peut vous faire dévier de ce scénario.

Prenez par exemple le cas de l'individu qui dispose d'une importante fortune qui sera léguée à ses enfants et ses petits-enfants. Le profil et la tolérance au risque qui guideront la répartition des actifs de ce portefeuille doivent alors être ceux de ses héritiers et non plus les siens.