De grandes tendances se dessinent dans le monde quant à un mode de transport moins polluant. Tour d'horizon des principaux enjeux sur la planète.

Depuis plusieurs années, les grandes villes européennes ont adopté des politiques claires afin de freiner la présence de véhicules polluants sur leur territoire respectif.

Un péage urbain est imposé non seulement à Londres, mais aussi à Milan, en Italie, et dans les trois plus grandes villes de la Norvège.

Le directeur du Centre national du transport avancé, Sylvain Castonguay s'est rendu à Copenhague, au Danemark, il y a quelques années. «Là-bas, on a réduit le nombre de stationnements réservés à la voiture traditionnelle et augmenté les emplacements réservés aux vélos», explique-t-il.

M. Castonguay a été grandement impressionné par la qualité des services du réseau de transport public danois. En mars, la Ville de Copenhague a mis en service ses deux premiers autobus électriques. Son but? Devenir la première capitale de l'Europe «zéro émission» d'ici 2025.

L'achat des voitures électriques

En Chine, le gouvernement veut promouvoir un mode de transport propre et non polluant. L'objectif est ambitieux. Plus de 500 000 véhicules électriques et hybrides circuleraient sur les routes de Chine d'ici 2015. Ce nombre pourrait atteindre 5 millions d'ici 2020.

«L'objectif est louable, mais le gouvernement n'a pas encore réussi à changer la mentalité des Chinois qui optent encore pour la voiture traditionnelle», observe M. Castonguay.

Aux États-Unis, les ventes de véhicules hybrides et électriques ont atteint un niveau record en 2012. «Le prix de l'électricité a diminué aux États-Unis en raison de l'exploitation du gaz de schiste. Il en coûte 4 cents du kW/h, la nuit pour charger la batterie», ajoute M. Castonguay.

De plus, les Américains profitent de rabais avantageux mis en place par le gouvernement et certains États. Un véhicule électrique peut coûter jusqu'à 24 000$. Les Américains visent la vente d'un million de voitures propres vendues d'ici 2015.

En France, les automobilistes sont encore réticents à acheter une voiture électrique. «Les ventes ne lèvent pas parce que les Français ont déjà accès à des voitures diesel très économiques et que l'électricité est très chère là-bas», précise M. Castonguay.

En Allemagne, le gouvernement d'Angela Merkel vient de débloquer 2 milliards d'euros pour développer la filière des véhicules électriques.

Sur chaque continent, les gouvernements entreprennent des actions concrètes pour diminuer la pollution urbaine. «C'est maintenant au tour des consommateurs de faire leur part», conclut M. Castonguay.