Les retours aux profits de Citigroup et de Bank of America dans les deux premiers mois de 2009 ont permis de rétrécir les écarts de crédit entre les obligations de sociétés et obligations gouvernementales.

«Ça a été vu comme un peu de lumière au bout du tunnel pour le secteur bancaire et pour les systèmes financiers en général», explique Yvan Fontaine, premier vice-président et cochef de l'investissement d'Addenda Capital.

 

«Les écarts sont encore importants, précise toutefois M. Fontaine. Quand tu rentres d'une vingtaine de points de base sur des écarts de 340 ou 360 points, ce n'est pas la fin du monde, mais c'est quand même beaucoup sur une seule nouvelle.»

Taux volatils

Sur l'ensemble de la semaine, les taux américains et canadiens sont restés relativement inchangés. «On fait un peu mieux ici que le marché américain, et l'une des raisons est le chiffre d'emploi sorti hier, observe M. Fontaine. Ça dit aux gens que le Canada a aussi ses problèmes et que les taux vont rester bas longtemps.»

Généralement, les taux restent volatils et sans direction claire. Selon M. Fontaine, le marché est, «depuis le début de l'année et pour un bon bout de temps», très tiraillé.

«Le marché est pris entre, d'un côté, des chiffres faibles qui disent que l'économie ne repartira pas tout de suite et que les taux resteront bas longtemps, et, de l'autre, des gouvernements qui s'endetteront tellement, l'offre supplémentaire sera telle que ça mettra une pression à la hausse sur les taux.»

La semaine prochaine, il faudra observer la rencontre de la Réserve fédérale américaine. «Il pourrait y avoir des indications sur une date possible pour des rachats de titres gouvernementaux», note M. Fontaine, qui croit tout de même que la Fed restera vague dans ses intentions.