« Je n’entrevois pas nécessairement une longue carrière en politique. Mais je pense que je peux donner plusieurs bonnes années. »

Ce sont les mots de François Legault en 1998. Vingt-cinq ans plus tard, la question reste d’actualité.

Le petit nouveau en politique est devenu premier ministre en 2018 et il est le doyen de l’Assemblée nationale aujourd’hui.

Lors de la fondation de la Coalition avenir Québec en 2011, François Legault dit « revenir en politique pour dix ans » et ne veut « pas en faire une carrière ». Le terme est échu.

En entrevue à La Presse Canadienne juste avant la pandémie, en décembre 2019, il évoque sa sortie éventuelle. « Je vois très bien qu’à la fin du deuxième mandat… il faudrait… », lâche-t-il. Il est fier d’ajouter que l’on peut « commencer à mettre des noms sur des personnes qui pourraient éventuellement [le] remplacer ». « Ça me fait plaisir de voir la relève qui pousse », dit-il sans nommer qui que ce soit.

En juin dernier, aux côtés des ministres Geneviève Guilbault et Simon Jolin-Barrette, François Legault signale qu’il est « beaucoup trop tôt pour parler de la relève » en ce début de deuxième mandat. « J’ai l’intention de rester encore longtemps », ajoute-t-il lors d’un point de presse.

En janvier, il fait de l’humour devant les journalistes : « Je suis pas mal plus jeune que M. Biden ! » Le précédent doyen, François Gendron, avait 73 ans au moment de partir à la retraite en 2018, relève-t-il également. Et il rappelle qu’il a fait une courte pause de la politique après son départ du Parti québécois en 2009. Une tentative d’atténuer son ancienneté politique.

François Legault signale par le fait même qu’il n’a pas l’intention de souligner le 25anniversaire de son entrée en politique. « Je n’aime pas ça, ces affaires-là », explique-t-il.

Même pas une petite bougie d’anniversaire sur un Jos Louis ?

Le politicien de 66 ans décidera s’il sollicite un troisième mandat comme premier ministre en se posant deux questions, comme il le dit lui-même.

Sent-il toujours l’appui des Québécois ?

La santé est-elle encore bonne ?

Une certitude : il ne fera pas un autre 25 ans !