(Québec) Dans son premier discours au Parlement suivant son assermentation à titre de député de la circonscription de Jean-Talon à Québec, le nouvel élu péquiste Pascal Paradis a livré un message fort en faveur de la diversité culturelle et de la souveraineté du Québec.

Alors que ses adversaires reprochaient au Parti québécois (PQ) d’avoir peu abordé le sujet de l’indépendance lors de la dernière élection partielle, M. Paradis a fait du sujet le point d’orgue de son allocution au Salon rouge, mardi. Son élection permet désormais aux troupes de Paul St-Pierre Plamondon d’avoir une question par jour au Salon bleu.

Devant un parterre bigarré rassemblant ses proches, d’anciens bénévoles de la campagne électorale et d’anciens collaborateurs de l’organisme Avocats sans frontière, qu’il a fondé, M. Paradis a souligné que l’ouverture au monde et à la diversité culturelle était le socle de son engagement politique.

« Que nos ancêtres des Premières Nations aient peuplé cette terre il y a des millénaires, que nous soyons des descendants des Français ou des Anglais arrivés ici il y a quelques siècles, que nous soyons issus de l’immigration maghrébine, d’Afrique subsaharienne, d’Amérique latine, d’Haïti et d’ailleurs dans le monde, nous faisons partie d’une même communauté », a plaidé le nouveau député de Jean-Talon, dont la victoire écrasante au début du mois a provoqué un séisme politique à Québec.

« Je comprends et je chéris la diversité de cette communauté. Je serai porteur, pour toujours, des valeurs d’ouverture au monde et de justice qui sont au cœur de mon engagement politique et social », a-t-il ajouté.

Mandela et Gandhi cités au Salon rouge

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, a pour sa part cité deux figures marquantes de la politique internationale, Nelson Mandela et Gandhi, dans une métaphore sur les écueils à surmonter quand vient le temps de défendre ses convictions.

PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, LA PRESSE

Le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon

« Nelson Mandela a déjà dit cela semble toujours impossible jusqu’à ce soit fait. En d’autres mots, il disait l’impossible est en fait un possible qui simplement n’a pas encore eu lieu. Or, Gandhi avait des paroles très, très sages sur l’impossible. Il disait la différence entre le possible et l’impossible se trouve dans la détermination, ce à quoi Mandela aurait répondu […] un gagnant est simplement un rêveur qui n’a jamais cédé », a-t-il énuméré.

L’ex-députée de la circonscription de Taschereau au centre-ville de Québec, la péquiste Agnès Maltais, a ensuite résumé que les militants du PQ étaient revigorés par le retour de leur parti dans la capitale nationale. « Ça l’air qu’on n’est pas mort ! », a-t-elle lancé.

Pour sa part, M. St-Pierre Plamondon a expliqué sa décision de citer deux figures politiques marquantes du 20e siècle comme étant un clin d’œil au parcours professionnel de M. Paradis pour la défense des droits dans le monde. Il a aussi voulu souligner la combativité qui a marqué l’arrivée du nouveau député de Jean-Talon en politique, alors que La Presse révélait le mois dernier qu’il avait eu des discussions en amont du dernier scrutin général avec la Coalition avenir Québec (CAQ).