Un rassemblement citoyen a été organisé samedi à Mirabel, dans la région des Laurentides, pour contester un récent développement dans le dossier du projet d'inversion de la canalisation 9B d'Enbridge.

Le 18 juin, l'Office national de l'énergie (ONÉ) avait réclamé que des essais hydrostatiques soient menés sur trois tronçons de l'oléoduc et que les résultats de ces tests lui soient communiqués avant que la canalisation puisse devenir opérationnelle.

Or, ces conditions ne satisfont visiblement pas tout le monde. Des voix s'élèvent pour les dénoncer, entre autres au sein de la Coalition vigilance oléoducs.

Audrey Yank, qui est membre de ce regroupement, déplore le fait que bien des questions demeurent en suspens en lien avec ces exigences de l'ONÉ.

En entrevue à La Presse Canadienne, cette militante a lancé en rafale plusieurs des interrogations auxquelles les participants au rassemblement souhaiteraient obtenir des réponses. Elle s'est interrogée sur la représentativité des trois portions choisies et la fiabilité des tests. Doutant qu'ils soient vraiment concluants, Mme Yank craint que ces essais ne servent qu'à apaiser l'opposition au projet.

«Est-ce qu'on tourne les coins ronds? Est-ce que tout ça est un peu réalisé en catimini?», a-t-elle demandé, d'un ton teinté d'inquiétude.

Mme Yank a ajouté qu'à son avis, il serait primordial que des tests soient effectués sur la totalité de l'oléoduc.

Le projet d'Enbridge prévoit notamment l'inversion du flux de sa canalisation 9B entre North Westover, en Ontario, et Montréal, au Québec.

Le but de l'entreprise serait ainsi de permettre l'acheminement de pétrole de l'ouest du pays vers des raffineries de l'est du Canada.