Après avoir fustigé la Loi 12 hier, le candidat caquiste Martin Caron a précisé sa pensée cet après-midi.

«Je ne suis pas d'accord avec la Loi 78 (NDLR: Loi 12 adoptée à partir du projet de loi 78). C'est de la marde! C'est simple là. Vous êtes en train de me faire exploser», a-t-il tonné dans un débat hier avec ses rivaux dans Lotbinière-Frontenac.

La CAQ a pourtant appuyé cette loi en mai dernier. Peu avant les élections, elle a annoncé qu'elle en abolirait le volet le plus controversé, celui qui limite le droit de manifester.

La caravane du chef François Legault s'arrêtait dans la circonscription de M. Caron cet après-midi, au restaurant Rayalko. Le candidat a tenu à préciser sa pensée. Le gouvernement Charest aurait divisé la population en exploitant le conflit étudiant à des fins politiques. C'est cette polarisation qu'il voulait dénoncer, et non la loi elle-même. Il aurait même voté pour cette loi, a-t-il assuré.

«C'est avant la Loi 78 que j'ai dit que la situation avait été envenimée par le Parti libéral. Je me suis spontanément dit: écoute, la situation avant la Loi 78, c'était de la marde. Ça n'a pas de bon sens de diviser les étudiants comme ça. C'est un dossier qui a été étiré, étiré, étiré», a-t-il affirmé.

Au débat hier, il a d'ailleurs déclaré: «Je pense qu'on est une société extraordinaire. Ce n'est pas en faisant du favoritisme et de la philosophie qu'on se comprend. C'est en se parlant.»

Il pense que la Loi 12 est difficile à appliquer. «Une loi qui oblige des gens, c'est toujours difficile à gérer. Si tu me demandes si c'est une bonne loi... C'est une loi qui a permis aux élèves d'aller retourner en classe», a-t-il commenté.  

Il n'a pas voulu préciser quels éléments lui semblent déplorables dans la loi. «Je n'ai pas à commenter la Loi 78 dans son intégralité, mais je réitère pour une dernière fois: notre seule relève, ce sont les étudiants. Si on est divisé, qu'est-ce qui se produit. Ça n'a pas de logique. C'est ça que j'ai déploré. Cette division-là, je la trouve dommage», a-t-il lancé. 

M. Caron avait fait parler de lui au début de la campagne pour ses conférences sur l'ésotérisme.

En 2010, il a donné une conférence qui s'intitulait: «La géomancie traditionnelle, une science de l'art divinatoire ou un jeu de hasard?». Il a aussi donné des formations  en «énergie de la spirale», en «balancement thérapeutique» et en «géomancie sacrée». On lui doit le livre La Klé, enseignement thérapeutique énergétique et mystique.

Au début de la campagne, M. Caron a indiqué qu'il ne pratiquait plus la géomancie et que sa dernière conférence sur le sujet remontait à 2000. Il a mis fin à ses relations avec Richard Glenn lorsque ce dernier a été condamné à une année de prison.



- Avec La Presse Canadienne