«Pensez à l'économie!», a lancé Stephen Harper aux gens de la Colombie-Britannique lors du dernier événement de sa campagne à Vancouver ce lundi soir.

«Notre bilan est solide et nous avons un plan clair», a encore dit le chef conservateur pour convaincre les habitants de la côte Pacifique à se ranger derrière lui.M. Harper venait de traverser le pays d'est en ouest pour livrer son dernier message de cette campagne 2008.

«En ces temps d'incertitude, je suis le meilleur pour gérer l'économie», a plaidé le chef conservateur qui a tenu à conclure sa bataille électorale en Colombie-Britannique en raison des 36 sièges qui y sont en jeu et où la lutte est féroce et serrée entre les conservateurs, les libéraux, les néo-démocrates et les verts.

M. Harper est surtout venu prêter main forte à son candidat de la circonscription de Vancouver-Ouest-Sunshine-Coast, John Weston, qui a des chances, selon les conservateurs, de déloger le seul député vert au pays, l'ancien libéral Blair Wilson.

Mais après 37 jours de campagne à tenter de se gagner des appuis dans tous les coins du pays, le chef conservateur a confié à une chaîne de télévision que son passage ici en fin de course lui permettait de faire passer son message à l'ensemble des circonscriptions de la province.

Pour séduire les gens de la Colombie-Britannique, il a d'ailleurs fait miroiter sa volonté d'accroître le nombre de sièges de la province à la Chambre des communes, un projet de loi mort au feuilleton qu'il entend représenter au Parlement malgré l'opposition ferme du gouvernement Charest. Ce dernier estime que cette réforme va inexorablement affaiblir le poids du Québec au sein de la fédération.

«Nous ferons de la Colombie-Britannique une place plus forte au sein de ce pays», a-t-il promis à une centaine de partisans entassés dans le local électoral de John Weston.

Stephen Harper n'a pas manqué également de s'attaquer au NPD de Jack Layton, qui compte de plus en plus d'appuis ici, en affirmant que les politiques de taxation des entreprises préconisées par ce parti allaient ruiner l'économie du pays.

«Les néo-démocrates, a rappelé M. Harper, ont voté pas une fois mais deux fois contre la baisse de la TPS.»

Le chef conservateur est également revenu sur le Tournant vert du chef libéral, Stéphane Dion, en rappelant aux habitants de la Colombie-Britannique qu'ils avaient déjà à subir une telle taxe de leur gouvernement provincial. «Je suis un leader qui comprend l'économie, a-t-il dit, alors que Stéphane Dion veut se lancer, avec sa taxe sur le carbone dans l'économie expérimentale. Il vous faut à Ottawa un parti qui peut agir, non pas un parti qui fait juste réagir.»

Le chef conservateur a ainsi mis fin à sa campagne en rappelant combien les Canadiens étaient privilégiés de vivre dans un pays où ils peuvent choisir librement leurs dirigeants.

M. Harper termine sa longue journée en se rendant à Calgary où il exercera demain son droit de vote dans sa circonscription de Calgary-Sud-Ouest.