Jack Layton propose sa propre version de l'étapisme ou des «conditions gagnantes» pour que le Canada «fonctionne».

Le temps est-il venu de rouvrir le débat pour que le Québec réintègre le giron constitutionnel? Le fruit a-t-il fini de mûrir? M. Layton a répondu en déplorant le rapatriement de la constitution en 1982.

Il a enchaîné en parlant de son plan pour faire fonctionner le fédéralisme. «Il faut créer les conditions gagnantes pour le Canada au Québec», a-t-il expliqué ce matin en point de presse devant la tour de Radio-Canada à Montréal.

Ces conditions découleront selon lui d'un gouvernement qui respecte les compétences provinciales, et aussi de deux projets de loi de ses députés. Un de Thomas Mulcair, pour renforcer le français dans les institutions et entreprises de compétence fédérale qui sont situées au Québec, comme les banques, les télécommunications et le transport aérien ou maritime. Et un autre d'Yvon Godin, un «bon Acadien», pour exiger que les juges de la Cour suprême soient bilingues.

«C'est dans ce contexte qu'on pourra ouvrir la possibilité et procéder soigneusement dans la questions des modifications constitutionnelles», a-t-il prédit.

Réputé centralisateur, le NPD s'était engagé en 2005 à respecter les compétences des provinces dans sa «déclaration de Sherbrooke».

M. Layton dit aussi appuyer les négociations pour redonner les fonds et les pouvoirs en matière de culture au Québec.

En ce lendemain de débat en français, Michael Ignatieff et Stephen Harper ont aussi parlé de la question constitutionnelle ce matin. Le premier pour dire qu'elle restait «permanente», le second pour dire qu'elle n'était plus d'actualité

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