Les recherches se sont intensifiées, hier soir, pour trouver trois mineurs portés disparus dans une mine d'or de Desmaraisville, dans le Nord-du-Québec, après l'entrée en action de pompes supplémentaires sur les lieux afin d'aider à évacuer l'eau.

Toutefois, il y a peu d'espoir de trouver vivants les trois hommes, portés disparus depuis vendredi soir.

Bruno Goulet, 36 ans, Dominico Bollini, 44 ans, et Marc Guay, 31 ans, faisaient des réparations dans un puits de la mine Lac Bachelor lorsque l'endroit où ils travaillaient a été submergé par les eaux.

MM. Goulet et Bollini, tous deux à l'emploi de Ressources Métanor, et M. Guay, de la firme Entrepreneur minier Montali, sont descendus aux niveaux 11 et 12 de la mine à 23h30 vendredi.

Mais à son retour à la surface, l'ascenseur qui les avait transportés était vide.

Des sauveteurs ainsi qu'une équipe d'ambulanciers ont été dépêchés et une recherche a immédiatement été lancée. Une première série de pompes a également été envoyée pour retirer l'eau des deux niveaux de la mine.

Le surintendant des ressources humaines de Métanor, Pierre Bernaquez, a dit avoir bon espoir que les trois mineurs aient trouvé refuge dans une poche d'air au 11e niveau de la mine, à 485 m sous terre.

De leur côté, les sauveteurs espéraient être en mesure d'entrer dans la mine avant ce matin.

Toutefois, des représentants ont indiqué qu'il était difficile de retirer l'eau à des centaines de mètres sous le niveau de la mer.

«Il faut du temps pour installer des pompes si loin sous la terre», a expliqué M. Bernaquez.

Et avant l'entrée en action des pompes, des électriciens ont dû rapidement installer du nouveau câblage, tout en suivant des directives de sécurité strictes afin d'éviter que d'autres accidents ne surviennent, a-t-il ajouté.

Les efforts de recherche ont été ralentis par le volume d'eau dans la mine.

«Nous avons sous-estimé la quantité d'eau sous la terre, a admis M. Bernaquez. C'est comme un petit lac.»

La Commission de la santé et de la sécurité du travail (CSST) et la Sûreté du Québec enquêtent pour déterminer les causes de l'accident.

M. Bernaquez a dit qu'il allait laisser à la CSST le soin de déterminer ce qui a causé l'inondation.

«En ce moment, nous nous concentrons sur le sauvetage», a-t-il affirmé.

Toutes les activités minières ont été suspendues.

La mine de Desmaraisville emploie actuellement un peu plus de 70 personnes, qui travaillent depuis deux ans et demi à remettre la mine d'or en fonction.