Coup de théâtre au procès de Robert Brunet, hier, à L'Orignal. L'accusé a décidé de plaider coupable à une accusation réduite du meurtre de Violet Graves, une octogénaire retrouvée morte dans son appartement de la rue Spence, à Hawkesbury, il y a huit ans, même s'il ne se souvient pas de ses comportements lors de la soirée fatidique.

Coup de théâtre au procès de Robert Brunet, hier, à L'Orignal. L'accusé a décidé de plaider coupable à une accusation réduite du meurtre de Violet Graves, une octogénaire retrouvée morte dans son appartement de la rue Spence, à Hawkesbury, il y a huit ans, même s'il ne se souvient pas de ses comportements lors de la soirée fatidique.

À la demande de M. Brunet et avant même que la Couronne puisse le contre-interroger, l'avocat de la défense Ian McKechnie a lancé la serviette hier après-midi.

"Nous ne présenterons aucune preuve additionnelle. Nous demandons à la cour de reconnaître M. Brunet coupable du meurtre au deuxième degré (de Mme Graves)", a-t-il suggéré après avoir discuté les termes d'une entente avec les avocats de la Couronne.

Le juge Robert Maranger a accepté de mettre fin à la procédure légale en vertu de "l'accablante preuve" contre M. Brunet, notamment en raison de la présence de son ADN sur la scène du crime.

"Selon la cour, il n'y a aucun doute que M. Robert Brunet est entré par effraction dans la résidence de Violet Graves, le 30 juillet 2000, et y a commis un meurtre" a commenté le juge Robert Maranger avant de féliciter les autorités policières pour leur cueillette fructueuse de données.

De son côté, la procureure de la Couronne Julie Bourgeois a salué la décision de la cour.

Dénouement attendu

"C'est le dénouement que tant de monde attendait depuis 2005 (année où M. Brunet a été arrêté). La communauté doit être soulagée que non seulement nous avons trouvé un suspect mais que la cour l'ait trouvé coupable", a-t-elle affirmé.

La fin abrupte du procès en a surpris plusieurs. Après presque deux ans de délai, le procès devait prendre fin la semaine prochaine. Me McKechnie devait faire témoigner plusieurs personnes pour aider la cause de son client. Il n'aura pas eu le temps de compléter sa preuve.

"Il y a des choses qui ne sont pas tombées en place", a-t-il simplement expliqué lorsque questionné par LeDroit quant à la décision de la défense d'abandonner le procès.

"Il est important de souligner que M. Brunet ne se rappelle pas ce qui est arrivé" a-t-il ajouté.

La sentence de M. Brunet sera rendue lundi prochain par le juge Maranger à la suite des recommandations de la Couronne.

Une conviction pour un meurtre au deuxième degré assure que l'homme de 63 ans sera emprisonné pendant 10 ans, au minimum, avant de pouvoir espérer une libération conditionnelle, au lieu des 25 ans inhérents à une condamnation pour meurtre au premier degré, initialement recherchée par la Couronne.

jfdugas@ledroit.com