Le maire suppléant, Aurèle Desjardins, avertit qu'il ne faut pas prendre une augmentation des coûts juridiques encourus par la Ville de Gatineau depuis la création d'un service du contentieux en 2006 comme un indice que cette réforme ne fonctionne pas.

Le maire suppléant, Aurèle Desjardins, avertit qu'il ne faut pas prendre une augmentation des coûts juridiques encourus par la Ville de Gatineau depuis la création d'un service du contentieux en 2006 comme un indice que cette réforme ne fonctionne pas.

Selon ce que rapportait CHOT-TVA hier soir, les frais juridiques payés par la Ville ont atteint 1,635 million $ en 2007 et s'établissaient déjà le 11 juin à 700 000 $ pour l'année en cours, soit un montant similaire aux dépenses totales encourues en 2006.

"D'une année à l'autre, les frais fluctuent selon les dossiers, a souligné au Droit le conseiller du district du Lac-Beauchamp. Si on rencontre des dossiers majeurs, des dossiers qui nécessitent le recours à des expertises externes, il est normal que les coûts augmentent."

Au cours des dernières années, des dossiers comme la défusion de Masson-Angers, le congédiement contesté de la vérificatrice générale ou l'évacuation forcée de maisons sur la rue Lafrance, ont ainsi ajouté au fardeau que doit assumer la Ville, a noté M. Desjardins, qui a ajouté que ce genre d'histoires n'arrivaient pas tous les ans.

Le maire suppléant a soutenu qu'il fallait être patient avant de pouvoir évaluer les bénéfices financiers associés à la création du contentieux, notamment parce qu'un certain nombre de causes assignées à des avocats à l'externe avant 2006 étaient toujours en cours.

"Les effets se feront davantage sentir à moyen terme alors que nous confions les nouveaux dossiers à nos avocats à l'interne et que les autres se concluent", a-t-il estimé.

En ce sens, l'annonce en juillet par le conseiller Luc Montreuil qu'il abandonnait la bataille pour la défusion de Masson-Angers met fin à une saga onéreuse et pourrait réduire les dépenses juridiques, si d'autres dossiers importants ne font pas surface.

Avocats embauchés

Le reportage de CHOT faisait également état d'un problème de rétention du personnel au contentieux, soulignant les départs récents ou imminents de trois avocats.

M. Desjardins n'a pu confirmer ces départs, mais a indiqué avoir signé le contrat d'embauche de deux employés du service, hier matin. Il reconnaît également qu'il existe bel et bien un problème de rétention, précisant que celui-ci s'appliquait à tous les professionnels - avocats, ingénieurs, ou autres.

Le service des ressources humaines a d'ailleurs été mandaté pour trouver des moyens d'améliorer la situation, a-t-il rappelé.

Le conseiller Pierre Philion, sur les ondes de CHOT, a promis de revenir sur la question à l'automne et de demander une réévaluation du service du contentieux. Il n'a pas répondu aux appels du Droit hier soir.

cdubé@ledroit.com