Les élus de la MRC de la Haute-Yamaska commencent à s'impatienter. Sans nouvelles de Québec sur ses nouvelles orientations sur la gestion des matières résiduelles, ils pourraient décider dès cet automne de lancer leur projet d'usine de tri-compostage.

En fait, toutes les municipalités et les MRC sont au neutre dans ce dossier. Elles attendent que le ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs (MDDEP) fasse connaître sa nouvelle politique encadrant la gestion des matières résiduelles. Sa politique 1998-2008, qui vient à échéance le 31 décembre prochain, stipulait que 60 % des déchets produits devaient être mis en valeur. Seule la MRC du Bas-Richelieu (région de Sorel-Tracy) a réussi à atteindre cet objectif. La MRC des Îles-de-la-Madeleine et la ville de Victoriaville l'approchent.

La future politique ministérielle exigera-t-elle un plus haut taux de mise en valeur? Pénalisera-t-elle les municipalités et MRC qui ont tardé à mettre en place des mesures concrètes pour diminuer le tonnage des déchets enfouis? Favorisera-t-elle des technologies de mise en valeur des déchets au détriment d'autres? Accordera-t-elle préséance aux municipalités et MRC proactives quand viendra le temps d'octroyer des subventions? Les questions des élus sont nombreuses. Elles expliquent pourquoi tous les projets exigeant des investissements importants sont sur la glace depuis le printemps, dont ceux des MRC de la Haute-Yamaska et de Brome-Missisquoi.