Début décembre, le temps des fêtes approche. Ça me rappelle que j'ai célébré tout ça sous le soleil du Mexique l'an passé! Aïe! Aïe! Aïe! (sur le ton de la souris mariachi dans Bugs Bunny), attendez que je me souvienne un peu... Satané Mezcal!

Noël à Mexico

Nous atterrissions à l'aéroport international Benito Juarez de Mexico le 23 décembre. Adolpho, un ami, nous attendait à son appartement situé dans le quartier Reforma où un taxi coccinelle nous déposa. Adolpho nous avait offert son lit tout le temps de notre passage dans la plus grosse ville du monde.

Nous en avons donc profité pour visiter, autant que possible, la mégalopole de plus de 22 millions d'habitants. La Condesa et la Roma, deux des quartiers les plus jeunes et prisés de la capitale nous ont bien plu.

Le centre historique et sa Grande Place - le Zocalo - avaient pris pour l'occasion, des allures de village des sports avec sa montagne de neige artificielle et ses faux igloos. À 35 degrés Celsius, cela était surréel de voir les enfants mexicains glisser en Crazy Carpet, et tellement émouvant de les entendre rire et crier de joie.

C'est à la Plaza Garibaldi, aux sons des musiques et chants des Mariachis, que nous avons célébré Noël. Cette place est renommée hostile et dangereuse la nuit pour les touristes. Mais comme Laferrière l'écrit dans L'énigme du retour : qui n'a pas visité une ville la nuit ne connaît pas cette ville. Un des plus long et beau Noël de toute ma vie.

 

Oaxaca 

Le lendemain midi, nous prenions la route direction Oaxaca, État considéré comme le plus «Indien» (Zapotèques en majorité) de tout le Mexique. Les nombreuses tribus qui y vivent ont conservé leur mode de vie, comme si les Espagnols n'avaient jamais conquis le pays.

Oaxaca (la capitale) a conservé, elle, son cachet colonial.

Ville colorée et vivante, elle déborde d'oeuvres d'arts visuels, de musiques, de danses, de fêtes (Guelaguetza) et d'artisanats de toutes sortes.

Capitale du Mezcal Aïe! Aïe! Aïe! C'est après avoir bu ma première bouteille, puis mangé le vers au fond, que je me suis risqué à bouffer des Chapulines (criquets frits dans le Chili et dans l'ail...). Mmmm! Je vous épargne la suite.

Dans les environs, le Monte Alban (à 2000 mètres d'altitude) fut bâti par un peuple inconnu, probablement influencé par les Olmèques. C'est l'un des ensembles archéologiques les plus impressionnants du Mexique, qui à son apogée comptait 35 000 âmes.

Photo: Marie-Pier Veuilleux

La ville de Oaxaca avec vue sur l'Église Santo Domingo

Photo: Yann Perreau

Une partie des ruines de Monte Alban

Playa playa!

C'était bien beau tout ça, mais nous n'allions quand même pas rester dans les terres toutes nos vacances. Partons à la plage!

Notre bus nous laissait à Huatulco, station balnéaire un peu trop touristique à notre goût.

Heureusement, notre ami Daniel, Barcelonais vivant au Mexique, nous invitait à squatter sa maison au haut d'une colline dans la jungle de Barra de la Cruz à quinze minute de marche d'une plage sauvage, presque abandonnée, de sable blanc.

L'eau de la mer y est couleur azur comme dans les photos de paradis, chaude comme placenta de bonheur.

L'endroit idéal pour essayer le surf... Lieu encore plus idéal pour reprendre mon souffle, laisser la place aux maîtres de la planche et me laisser cuir.

Meilleur pour surfer sur les bras d'une foule que sur des vagues de 10 pieds.

Photo: Marie-Pier Veilleux

À Barra de la Cruz avec Alex et Daniel deux amis surfeurs

Jour de l'an 2009

Petit village de pêcheurs sur le bord du Pacifique, destination-phare des routards dans les années 70, Mazunte a su rester une station assez protégée et sauvage. Elle demeure un pôle d'attraction pour les surfeurs et les trippeurs d'aujourd'hui.

Mazunte est aussi un lieu très important pour la reproduction des tortues de mer qui viennent pondre leur nouvelle portée régulièrement. Divers programmes de protection et de reconversion ont abouti à la construction d'un Centre de la Tortue très intéressant à visiter.

C'est sur une plage de Mazunte que nous défoncions l'année 2009. Énorme fiesta, bon dj, Mezcal, fumée, danse dans un état tellement altéré que même mon Espagnol avait de la poigne!

Le matin du premier de l'an 2009, je me suis réveillé, en pleine face dans le sable blond, ma güerita qui dansait au grand soleil, entourée d'amigos qui scandaient : Aïe! Aïe! Aïe!

Et cette mer bleu cristal qui faisait fwish.... Fwish.... Fwish...

Ça annonçait une sacrée belle année!

Photo: Yann Perreau

Sirène de Mazunte, Jour de l'an 2009