Il faut voir l’Alamo. Pas le choix. C’est le site d’un des évènements fondateurs du Texas, au centre même de San Antonio.

L’Alamo, c’est d’abord une mission espagnole, établie en 1744, puis une forteresse. Entre le 23 février et le 6 mars 1836, 180 partisans texans y ont résisté aux troupes mexicaines. Celles-ci ont fini par massacrer les Texans, dont le légendaire Davy Crockett. Le courage des défenseurs de l’Alamo a toutefois inspiré les Texans, qui ont pris leur revanche et battu l’armée mexicaine le 21 avril 1836, ouvrant la porte à l’indépendance du Texas.

INFOGRAPHIE LA PRESSE

Il y a actuellement d’importants travaux tout autour du site pour établir notamment un nouveau musée, mais ce ne sont pas quelques clôtures et rues fermées qui vont intimider des visiteurs québécois.

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Une bataille cruciale a eu lieu à l’Alamo en 1836 entre les forces mexicaines et les partisans texans.

La petite église de l’Alamo se fait discrète et sereine dans tout ce brouhaha. Elle a gardé son caractère hispanique, tout comme le monastère et son patio, tout à côté.

L’entrée est gratuite, mais ce n’est pas une mauvaise idée de se payer une visite guidée : c’est la meilleure façon de découvrir des détails intéressants, comme l’impact d’un boulet de canon sur la façade de l’église.

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Le quartier de la Villita regorge de petites maisons historiques.

Il suffit de marcher quelques minutes vers le sud pour atteindre La Villita, ou le petit village, un quartier de vieilles maisons restaurées avec amour et de petites plazas retirées.

La plaza principale, l’ancien cœur de San Antonio, se trouve quelques pâtés de maisons plus à l’ouest. C’est ici qu’on a signé un traité de paix avec les Apaches en 1749 (un traité qui n’a pas été couronné de succès, faut-il préciser).

Une grande église de pierre s’élève à l’une des extrémités de la plaza, la cathédrale San Fernando. La majeure partie du bâtiment date de 1868, mais il reste quand même des murs de l’église initiale de 1731.

L’intérieur est sobre, mais les vitraux sont impressionnants, tout comme le retable, couvert de dorures et orné de statues de saints.

  • Le patio du palais du Gouverneur est un havre de paix.

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    Le patio du palais du Gouverneur est un havre de paix.

  • On trouve des meubles d’époque dans le palais du Gouverneur.

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    On trouve des meubles d’époque dans le palais du Gouverneur.

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Le palais du Gouverneur se trouve un coin de rue plus loin, sur la place d’Armes. Ce n’est pas vraiment un palace, mais une demeure d’un étage en adobe. Il n’abritait pas non plus un gouverneur, mais le capitaine de la garnison espagnole qui défendait le territoire contre les forces françaises. Mais bon : le palais du Gouverneur, ça sonne quand même bien. Et le joli petit bâtiment mérite une visite. La pièce initiale, soit le logis et le bureau du capitaine, date de 1722. D’autres pièces ont été ajoutées au cours du XVIIIe siècle, puis en 1930, lors de travaux de restauration. Le patio a aussi été conçu cette année-là, mais ce qu’il perd en authenticité gagne en sérénité, avec quelques grands arbres et une petite fontaine.

Virée au mercado

  • Les couleurs vives et chaudes éclatent dans le mercado.

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    Les couleurs vives et chaudes éclatent dans le mercado.

  • On peut trouver de beaux bâtiments dans le mercado, la place du marché.

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    On peut trouver de beaux bâtiments dans le mercado, la place du marché.

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On cesse totalement de parler de sérénité en arrivant au mercado, une place flanquée de boutiques d’objets folkloriques mexicains, comme des chapeaux, des guitares colorées, des pinatas, des marionnettes, des robes brodées, des cactus en métal. Les couleurs sont vives, chaudes, de la musique mariachi émerge ici et là.

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Les salles à manger du restaurant Mi Tierra sont colorées, bruyantes et chaleureuses.

L’immense restaurant Mi Tierra, géré par la famille Cortez depuis 1941, fait pratiquement toute la longueur d’un pâté de maisons. La nourriture Tex-Mex y est très bonne, mais ce qui frappe surtout, c’est le décor exubérant des trois grandes salles à manger.

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La promenade de la rivière San Antonio borde notamment La Villita.

Il reste que le joyau de San Antonio, c’est le River Walk, soit la promenade qui suit la rivière San Antonio sur 24 kilomètres, dont 8 kilomètres en plein centre-ville.

Cet extraordinaire attrait a failli ne jamais exister. À la suite d’inondations catastrophiques au début des années 1920, l’administration municipale a voulu ériger des barrages et enfouir la rivière sous le centre-ville. Un architecte local a plutôt proposé un vaste projet de mise en valeur de la rivière. Heureusement, l’administration a suivi cette voie et a créé la promenade, un projet qui s’est étalé sur des décennies.

  • Des arbres, des passerelles, des terrasses : la vie du River Walk, la promenade de la rivière San Antonio.

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    Des arbres, des passerelles, des terrasses : la vie du River Walk, la promenade de la rivière San Antonio.

  • Autre point de vue sur la rivière

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    Autre point de vue sur la rivière

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On pourrait presque ignorer la présence de cette promenade en circulant en voiture au centre-ville. La rivière et sa promenade sont en contrebas. On y accède par des escaliers et quelques rampes, et on passe dans un autre monde, parsemé de massifs de fleurs, d’arbres, de quelques fontaines. Au centre-ville, il y a beaucoup d’animation : des restaurants, des bars, des terrasses, des visites guidées en bateau. Le soir, on peut même parcourir une petite partie de la rivière sur des embarcations-restaurants.

  • Pearl est le nouveau quartier branché de San Antonio.

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    Pearl est le nouveau quartier branché de San Antonio.

  • Le restaurant La Gloria semble tout simple. On y sert toutefois la cuisine du réputé chef Johnny Hernandez.

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    Le restaurant La Gloria semble tout simple. On y sert toutefois la cuisine du réputé chef Johnny Hernandez.

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Il suffit de marcher au-delà du centre-ville pour retrouver le calme. On peut voir des oies, des hérons, louer des kayaks, et enfin parvenir au Pearl, un quartier animé de restaurants branchés. Nous finissons d’ailleurs notre promenade à la terrasse de La Gloria, une véritable institution qui redonne ses lettres de noblesse à la nourriture de rue mexicaine. Quand on marche longtemps, on a besoin d’un bon carburant.