(Rivière-à-Pierre) Est-ce en raison des 20 minutes de route qui séparent le pavillon d’accueil des chalets isolés ? Est-ce plutôt à cause de l’absence de réseau cellulaire ? Ou parce qu’on n’a jamais pratiqué cette activité ? Si on a le sentiment que ce séjour de pêche blanche sera un brin déstabilisant, c’est sûrement un peu à cause de tout cela.

Située à environ une heure et demie de route de Québec, la réserve faunique de Portneuf est l’une des six destinations de la SEPAQ où l’on peut pêcher sur un lac en hiver.

Après une première nuit passée dans l’un des nouveaux chalets Horizon du secteur Talbot, le petit groupe composé de journalistes descend sur le lac Proulx, situé à deux pas de là.

Le gardien du secteur, Jean Brisebois, a déjà percé une dizaine de trous dans la glace. À côté de chacun d’eux se trouve un bâton de bois. Pêcheuse néophyte, on attend avec des points d’interrogation dans les yeux les explications.

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Les brimbales, une fois la ligne à l’eau

Brimbale en main, Jean Brisebois explique au groupe le fonctionnement de cette perche dont on ignorait l’existence jusqu’à ce jour. Il montre comment y installer la ligne à pêche ainsi que le mouvement que fera l’objet lorsqu’un poisson aura mordu à l’hameçon.

Fébrile à l’idée de pêcher pour la première fois, on installe les brimbales aux différents trous. Puis, on attend… mais pas très longtemps.

La chance du débutant sourit à l’autrice de ces lignes. Après avoir vu une brimbale bouger, on tire d’un coup sur le fil et remonte la première prise de la journée.

En famille

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Le premier poisson de la journée

Jean Brisebois estime qu’environ la moitié des gens qui viennent pêcher à la réserve faunique de Portneuf l’hiver en sont à leur première expérience. Parmi eux, de nombreuses familles.

« La pêche blanche, c’est une activité facile à faire avec de jeunes enfants », souligne d’ailleurs en entrevue la directrice de la réserve, Émilie Girard-Gros-Louis.

On imagine très bien les cris de joie et la fébrilité qui doivent agrémenter une journée de pêche blanche en famille. Même entre adultes, on ne peut s’empêcher de lancer, de manière surexcitée, « J’en ai un ! » lorsqu’un poisson mord.

Pendant deux heures, on prend un grand plaisir à surveiller les différentes lignes à pêche. Et ce, même si on ne contribue qu’à ajouter deux prises au butin final de plus d’une vingtaine d’ombles de fontaine (truites mouchetées).

Un vaste terrain de jeu à soi

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La vue, un peu enneigée, qu’offre le sentier Cap-des-Urubus

On aurait pu prolonger le tout en prenant quelques pauses au relais Proulx, où un poêle à bois réchauffe les pêcheurs. Or, on voulait également essayer les autres activités offertes aux gens qui séjournent dans l’un des 18 chalets accessibles en hiver dans la réserve faunique (9 dans le secteur Talbot, où on se trouve, et 9 dans le secteur Travers). Car, mis à part la pêche blanche pour laquelle on peut demander un droit d’accès journalier, le ski de fond, la raquette, la glissade et le patin sont à l’usage exclusif de la clientèle en hébergement.

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Le relais Proulx

Questionnée sur l’ADN de la réserve faunique de Portneuf, Émilie Girard-Gros-Louis répond : « On est une réserve familiale. »

Et c’est ce qu’on ressent lorsqu’on découvre, à quelques pas du chalet, la patinoire et la glissade sur tube. On a l’impression d’avoir un camp de vacances pour soi (et pour les locataires des huit autres chalets dispersés dans le secteur Talbot).

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La glissade sur tube

Les quelque 85 km de sentiers de raquette que l’on peut explorer dans la réserve donnent aussi cette impression de vaste terrain de jeu. Surtout lorsque, après une randonnée de quelques heures en suivant celui nommé Cap-des-Urubus, une belle vue du territoire s’offre à nous. Une cinquantaine de kilomètres de pistes de ski de fond attendent de leur côté les fondeurs expérimentés.

Habituée de visiter des destinations de la SEPAQ beaucoup plus fréquentées, comme les parcs nationaux du Mont-Saint-Bruno ou du Mont-Orford, on a l’agréable sensation d’être sortie de sa zone de confort pendant ce séjour dans la réserve faunique de Portneuf. Et on n’est pas la seule, si on se fie aux propos du gardien Jean Brisebois. Sourire en coin, il raconte que de nombreux enfants et adolescents ont la mine basse lorsqu’ils apprennent qu’il n’y a pas de réseau WiFi dans le secteur. Mais après avoir profité du grand air pendant une ou deux journées, « ils sont vraiment contents ».

Une partie des frais de ce reportage a été payée par la SEPAQ, qui n’a eu aucun droit de regard sur le contenu.

Consultez le site de la SEPAQ

Nouveaux chalets à l’horizon

  • L’un des cinq nouveaux chalets Horizon du secteur Talbot

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    L’un des cinq nouveaux chalets Horizon du secteur Talbot

  • Aire de vie d’un chalet Horizon

    PHOTO STÉPHANE AUDET, FOURNIE PAR LA SEPAQ

    Aire de vie d’un chalet Horizon

  • L’une des chambres

    PHOTO STÉPHANE AUDET, FOURNIE PAR LA SEPAQ

    L’une des chambres

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Dans le réseau de la SEPAQ, la réserve faunique de Portneuf est celle qui a la plus grande offre de chalets hivernaux, indique sa directrice Émilie Girard-Gros-Louis. Cette offre a d’ailleurs été bonifiée cette saison avec la construction récente de cinq chalets Horizon dans le secteur Talbot. Trois d’entre eux sont situés autour du lac Proulx, et deux, en bordure du lac Tessier. Alimentés en électricité pour un plus grand confort, les chalets comprennent de deux à trois chambres, en plus d’une salle de bains, d’une cuisine et d’un salon avec un foyer au bois. Coup de foudre pour l’immense fenestration qui permet de se sentir en nature, même à l’intérieur. À noter que l’un de ces chalets a été pensé pour les personnes à mobilité réduite.

La réserve faunique de Portneuf, en quelques chiffres

  • 775 km⁠2 : superficie du territoire
  • 375 : nombre de lacs. On y compte aussi 11 rivières.
  • 70 : nombre d’espèces d’oiseaux que l’on peut observer