Un vent de renouveau souffle sur les auberges de jeunesse du Québec. Le collectif Saintlo veut miser sur le charme des expériences en auberge de jeunesse tout en relevant son niveau de qualité et en modernisant son image de marque. Coup d’œil sur une initiative rafraîchissante.

En entrant dans l’auberge du centre-ville de Montréal, on s’aperçoit tout de suite qu’il n’était tout de même pas question de changer une formule gagnante. L’ambiance est conviviale, les jeunes voyageurs se saluent, les sourires sont à l’avenant.

« On veut proposer plus qu’un lit et une bonne nuitée, nous dit Eva De Narkevitch, coordonnatrice marketing des auberges Saintlo. On propose un hébergement de qualité, mais aussi une expérience. Par exemple, à Montréal, on a une créatrice d’expériences qui est là pour apporter un côté social, une expérience, faire en sorte que les voyageurs échangent entre eux et même avec les employés de l’auberge. On va proposer par exemple du patin en groupe près de l’auberge, des soupers communautaires pour vraiment lier les voyageurs entre eux. Je pense que c’est ce que les gens recherchent, notamment après la pandémie : la connexion, vivre des expériences et faire des rencontres. »

L’auberge d’Ottawa, aménagée dans l’ancienne prison rénovée au coût de plus de 500 000 $, devrait aussi éventuellement compter sur une créatrice d’expériences sur mesure pour la capitale fédérale, alors que les quatre auberges affiliées proposent déjà des activités sur mesure à leurs clients. « On a une famille élargie avec l’auberge de Rivière-du-Loup, le Sea Shack à Sainte-Anne-des-Monts, Griffon Aventure à Gaspé et l’Auberge de la Secousse, à La Malbaie, nous apprend Mme De Narkevitch. Ce sont des auberges membres, nous n’en sommes donc pas propriétaires, mais elles ont les mêmes intentions que nous, les mêmes valeurs. »

PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

Sur cette photo, prise durant le temps des Fêtes : Philippe Messier, responsable de la restauration, Paola Viera, responsable de l’entretien, Gabrielle Verrette-Paquette, superviseure de la réception, et Eva De Narkevitch, coordonnatrice marketing des auberges Saintlo

Le souhait de tout le collectif est de créer des rencontres positives entre les gens d’ici et d’ailleurs, et favoriser la découverte de notre territoire québécois.

Eva De Narkevitch, coordonnatrice marketing des auberges Saintlo

Si près de 60 % de la clientèle de l’auberge de Montréal provient de l’étranger, cette proportion diminue dans les auberges de l’est du Québec, nous apprend-elle.

Allier abordabilité et qualité

  • Le petit-déjeuner est offert gratuitement dans la salle à manger de l’auberge Saintlo, qui se transforme en bar le soir venu. On y sert de la poutine et les intéressés peuvent y faire du karaoké !

    PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, LA PRESSE

    Le petit-déjeuner est offert gratuitement dans la salle à manger de l’auberge Saintlo, qui se transforme en bar le soir venu. On y sert de la poutine et les intéressés peuvent y faire du karaoké !

  • L’auberge Saintlo de Montréal compte sur une dizaine de chambres doubles fraîchement rénovées.

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    L’auberge Saintlo de Montréal compte sur une dizaine de chambres doubles fraîchement rénovées.

  • Plusieurs espaces communautaires de travail ont été aménagés dans les auberges Saintlo de Montréal et d’Ottawa.

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    Plusieurs espaces communautaires de travail ont été aménagés dans les auberges Saintlo de Montréal et d’Ottawa.

  • Les dortoirs de quatre, six ou dix places peuvent aussi être réservés en entier pour les groupes.

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    Les dortoirs de quatre, six ou dix places peuvent aussi être réservés en entier pour les groupes.

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« Notre initiative part d’une volonté de se détacher d’un modèle un peu traditionnel, enchaîne Eva De Narkevitch. Le but est de créer une marque qui est vibrante, une marque colorée, dynamique, jeune, bienveillante. Cela dit, on est dans un constant souci d’innovation et d’amélioration pour toujours rester moderne parce que oui, les auberges de jeunesse sont un choix d’hébergement touristique moins cher, mais ce n’est pas pour cela qu’on lésine sur la qualité. On veut proposer un hébergement avec un bon rapport qualité-prix. »

Pour conserver des prix à l’avenant, mais également par souci de développement durable, les auberges Saintlo ont noué des liens étroits avec des entreprises locales d’économie sociale, notamment pour le mobilier et la literie, qui ont aussi été récemment renouvelés.

À Montréal, les places en dortoir de dix places sont ainsi offertes à partir de seulement 37 $ la nuitée, et chaque chambre dispose de sa propre salle de bains complète. Toutes les chambres ont été rénovées, même chose pour les salles de bains. On y a aussi aménagé des espaces communautaires de travail, pratiques notamment pour les voyageurs qui séjournent pour une période prolongée – un rabais de 25 % est offert pour les séjours de plus de deux semaines en chambres individuelles ou partagées, proposées normalement à 150 $ la nuitée.

Il existe aussi dans toutes les auberges des chambres adaptées pour les petits groupes ou les familles – car oui, elles sont les bienvenues. « Effectivement, ce n’est pas parce que ça s’appelle des auberges de jeunesse que c’est réservé à la jeunesse, s’empresse de souligner Eva De Narkevitch. Notre cible, c’est les 18-35 ans, c’est vraiment vers eux qu’on va diriger tous nos efforts de communication et de marketing, mais on accueille toutes sortes de personnes. Ce qu’on veut proposer, c’est surtout un hébergement sociable, local, bienveillant, donc les familles sont les bienvenues. Tout le monde est le bienvenu en auberge de jeunesse. »

Consultez le site des auberges Saintlo
En savoir plus
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    C’est le nombre de lits que compte l’auberge Saintlo de Montréal, répartis dans plusieurs configurations allant de la chambre individuelle jusqu’aux dortoirs de quatre, six ou dix places, certains mixtes et d’autres réservés aux femmes.
    Source : Auberges Saintlo