Sans surprise, seulement un Québécois sur deux a prévu de prendre des vacances cet été, et 77 % d’entre eux envisagent de rester dans la province, selon un sondage commandé par CAA et réalisé par la firme Léger. L’incertitude et l’attentisme restent les maîtres-mots de ces congés placés sous le signe COVID-19.

Des données logiques découlant de la fermeture des frontières et de la paralysie du trafic aérien, bien que celui-ci soit en phase de timide reprise. Ce sondage, réalisé annuellement, montre à quel point les habitudes des Québécois ont été chamboulées cette année. En 2019, près de trois résidants sur quatre avaient prévu prendre des vacances estivales, et 59 % d’entre eux comptaient rester dans la province.

Le coup de sonde de 2020 révèle également que 31 % des vacanciers prévoient rester à la maison, alors qu’ils ne représentaient que 15 % l’an dernier. Cependant, quelque 46 % de ceux-ci disent souhaiter voyager au Québec, une proportion proche de la tendance en 2019 (44 %). Enfin, 5 % des vacanciers prévoient voyager au Canada, 2 % aux États-Unis et 4 % ailleurs dans le monde ; chiffres évidemment en forte baisse par rapport aux années précédentes. Rappelons que le premier ministre Justin Trudeau a annoncé ce mardi que la frontière canado-américaine restera fermée pour au moins un mois supplémentaire, jusqu’au 21 juillet.

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Bon nombre de Québécois restent donc dans l’expectative et pourraient prendre leurs vacances ultérieurement, en fonction de l’évolution des déconfinements mondiaux et de la reprise du trafic aérien. Une personne sur cinq (20 %, contre 12 % l’an dernier) n’avait pas décidé si elle allait prendre des vacances et parmi celles qui prévoyaient en prendre, 11 % ne savaient pas quand et 12 % ne savaient pas où. La prudence est aussi de mise : 80 % des répondants disent qu’ils éviteront les destinations les plus achalandées, même six mois après la réouverture des frontières.

En outre, le professeur spécialisé en tourisme Zongqing Zhou, de l’Université du Niagara, prévient que le comportement des vacanciers pourrait être infléchi, positivement ou négativement, par l’éventualité d’une seconde vague de contamination.