Avec une montagne de ski géante et des kilomètres de sentiers pour fondeurs ou raquetteurs au milieu d’une nature spectaculaire, la région de Lake Placid est un terrain de jeu hivernal parfait pour changer de décor… à moins de 200 km de Montréal. Tournée dans les environs de la petite ville olympique, qui s’est refait une beauté grâce à un demi-milliard d’investissements publics.

Descendre encore et encore

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Une grande partie de Whiteface est restée à l’état sauvage, comme la plupart des autres montagnes des Adirondacks.

Le coup d’œil à la sortie de la télécabine Cloudsplitter en met plein la vue. À l’est, là-bas, c’est le lac Champlain et sa vallée qui s’étendent vers le nord jusqu’à la frontière. Au sud, l’horizon est moins vaste, en partie bloqué par les plus grandes montagnes des Adirondacks, dont le mont Marcy, haut de 1629 m. Un panorama fabuleux…

Les skieurs qui s’empressent de chausser leur équipement n’ont pourtant pas encore atteint le sommet de Whiteface, quelque 360 m plus haut. Pour s’y rendre, il faut d’abord emprunter une piste noire ou bleue jusqu’à la mi-montagne, puis un télésiège qui s’arrête non loin du pic dégarni, dont la blancheur se détache sur un ciel gris, annonciateur de neige, à 1483 m d’altitude.

Tout en haut, le vent est étonnamment calme (ce qui n’est pas toujours le cas, à en juger par les arbres rabougris couverts de givre). Ici, c’est l’ampleur du parc des Adirondacks qui frappe, avec sa multitude de monts aux cimes enneigées et aux versants vierges, où la forêt dense n’est interrompue que par les traces laissées par des coulées de boue. Avec près de 25 000 km⁠2, le parc créé en 1892 fait presque trois fois la superficie de celui de Yellowstone…

Trêve de contemplation, l’heure est venue de skier. Trois options s’offrent à la sortie du télésiège du sommet : deux pistes bleues et une noire, la Skyward. Bien pentue, cette dernière est néanmoins assez large, ce qui la rend sans doute moins difficile.

  • Bien pentue, la piste Skyward est néanmoins assez large, ce qui la rend sans doute moins difficile, surtout dans la poudreuse.

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    Bien pentue, la piste Skyward est néanmoins assez large, ce qui la rend sans doute moins difficile, surtout dans la poudreuse.

  • De la mi-montagne, un télésiège mène non loin du pic dégarni de Whiteface, à 1483 m d’altitude.

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    De la mi-montagne, un télésiège mène non loin du pic dégarni de Whiteface, à 1483 m d’altitude.

  • Vue sur le sommet depuis le débarcadère de la télécabine Cloudsplitter

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    Vue sur le sommet depuis le débarcadère de la télécabine Cloudsplitter

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La neige tombée la veille, toujours légère, se soulève à chaque virage. Un régal qui se savoure longuement. Plus bas, les dameuses ont travaillé toute la nuit. La surface est un peu plus dure, mais pas de trace de glace en ce début de journée. Et ça descend encore…

Passé le chalet de mi-montagne, reconstruit après un incendie en 2019, les canons fonctionnent à plein régime. La neige s’est faite rare cet hiver. À la fin de janvier, le mont Lookout, où se trouve la plus longue piste de la station – la panoramique Wilmington Trail –, était d’ailleurs toujours fermé. Nombre de sous-bois et les « Slides », les pistes les plus difficiles de Whiteface (dans les coulées près du sommet), restaient aussi inaccessibles.

Pour l’instant, de toute façon, il faut continuer de skier, pour regagner le chalet. Avec près de 1000 m de dénivelé, Whiteface n’a pas d’égal à l’est des Rocheuses. Les muscles de vos jambes vous le feront vite comprendre. Il sera toujours possible de les reposer dans le secteur des pistes vertes du bas de la montagne. Mais le skieur avide de longues descentes voudra vite remonter… jusqu’au ciel.

Une réputation à faire oublier

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Depuis quelques années, 160 canons à neige dernier cri, alimentés en partie par des panneaux solaires, ont été installés à Whiteface.

Les Québécois se font plutôt rares à Whiteface. Le jour de notre visite, nous avons bien vu quelques plaques ontariennes dans le stationnement, mais aucune de la Belle Province. L’interminable fermeture des frontières pendant la pandémie a peut-être contribué à la faire oublier…

Tous les skieurs, c’est vrai, ne chantent pas les louanges de la station, dont les pentes exposées aux vents ont la réputation d’être souvent glacées. Or, pour améliorer les conditions de glisse, Whiteface a profité d’investissements substantiels de l’État de New York ces dernières années.

« Aujourd’hui, 160 nouveaux canons dernier cri, alimentés en partie par des panneaux solaires, fabriquent des tonnes de neige, travaillée avec soin », explique Sydney Aveson, du Regional Office of Sustainable Tourism, une habituée de Whiteface, où elle a longtemps donné des leçons. Grâce à toute cette neige artificielle, la saison s’est prolongée jusqu’en mai l’an dernier.

Whiteface a aussi déboisé quelques nouvelles pistes cet hiver, pour un total de 96, et prépare l’ajout d’une nouvelle remontée au printemps.

Combien en coûte-t-il pour accéder à ce terrain de jeu ? Le billet quotidien coûte 119 $ US, soit environ 160 $ CAN. C’est une trentaine de dollars plus cher qu’un billet de week-end pour Le Massif… qui se trouve deux fois plus loin de Montréal.

Située en plein parc des Adirondacks, la station n’a pas les coudées franches pour un développement effréné. Certains pourraient trouver que c’est dommage, mais Whiteface reste bien assez vaste pour éviter au visiteur occasionnel d’avoir l’impression d’être condamné à refaire les mêmes descentes. Et surtout, le décor garde toute sa splendeur naturelle.

Le « début d’une nouvelle ère »

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Le complexe de saut à ski de Lake Placid, qui date des Jeux de 1980, a été remis aux normes dans le cadre d’investissements de 550 millions US dans la région.

En vue de la tenue de l’Universiade d’hiver, qui a réuni plus de 1400 athlètes universitaires de 46 pays à Lake Placid, le mois dernier, l’État de New York a versé 550 millions US pour remettre en état des infrastructures municipales ainsi que les installations sportives et récréatives de la région. Les athlètes américains, nombreux à s’entraîner dans la petite ville d’un peu plus de 2000 habitants, en profiteront pendant des années… mais les simples visiteurs aussi.

« C’est le début d’une nouvelle ère », s’enthousiasme Jaime Collins, responsable des communications de l’Olympic Regional Development Authority (ORDA), l’organisme qui a piloté les rénovations.

Lake Placid a déjà accueilli deux fois les Jeux olympiques d’hiver, en 1932, puis en 1980. Plus de 40 ans après la dernière cérémonie de clôture, l’aréna où les Américains ont miraculeusement battu les Soviétiques pour ensuite remporter la médaille d’or au hockey, les tours pour le saut à ski, l’anneau pour le patinage de vitesse et le centre de ski nordique, entre autres, avaient besoin de plus que d’un coup de peinture.

Des bâtiments flambant neufs, des systèmes de réfrigération ou de fabrication de neige améliorés et plus économes en énergie, de nouvelles remontées : les ouvriers n’ont pas chômé. Et maintenant que l’Universiade est terminée, Lake Placid a de grandes ambitions.

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Jaime Collins, responsable des communications de l’Olympic Regional Development Authority

Tout est aux normes pour accueillir des évènements internationaux à l’année. Les possibilités sont infinies. Ce serait formidable de tenir encore des Jeux olympiques d’hiver… peut-être même avec Montréal !

Jaime Collins, responsable des communications de l’Olympic Regional Development Authority

Déjà, les rencontres sportives se multiplient. Ce week-end, par exemple, le complexe de saut à ski accueille pour la première fois en plus de 30 ans une épreuve masculine de la Coupe du monde. L’Américain Tate Frantz, qui a grandi à Lake Placid, y fera ses débuts sur le circuit, à 17 ans à peine.

Des installations pour tous

  • Après avoir acheté un billet, les visiteurs peuvent monter au sommet de la plus haute rampe de lancement pour le saut à ski.

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    Après avoir acheté un billet, les visiteurs peuvent monter au sommet de la plus haute rampe de lancement pour le saut à ski.

  • L’ovale de patinage de vitesse, en plein centre-ville, est ouvert au grand public entre les compétitions.

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    L’ovale de patinage de vitesse, en plein centre-ville, est ouvert au grand public entre les compétitions.

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Si le saut à ski reste inaccessible aux skieurs du dimanche, et on comprend vite pourquoi au pied des immenses tours du complexe, les visiteurs peuvent tout de même monter jusqu’au sommet de la plus haute rampe de lancement, à 60 m du sol, où la vue sur la zone d’atterrissage et les montagnes des environs est vertigineuse.

En revanche, l’ovale de patinage de vitesse, en plein centre-ville, est ouvert au grand public. Entre les compétitions, les patineurs peuvent s’imaginer faire la course pour une médaille sur ses 400 m de glace réfrigérée.

Tous les skieurs de fond ont aussi accès aux pistes religieusement entretenues du mont Van Hoevenberg, à 15 minutes de route de là. Grâce à de nouveaux canons, trois ou quatre jours suffisent à enneiger 5 km de tracé, ce qui promet du ski très tôt et très tard en saison. En plein hiver, le centre propose 50 km supplémentaires, tout autour du nouveau pavillon d’accueil, avec cafétéria, salon aux fenêtres immenses, location et vente d’équipement.

Les pistes sont impeccables, tant pour le pas classique que pour le patin – c’en est presque intimidant. Certaines sont très larges, un peu au détriment du paysage, mais il y a moyen de s’éloigner dans une belle forêt de conifères… à condition de déchiffrer une signalisation parfois un peu déroutante. De passage par une journée douce, avec une neige qui voulait coller aux skis, nous avons réussi à retrouver notre chemin sans trop de mal, finalement.

Le complexe du mont Van Hoevenberg propose aussi des initiations au biathlon ou au bobsleigh, au skeleton ou à la luge, et même des pistes asphaltées pour le ski à roulettes l’été. Pour le ski de fond, le billet journalier est vendu 32 $ US.

  • Le nouveau pavillon d’accueil du centre du mont Van Hoevenberg

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    Le nouveau pavillon d’accueil du centre du mont Van Hoevenberg

  • Ici, quelque 50 km de pistes sont entretenus avec très grand soin, tant pour le pas classique que pour le patin. Certaines des larges pistes serpentent dans des forêts aux grands conifères.

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    Ici, quelque 50 km de pistes sont entretenus avec très grand soin, tant pour le pas classique que pour le patin. Certaines des larges pistes serpentent dans des forêts aux grands conifères.

  • La boucle Old Orchard, à Heaven Hill, mène à un ancien verger où la vue s’ouvre sur les sommets des environs.

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    La boucle Old Orchard, à Heaven Hill, mène à un ancien verger où la vue s’ouvre sur les sommets des environs.

  • Les sentiers de Heaven Hill sont fréquentés par les gens du coin, qui s’y rendent parfois avec leurs chiens.

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    Les sentiers de Heaven Hill sont fréquentés par les gens du coin, qui s’y rendent parfois avec leurs chiens.

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Si ça vous semble cher, sachez que la région compte d’innombrables réseaux de sentiers accessibles en skis ou en raquettes, parfois gratuitement. Non loin du mont Van Hoevenberg, par exemple, l’Adirondack Mountain Club trace une vingtaine de kilomètres de pistes. Le billet coûte 15 $ US par jour.

D’autres sentiers sont moins connus, comme ceux de Henry’s Wood ou Heaven Hill, tout près de Lake Placid. Aménagés sur des terres données à la communauté par un riche fermier, ils sont fréquentés par les gens du coin, qui y promènent leurs chiens et tracent eux-mêmes les pistes, pour le ski ou la raquette. À Heaven Hill, la boucle Old Orchard, de 2 km à peine, mène dans un ancien verger où la vue s’ouvre sur les sommets environnants. Parfait pour une sortie gratuite en famille.

Un nouveau Musée olympique

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L’uniforme de l’équipe américaine pour les Jeux olympiques d’hiver de 1932, qui ont eu lieu à Lake Placid.

Des 550 millions US récemment investis dans la région, un peu plus de 100 millions l’ont été dans l’Olympic Center, au cœur de Lake Placid. Des millions qui ont notamment servi à construire l’Olympic Museum, qui présente une courte exposition sur les jeux d’hiver de 1932 et 1980. On peut y voir des extraits du match de hockey de 1980 opposant les États-Unis à l’URSS, remporté miraculeusement par les Américains, qui ont ensuite gagné la médaille d’or, ainsi qu’une médaille d’argent abandonnée par un athlète soviétique sans doute dégoûté par la performance de son équipe. Les performances de l’Américain Eric Heiden, qui a obtenu cinq médailles d’or en patinage de vitesse, sont également mises en valeur et deux installations vidéo donnent aux visiteurs un aperçu des sensations qu’éprouvent les athlètes pendant une descente de bobsleigh ou un saut à ski. L’exposition mentionne au passage les nombreux athlètes olympiques qui sont nés ou ont grandi dans le coin. Enfin, les visiteurs peuvent admirer affiches, flambeaux et autres souvenirs de nombreux Jeux olympiques d’hiver.

Relever le jeu

  • La rue principale de Lake Placid, par un soir d’hiver

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    La rue principale de Lake Placid, par un soir d’hiver

  • La rue principale de Lake Placid, par un soir d’hiver

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    La rue principale de Lake Placid, par un soir d’hiver

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Avec ses décorations illuminées, la rue principale de Lake Placid a un charme fou quand une fine neige tombe par un soir d’hiver. Des deux côtés de Main Street, hôtels, restaurants, cafés et boutiques de souvenirs se succèdent sur près de 1 km. Les affaires vont plutôt bien ici, même si les visiteurs se font rares en ce début de semaine…

« La pandémie a été bonne pour Lake Placid, c’était l’endroit parfait pour jouer dehors », raconte Steve Vance, directeur des ventes du Grand Adirondack, qui a déménagé ici à l’occasion de la rénovation complète de cet hôtel de 92 chambres construit en 1927, et qui a rouvert ses portes en août 2022.

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Après d’importantes rénovations, le Grand Adirondack Hotel a rouvert ses portes à la fin de l’été 2022.

Comme l’État, des gens d’affaires ont délié les cordons de leur bourse pour donner un nouveau lustre à la ville deux fois olympique.

« Ici, on a tout refait, poursuit M. Vance, assis dans le solarium du Grand Adirondack. Le seul élément d’origine qui reste, c’est le foyer du salon principal. » La décoration de l’hôtel, avec ses foyers et ses fauteuils en cuir, évoque les grands lodges construits par les riches familles new-yorkaises dans la région au tournant du XXe siècle.

Un peu plus au nord, le Bluebird Lake Placid, toujours en rénovation, doit rouvrir sous peu, avec 90 chambres au décor d’inspiration scandinave et japonaise. Et dans le sud de la ville, des New-Yorkais viennent de rénover l’ancien Prague, un hôtel aux chambres aménagées dans des maisons de campagne. Rebaptisé Eastwind, l’endroit propose également de charmantes petites cabanes de bois au décor épuré disséminées sur le terrain qui longe la rivière Chubb. On y trouve aussi une bibliothèque au décor rétro, un petit sauna et une adorable salle à manger, qui occupe un ancien atelier de forgeron.

  • L’une des petites cabanes de bois du Eastwind, à Lake Placid

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    L’une des petites cabanes de bois du Eastwind, à Lake Placid

  • La bibliothèque du Eastwind, aménagée dans l’une des maisons de campagne du complexe

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    La bibliothèque du Eastwind, aménagée dans l’une des maisons de campagne du complexe

  • Une salle à manger se trouve dans cet ancien atelier de forgeron.

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    Une salle à manger se trouve dans cet ancien atelier de forgeron.

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Mais l’endroit est presque désert le jour de notre passage. « C’est très tranquille ces temps-ci, sans doute parce qu’il y a peu de neige », observe Bella, l’employée qui nous fait visiter les installations.

« C’est sans doute le mois de janvier le plus calme dont je me souviens », mentionne aussi Frannie, au Origin Coffee, un café de troisième vague de Main Street qui sent bon les grains fraîchement moulus (et propose de petits plats pour le déjeuner ou le repas du midi). « Les touristes habituels ont peut-être été découragés par l’Universiade… qui n’a finalement pas été aussi populaire que prévu. Et il y a toujours eu plus de monde l’été, avec tous les chalets en bord de lac dans le coin. »

Une faible fréquentation qui se traduit par « de belles occasions à saisir en semaine » pour l’hébergement, lance Steve Vance, au Grand Adirondack. « Et le ski est encore meilleur en février et mars ici. »

Audace bienvenue

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Le Salt of the Earth Bistro, qui compte à peine neuf tables, propose des plats savoureux à des prix à peine plus élevés qu’ailleurs à Lake Placid.

L’hôtelier rêve d’une ville de ski encore plus dynamique et excitante. Il aimerait d’ailleurs attirer à Lake Placid davantage de Canadiens dès cet hiver, avec une frontière facile à franchir.

Si « tout le monde a relevé son jeu d’un cran » à Lake Placid, celui qui a longtemps travaillé à Jay Peak reconnaît néanmoins que le Vermont a mieux fait que les Adirondacks pour se vendre comme destination gourmande, avec ses restaurants de la ferme à la table et ses microbrasseries avant-gardistes et réputées, notamment.

On a beaucoup misé sur le passé olympique ici, mais il y a des limites à s’en contenter.

Steve Vance, directeur des ventes du Grand Adirondack

Si on trouve une poignée d’honnêtes microbrasseries en ville, dont Big Slide, Great Adirondack ou Lake Placid Pub & Brewery, beaucoup de restaurants affichent des menus un peu convenus, où les burgers jouent du coude avec les fish and chips, les ailes de poulet, le saumon grillé, les steaks et les tortellinis au fromage… « Mais les choses changent tranquillement, et j’aime où on s’en va », assure Steve Vance.

Certaines adresses semblent avoir déjà trouvé la bonne recette. Situé dans une jolie maison centenaire décorée avec goût, le Salt of the Earth Bistro, qui compte à peine neuf tables, propose des plats savoureux à des prix à peine plus élevés qu’ailleurs. Magret de canard avec salade de riz au coco et aux arachides, ragoût de sanglier à la mexicaine, potage de courge aux épices antillaises… Avec un verre de bière ou de vin de l’État de New York ou d’ailleurs, ça se prend très bien après le ski.

Une partie des frais de voyage de ce reportage ont été payés par le Regional Office of Sustainable Tourism, qui n’a exercé aucun droit de regard sur son contenu.

Consultez le site de la station (en anglais) Consultez la carte des sentiers répertoriés par l’office de tourisme régional (en anglais)