Le deuxième plus grand parc national du Québec a été inauguré vendredi par le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs Luc Blanchette dans le Nord-du-Québec, quelques mois après sa création officielle et cinq ans après le lancement du projet.

Le parc national Ulittaniujalik, créé en partenariat avec les communautés inuits et naskapies de la région, est 14 fois plus grand que la Ville de Montréal avec une superficie de 5293 km2. Le nouveau parc est situé dans le nord-est de la province, près du Labrador et à une centaine de kilomètres au sud du village de Kangiqsualujjuaq, le village nordique le plus à l'est du Nunavik.

«En plus de favoriser des retombées économiques positives pour le Nunavik, notamment par la création d'emplois, le parc national Ulittaniujalik permet de faire découvrir un échantillon exceptionnel de la biodiversité du Nord et l'un des plus beaux segments de la rivière George. Il protège également une portion de l'habitat du caribou du troupeau de la rivière George, dont la population a diminué considérablement au cours des dernières décennies», a déclaré le ministre Luc Blanchette, dans un communiqué.

Le parc national Ulittaniujalik sera exploité par l'Administration régionale Kativik, et non pas par la Sépaq, comme dans le sud de la province. Le ministre Blanchette a également annoncé vendredi l'octroi de 2,9 millions pour reconstruire le pavillon d'accueil du parc national Kuururjuaq qui avait été endommagé dans un incendie il y a deux ans.

L'organisme Nature Québec et la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) se sont réjouis de la création du parc Ulittaniujalik. «Une bonne nouvelle pour la préservation de la biodiversité nordique et d'une partie de la rivière George. Un beau partenariat avec les Inuits et les Naskapis pour la protection et la mise en valeur de ce territoire», a indiqué Nature Québec, sur Facebook.

«L'aboutissement du projet du parc national Ulittaniujalik est le fruit d'une excellente collaboration entre Inuits, Naskapis et intervenants gouvernementaux pour la continuité du mode de vie autochtone et la protection des écosystèmes nordiques. Un modèle à suivre et à poursuivre!», a déclaré par communiqué Alain Branchaud, directeur général de SNAP Québec.

Les deux organismes rappellent toutefois que le gouvernement Couillard a encore beaucoup de pain sur la planche afin d'atteindre la cible de 20 % d'aires protégées strictes dans le nord du Québec d'ici 2020, puisque seulement 10,94 % de ce territoire est protégé en ce moment, note SNAP.

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Luc Blanchette, le ministre des Forêts, de la Faune et des Parcs (à droite) et Jean Boucher, le député d'Ungava (à gauche).