Pokhara, deuxième ville népalaise en importance après la capitale Katmandou, est un petit havre charmant. Son lac, ses rizières, ses collines et le massif enneigé des Annapurnas en toile de fond y attirent des milliers de voyageurs.

JOUR 1

8 h

L'heure de la pâtisserie

Oui, le quartier touristique de Pokhara, Lakeside, avec ses hôtels tous les 30 m et sa pléthore de boutiques est... touristique! Mais il y a un avantage à cela: on trouve de tout. Comme des croissants, des chocolatines ou des cafés à faire rougir d'envie tous les Starbucks. Pour s'imprégner de cette ambiance, on se dirige vers la rue principale du quartier Lakeside qui, comme l'indique son nom, s'étend sur le bord du lac Phewa. On savoure le petit-déjeuner dans l'une des nombreuses boulangeries, pendant que la ville se réveille et que tourne déjà en boucle le mantra chanté « Om mani padme hum » dans des boutiques.

9 h

Sur l'eau

Le lac Phewa, qui au deuxième rang des plus grands lacs du Népal avec ses 4,4 km2, est l'emblème de Pokhara. Toutes les cartes postales de la ville le mettent en scène avec, en arrière-plan et reflété dans l'eau, le massif des Annapurnas. L'Annapurna I y trône à 8091 m et le Machhapuchhare crève le ciel comme une pointe de flèche. Splendide. Mais durant la mousson, de juin à septembre, les montagnes n'existent que sur ces cartes postales! Des barques colorées, qu'on appelle doonga, peuvent facilement être louées à plusieurs endroits le long du lac, que ce soit avec un pagayeur à bord ou en autonomie. On taquine ainsi les flots et on s'arrête dans la petite île Bahari, où un temple hindou attire les dévots.

13 h

Comprendre les montagnes

Si, comme la majorité des touristes, on est de passage à Pokhara pour admirer l'Himalaya ou faire une randonnée dans les environs, le Musée international de la montagne s'impose. Ici, on apprend à distinguer les peuples des montagnes grâce à des mannequins costumés et à des descriptions de leur mode de vie. Le musée couvre également l'histoire de la formation de l'Himalaya, roches à l'appui. On y expose de l'équipement d'alpinistes - notamment celui de Maurice Herzog, premier homme à avoir conquis un sommet de 8000 m, en 1950 -, comme des vêtements ou de vieilles bonbonnes d'oxygène. Et on apprendra que le yéti aimerait manger... des pommes de terre!

internationalmountainmuseum.org

17 h

Lèche-vitrine

Retour dans la rue principale de Lakeside pour un peu de lèche-vitrine. Les boutiques de plein air abondent. Elles regorgent notamment de copies de vêtements de marques connues pour une fraction du prix, mais de qualités inégales. On y vend aussi des bijoux, des bronzes, des souvenirs tibétains, dont des tangka (peintures sur toile), des châles en pashmina, alouette! Plusieurs boutiques vantent leurs produits faits par des femmes de la région, ce qui améliore ainsi leur qualité de vie. Par exemple, 22 femmes ont appris à teindre du coton, à le tisser et à coudre grâce à l'atelier Chetana, démarré en 2008, qui vend principalement des sacs.

19 h

Danse traditionnelle

Même s'il y a des restaurants coréens, japonais, indiens, mexicains ou italiens, on choisit de terminer la journée dans un restaurant népalais qui propose un spectacle gratuit de danse traditionnelle. C'est une offre commune dans le quartier de Lakeside. On y déguste un dal bhat, le plat national que mangent les Népalais deux fois par jour: du riz, une soupe aux lentilles et un curry de légumes baptisé tarkari. On échange par la suite nos récits d'aventures avec d'autres voyageurs autour d'un verre, mais la vie nocturne ici se termine à 23 h!

JOUR 2

6 h

Pagode de la paix

Le silence est prescrit à la Pagode de la paix, mais on a envie de s'écrier: « Wow! » L'édifice est juché sur une colline qui borde la rive sud du lac Phewa, quelque 300 m plus haut que la ville. Le panorama s'ouvre sur le lac, la chaîne des Annapurnas enneigée et la vallée avec ses collines ondulées, ses rizières étendues ou étagées, ses maisons colorées. Une statue de Bouddha dorée pointe vers chaque point cardinal de cette pagode en forme de dôme blanc immaculé, et haute de 35 m. Si on préfère, on se rend à Sarangkot, une colline sur la rive nord, où le massif himalayen apparaît au nord, et Pokhara au sud. C'est d'ailleurs depuis Sarangkot que s'élancent chaque jour une multitude de touristes en parapente, une activité très courue.

9 h

À vélo

Voilà une ville où il fait bon faire du vélo. Il y a peu de voitures et on peut circuler en toute quiétude dans un grand nombre de rues secondaires, bien qu'il y ait des vaches ou des poulets à éviter ici et là! Il suffit en effet de quelques coups de pédale pour se retrouver dans un cadre bucolique. Coup de coeur: on se dirige vers le village de Pame et, au-delà, sur la rive nord du lac. Sur le chemin, des villages disséminés remplis de visages souriants, des rizières et une poignée de véhicules. Tous les garçons que vous croiserez vous demanderont d'essayer votre vélo (location à moins de 4 $ par jour)! On fait demi-tour ou on attrape l'autobus local pour le retour.

13 h

Le Tibet au Népal

Après l'Inde, le Népal est le pays qui dénombre le plus de réfugiés tibétains dans le monde. Il compte 12 camps de réfugiés, dont le camp Tashi Palkhiel de Pokhara, qui a ouvert peu après l'exil du dalaï-lama de la Chine, en 1959. Un millier d'individus y vivent aujourd'hui. On s'y rend pour discuter avec les gens, en apprendre sur leur réalité et pour visiter le monastère Jangchub Choeling, où des moines prient en après-midi. Plusieurs femmes vendent des produits artisanaux dans le camp; certaines d'entre elles vous auront assurément arrêté dans le quartier Lakeside en tentant de vous amadouer. Selon le moyen de transport choisi pour se rendre au camp de réfugiés (taxi, bus ou vélo), on passera par le Vieux-Pokhara, qui contraste singulièrement avec le quartier touristique de Lakeside.

17 h

On se détend!

Avant de passer à table, on ira bien relaxer un peu! C'est aussi ça, Pokhara. Un endroit où les gens reviennent épuisés des grands treks de la région, comme le circuit de l'Annapurna, l'une des randonnées les plus populaires au Népal. Il y a un nombre incalculable de centres de yoga, de méditation ou de massage. On y retrouve d'ailleurs d'autres entreprises sociales, comme ces salons de massage où les soins sont prodigués par des aveugles ou des sourds.