Si vous êtes du genre terre-à-terre, laissez-vous transporter un instant, car s’amorce ici un exercice titillant l’imaginaire : faisant fi des moyens technologiques et financiers actuels, quelles activités touristiques pourrait-on organiser dans notre système solaire ? Randonner sur Mars ? Patiner sur Pluton ?

Enfilez votre combinaison ultra-étanche, on vous a concocté un programme pas piqué des (uni)vers avec Simon A. Bélanger, du Planétarium de Montréal. Un beau prétexte pour découvrir les perles, bien réelles, de notre système planétaire.

Sur Mars, des randos à en rougir

PHOTO GETTY IMAGES

Une photographie spatiale d’Olympus Mons, plus haut sommet
du système solaire.

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Une photo satellite de Valles Marineris, un gigantesque réseau de canyons sur Mars

Adepte de paysages spectaculaires et de plein air (OK, pas si plein), Mars a ce qu’il vous faut, puisqu’on y trouve le plus haut sommet du système solaire, Olympus Mons (culminant à 24 km), ainsi que le plus grand système de canyons observé, Valles Marineris, s’étendant sur plus de 3500 km. « Olympus Mons a une forme de dôme, c’est une pente très douce, on pourrait même le faire en vélo une fois les falaises d’escarpement franchies. On a du mal à se l’imaginer, mais c’est une montagne large comme la France », indique Simon A. Bélanger, concepteur d’activités et de programmes éducatifs au Planétarium. L’environnement est certes hostile, avec des rayons UV très agressifs, mais la bonne nouvelle, c’est que notre propre poids, ainsi que celui de notre sac, serait réduit de 40 %. « La pression atmosphérique représente 1/100 de la nôtre. Donc, si on fait face à de grands vents sur Mars, la pression ressentie sur nous sera minime », précise M. Bélanger.

Des équivalents plus terre-à-terre

  • Uluru, aussi connu sous le nom d’Ayers Rock, est un fascinant mont rougeâtre en Australie. Il était possible de le gravir jusqu’en 2019, chose désormais interdite, car il s’agit d’un lieu sacré pour les aborigènes.

    PHOTO MATTHEW ABBOTT, ARCHIVES THE NEW YORK TIMES

    Uluru, aussi connu sous le nom d’Ayers Rock, est un fascinant mont rougeâtre en Australie. Il était possible de le gravir jusqu’en 2019, chose désormais interdite, car il s’agit d’un lieu sacré pour les aborigènes.

  • À défaut de canyon martien, on peut s’attaquer au Grand Canyon, dans le Sud-Ouest américain, qui offre des paysages spectaculaires avec des teintes de rouge.

    PHOTO EDOUARD PLANTE-FRÉCHETTE, ARCHIVES LA PRESSE

    À défaut de canyon martien, on peut s’attaquer au Grand Canyon, dans le Sud-Ouest américain, qui offre des paysages spectaculaires avec des teintes de rouge.

  • On peut trouver des « modèles réduits » d’Olympus Mons sur Terre, notamment à Hawaii, avec ses volcans affaissés. Ici, le Mauna Kea, sur Big Island.

    PHOTO GETTY IMAGES

    On peut trouver des « modèles réduits » d’Olympus Mons sur Terre, notamment à Hawaii, avec ses volcans affaissés. Ici, le Mauna Kea, sur Big Island.

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Ski extrême et patin cosmique

  • Le mont Maxwell, sur Vénus, pourrait être recouvert
de neige de métaux lourds.

    PHOTO TIRÉE DU SITE DE LA NASA

    Le mont Maxwell, sur Vénus, pourrait être recouvert
de neige de métaux lourds.

  • Une vue d’artiste de la surface de Vénus. Entre les pluies d’acide sulfurique et sa température moyenne de 462 °C (la plus élevée de notre système solaire), elle est particulièrement inhospitalière. Combinaison à toute épreuve exigée !

    ILLUSTRATION GETTY IMAGES

    Une vue d’artiste de la surface de Vénus. Entre les pluies d’acide sulfurique et sa température moyenne de 462 °C (la plus élevée de notre système solaire), elle est particulièrement inhospitalière. Combinaison à toute épreuve exigée !

  • Un satellite survolant Europe,
l’astre le plus lisse du système solaire.

    PHOTO GETTY IMAGES

    Un satellite survolant Europe,
l’astre le plus lisse du système solaire.

  • Europe, une lune de Jupiter recouverte de glace, pourrait faire rêver les patineurs.

    PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

    Europe, une lune de Jupiter recouverte de glace, pourrait faire rêver les patineurs.

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Avouons-le, Vénus, c’est un peu l’enfer hors Terre : pluies d’acide sulfurique, températures extrêmes (462 °C), volcanisme actif. « Il y a une pression telle qu’on croit avoir observé des neiges de métaux lourds, comme du plomb. Si on veut faire du ski extrême, on y trouve le mont Maxwell (11 km d’altitude) qui aurait des sommets “enneigés” », glisse M. Bélanger.

Un petit coin pour du patin ? « Aux pôles de Mercure, on trouve des cratères qui n’ont jamais vu la lumière du Soleil et conservé de la glace datant de la formation du système solaire. Ça serait un bel endroit pour patiner — bien habillé ! », suggère Simon A. Bélanger. Si vous redoutez les contrastes de Mercure (les températures peuvent osciller entre 400 °C le jour et -200 °C la nuit), sachez qu’Europe, un satellite de Jupiter couvert d’une couche de glace, pourrait aussi faire office de patinoire géante spatiale, puisqu’il s’agit de l’objet le plus lisse de notre système.

Des équivalents plus terre-à-terre

  • Les amateurs de ski extrême trouveront leur bonheur sur de la neige traditionnelle en Autriche. Ici, on voit The Streif, une des pistes les plus rapides et périlleuses au monde. Toujours en Autriche, on trouve aussi une piste répondant au nom évocateur de Harakiri. Pour pros et têtes brûlées uniquement.

    PHOTO JOE KLAMAR, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

    Les amateurs de ski extrême trouveront leur bonheur sur de la neige traditionnelle en Autriche. Ici, on voit The Streif, une des pistes les plus rapides et périlleuses au monde. Toujours en Autriche, on trouve aussi une piste répondant au nom évocateur de Harakiri. Pour pros et têtes brûlées uniquement.

  • Ce n’est pas la lune Europe, mais les Russes peuvent toujours mettre le cap sur le lac Baïkal, l’une des plus grande surfaces patinables au monde.

    PHOTO YURI NOVIKOV, ARCHIVES REUTERS

    Ce n’est pas la lune Europe, mais les Russes peuvent toujours mettre le cap sur le lac Baïkal, l’une des plus grande surfaces patinables au monde.

  • À défaut de neige de métaux, on peut dénicher des endroits dépaysants pour skier ou surfer sur des surfaces moins conventionnelles, comme ici à Wadi Rum, en Jordanie.

    PHOTO GETTY IMAGES

    À défaut de neige de métaux, on peut dénicher des endroits dépaysants pour skier ou surfer sur des surfaces moins conventionnelles, comme ici à Wadi Rum, en Jordanie.

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Le tour du geek, de Tolkien à Pac-Man

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Attention, l’Empire est à nos portes : Mimas, orbitant autour de Saturne, ressemble étrangement à l’Étoile noire dans Star Wars.

PHOTOS FOURNIES PAR LA NASA

Autre fait cocasse au sujet de Mimas : son étude thermique révèle… un Pac-Man géant !

Un petit circuit thématique pour les geeks ? Premier arrêt : Mimas, un satellite de Saturne ressemblant étrangement à l’Étoile noire (Death Star), la fameuse arme impériale du film fondateur Star Wars. « On y voit le cratère Herschel, un des plus gros cratères d’impact par rapport à l’objet où il est situé. À proportions égales sur la Terre, on parlerait d’un trou de 4000 km », nous apprend M. Bélanger. Une inspiration pour George Lucas ? Non, puisque son chef-d’œuvre a été tourné trois ans avant l’observation précise de Mimas. Autre anecdote : en 2010, la NASA a publié une photo du même astre représentant sa température, ce qui forme un Pac-Man ! Ensuite, direction Pluton. « C’est encore officieux, mais certaines zones très sombres sont appelées Balrog ou Cthulhu, en référence à Tolkien et à Lovecraft », indique l’employé du Planétarium. Autre clin d’œil au Seigneur des anneaux : une couronne sombre au pôle Nord de Charon, une lune de Pluton, est informellement baptisée Mordor.

Des équivalents plus terre-à-terre

  • Le parc national de Tongariro, en Nouvelle-Zélande, présente des paysages désolés dignes du Seigneur des anneaux. Normal, puisque de nombreuses scènes du film y ont été tournées.

    PHOTO FOURNIE PAR L’OFFICE DE TOURISME DE NOUVELLE-ZÉLANDE

    Le parc national de Tongariro, en Nouvelle-Zélande, présente des paysages désolés dignes du Seigneur des anneaux. Normal, puisque de nombreuses scènes du film y ont été tournées.

  • Une autre zone sombre de la planète : à Dimmuborgir, en Islande, des formations rocheuses improbables et noircies forgent un environnement inquiétant.

    PHOTO SYLVAIN SARRAZIN, ARCHIVES LA PRESSE

    Une autre zone sombre de la planète : à Dimmuborgir, en Islande, des formations rocheuses improbables et noircies forgent un environnement inquiétant.

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Plongée et chasse à la vie sur Europe

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Vue du lac Ontario… sur Titan. Il s’agit du premier lac extraterrestre découvert par l’humanité, avec une forme semblable à celle de l’étendue d’eau nord-américaine.

ILLUSTRATION GETTY IMAGES

Une vue d’artiste de la surface de Titan, avec lacs de méthane à gogo et vue sur Saturne. Attention, la trempette sera très, très froide !

Une petite trempette frisquette ? Joignons l’utile à la baignade en sondant les eaux sous-glaciaires d’Europe, un satellite de Jupiter, où la possibilité de présence de vie n’est pas exclue. Après avoir foré de 2 à 3 km de glace, on pourra se mettre en quête de potentiels organismes inconnus. Le défi ? Ne surtout pas les y introduire nous-mêmes. « C’est un sanctuaire. Si on veut faire du “tourisme responsable”, mieux vaut s’abstenir. Ou alors trouver une façon d’y aller en étant complètement stérile », prévient M. Bélanger.

Si vous êtes blasé du lac Ontario terrestre, pourquoi ne pas plonger dans son frère jumeau ? Bon, il est sur Titan, un beau satellite de Saturne doté de rivières, de montagnes et de plages, et premier lieu où furent trouvés des lacs extraterrestres. Par contre, il ne s’agit pas d’eau, mais de méthane à l’état liquide… et astronomiquement froid !

Des équivalents plus terre-à-terre

  • Bon, pour plonger sur Europe, il faut forer de 2 à 3 km de glace, chose jamais réalisée dans l’espace. En attendant que la technologie se développe (ou pas), on peut toujours se tremper dans les eaux de l’Antarctique, comme ce plongeur courageux.

    PHOTO GETTY IMAGES

    Bon, pour plonger sur Europe, il faut forer de 2 à 3 km de glace, chose jamais réalisée dans l’espace. En attendant que la technologie se développe (ou pas), on peut toujours se tremper dans les eaux de l’Antarctique, comme ce plongeur courageux.

  • Trop froid, près des pôles ? De belles sensations de plongée dans des tunnels peuvent être expérimentées au Mexique, dans les cénotes du pays. Ici, un cénote près de Playa del Carmen.

    PHOTO PATRICK SANFAÇON, ARCHIVES LA PRESSE

    Trop froid, près des pôles ? De belles sensations de plongée dans des tunnels peuvent être expérimentées au Mexique, dans les cénotes du pays. Ici, un cénote près de Playa del Carmen.

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Tourisme volcanologique en trois temps

  • La fascinante et magnifique Io, à l’activité volcanique survitaminée

    PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

    La fascinante et magnifique Io, à l’activité volcanique survitaminée

  • Une photo prise par la sonde Voyager 1 montrant une violente éruption à la surface d’Io.

    PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

    Une photo prise par la sonde Voyager 1 montrant une violente éruption à la surface d’Io.

  • Une vue d’artiste d’Encelade, où des geysers surpuissants, connus depuis 2005, s’élèvent dans le ciel.

    ILLUSTRATION GETTY IMAGES

    Une vue d’artiste d’Encelade, où des geysers surpuissants, connus depuis 2005, s’élèvent dans le ciel.

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Ceux qui brûlent de passion pour les magmas fileront vers Io, un satellite de Jupiter, où l’activité volcanique est la plus intense du système solaire, lui conférant des couleurs étonnantes. Au menu : explosions, expulsions à 300 km de hauteur et coulées de lave sur tout l’astre. « Io étant très proche de Jupiter, les forces des marées contractent et dilatent son cœur. Comme la gravité est moindre que sur la Terre, les volcans expulsent beaucoup plus loin leur matière », explique M. Bélanger.

Si vous êtes plutôt du type geyser, rendez-vous au pôle Sud d’Encelade (satellite de Saturne) pour admirer des projections d’eau salée. Troisième arrêt : tournée de cryovolcans, observés pour la première fois sur Triton (lune de Neptune). « Ce ne sont pas des volcans de lave, mais d’ammoniac », précise le concepteur d’activités du Planétarium.

Des équivalents plus terre-à-terre

  • De nombreux volcans actifs entrent en éruption plusieurs fois par année. Ici, Pacaya, au Guatemala, qui déverse sa colère en 2021. Le volcan Fuego est aussi très prisé.

    PHOTO CARLOS ALONZO, ARCHIVES AGENCE FRANCE-PRESSE

    De nombreux volcans actifs entrent en éruption plusieurs fois par année. Ici, Pacaya, au Guatemala, qui déverse sa colère en 2021. Le volcan Fuego est aussi très prisé.

  • Autre volcan offrant souvent le spectacle de coulées de lave, le mont Merapi, en Indonésie, vu ici en 2021. Il est le plus actif du pays.

    PHOTO AGUNG SUPRIYANTO, AGENCE FRANCE-PRESSE

    Autre volcan offrant souvent le spectacle de coulées de lave, le mont Merapi, en Indonésie, vu ici en 2021. Il est le plus actif du pays.

  • Pour admirer des geysers spectaculaires sans s’infliger le milliard de kilomètres séparant la Terre d’Encelade, on peut se rendre en Islande, à Geysir, à une centaine de kilomètres de Reykjavik.

    PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

    Pour admirer des geysers spectaculaires sans s’infliger le milliard de kilomètres séparant la Terre d’Encelade, on peut se rendre en Islande, à Geysir, à une centaine de kilomètres de Reykjavik.

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Nuitée sur la Lune

PHOTO NEIL ARMSTRONG, NASA/LA PRESSE CANADIENNE

Buzz Aldrin semble apporter un transat et un pique-nique sur la Lune ! Quelques richissimes privilégiés pourraient peut-être, d’ici la fin du siècle, passer une nuit d’hôtel sur notre satellite.

L’astrophysicienne Marie-Michèle Limoges, directrice du contenu scientifique au Cosmodôme, est venue apporter une touche de réalisme au tableau, puisqu’elle anticipe la possibilité de dormir littéralement à la belle étoile. « Des stations spatiales-hôtels autour de la Terre, ça nous paraît de la science-fiction, mais ça ne l’est pas », déclare-t-elle. À plus long terme, des établissements sur la Lune pourraient également pousser ; même si cette perspective inquiète un peu la scientifique.

De là, pourra-t-on y admirer un « lever de Terre » ? Malheureusement non, la synchronicité des deux astres l’empêchant. « Mais on pourrait admirer une éclipse solaire », propose M. Bélanger, qui suggère également un tour touristico-historique en allant observer le matériel et les véhicules des anciennes missions Apollo, toujours sur place.

Des équivalents plus terre-à-terre

  • Le Badwater Basin, dans la vallée de la Mort, en Californie, offre aussi des portions étonnantes et dépaysantes.

    PHOTO GETTY IMAGES

    Le Badwater Basin, dans la vallée de la Mort, en Californie, offre aussi des portions étonnantes et dépaysantes.

  • À certaines périodes de l’année, le désert de sel d’Uyuni, en Bolivie, se transforme en véritable surface lunaire.

    PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

    À certaines périodes de l’année, le désert de sel d’Uyuni, en Bolivie, se transforme en véritable surface lunaire.

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Contempler des ballets célestes

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Une vue de Pan par Cassini en 2017. Cette lune-berger serait un emplacement idéal au cœur des anneaux de Saturne.

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Une photo avec les véritables couleurs de Saturne prise par Voyager 2

Se poser, admirer, photographier : quels seraient les plus beaux coins à croquer ? Les anneaux de Saturne sont souvent cités dans les fantasmes. Pour une vue d’ensemble, Mme Limoges propose de les observer depuis la lune Encelade. Simon A. Bélanger, lui, nous invite au cœur de l’action, sur Pan, une lune-berger au drôle d’aspect qui oriente le mouvement des anneaux. « De là, on serait entouré de millions et de milliards de morceaux de glace », assure-t-il.

Pour un beau cliché solaire, testez certains emplacements sur Mercure : on peut y voir le soleil se lever, se recoucher sur le même horizon, s’y relever, traverser le ciel, se coucher à l’opposé, se relever et se recoucher. Impossible de le rater. La planète naine Pluton serait également de toute beauté, avec des glaciers de méthane en évolution : son orbite désaxée autour du soleil — elle s’en approche, puis s’en éloigne — les ferait fondre et se reformer. « Cela pourrait faire penser au Groenland », indique M. Bélanger. On en profite pour fixer sa lune Charon qui, si l’on est bien placé sur Pluton, demeure immobile dans le ciel.

Des équivalents plus terre-à-terre

  • Le Groenland offre des paysages glaciers à couper le souffle, si vous ne pouvez pas vous payer un billet jusqu’à Pluton.

    PHOTO BRENNAN LINSLEY, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

    Le Groenland offre des paysages glaciers à couper le souffle, si vous ne pouvez pas vous payer un billet jusqu’à Pluton.

  • Le parc national de Kluane, au Yukon, a aussi des glaciers dans sa manche pour les amoureux de panoramas plutonesques.

    PHOTO SARAH MONGEAU-BIRKETT, ARCHIVES LA PRESSE

    Le parc national de Kluane, au Yukon, a aussi des glaciers dans sa manche pour les amoureux de panoramas plutonesques.

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Escalade et saut sur falaise extrême

ILLUSTRATION ERIK WERNQUIST

Cette reproduction permet d’imaginer les falaises immenses découvertes sur Miranda.

PHOTO FOURNIE PAR LA NASA

Une photographie de la surface de Miranda, prise par Voyager 2. On y distingue Verona Rupes.

« Uranus, c’est plate », annonce M. Bélanger. Mais sa lune Miranda présente la falaise la plus imposante observée dans notre système : Verona Rupes, d’une hauteur estimée à 20 km. De quoi faire rêver les amateurs de grandes voies d’escalade. Par contre, Simon A. Bélanger nous a dissuadé de sauter en wingsuit une fois au sommet : inutile, puisqu’il n’y a pas d’atmosphère pour freiner la chute. « Avec la faible gravité, ça prendrait 12 minutes pour tomber. Mais on arriverait au sol à une vitesse de 200 km/h. Ça va arrêter sec ! » Il propose plutôt un système de rétrofusées ou un saut à l’élastique, qui nous renverrait vers le sommet. Mais attention, si la corde casse, on se ferait catapulter hors de la lune !

Des équivalents plus terre-à-terre

  • Le parc national de Yosemite, en Californie (États-Unis), a des falaises de granit vertigineuses, très prisées pour l’escalade et le wingsuit.

    PHOTO SYLVAIN SARRAZIN, ARCHIVES LA PRESSE

    Le parc national de Yosemite, en Californie (États-Unis), a des falaises de granit vertigineuses, très prisées pour l’escalade et le wingsuit.

  • L’impressionnant Salto Angel, au Venezuela. On y trouve la chute d’eau ininterrompue la plus haute au monde.

    PHOTO GETTY IMAGES

    L’impressionnant Salto Angel, au Venezuela. On y trouve la chute d’eau ininterrompue la plus haute au monde.

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Deux activités pour échappées spatiales

Nous sommes très loin de pouvoir réaliser ces périples fous, mais des expériences immersives permettent de vivre ces voyages virtuellement. Le spectacle Les sondes « Voyager » — le voyage sans fin du Planétarium nous propulse aux quatre coins du système solaire, juché sur les sondes lancées en 1977. On peut le coupler avec Chroniques célestes. La nouvelle Mission Cosmo-Astralis du Cosmodôme nous propose d’embarquer dans la navette installée sur place à destination d’Europe. Votre mission : détecter des traces de vie sur ce satellite.

Consultez le site d’Espace pour la vie Consultez le site du Cosmodôme