Quelques informations à connaître avant de faire une croisière en Antarctique.

Combien ça coûte ?

Réglons tout de suite la question. Une croisière en Antarctique fait partie de ces expériences qu’on ne vit qu’une seule fois. L’éloignement, la rareté des départs, les expéditions sur la terre ferme et le luxe des navires Ponant font grimper la dépense. Le prix de départ pour une croisière de 10 nuits en Antarctique avec Ponant est de 11 990 $ CAN par personne (prix de base, en occupation double, toutes taxes comprises). La société française offre parfois des prix spéciaux pour des voyageurs solos, où aucun supplément n’est exigé. À savoir : plus on réserve tôt, plus il est possible d’économiser…

Les cabines

PHOTO STÉPHANIE MORIN, LA PRESSE

Gérard Bodineau, chef d’expédition de notre croisière à bord du Soléal

À bord du Soléal, les 132 cabines sont ouvertes sur la mer et la majorité est dotée d’un balcon privé. Information à méditer : plus les cabines sont situées en hauteur sur le navire, plus elles sont chères. La vue y est en effet plus belle, mais ce sont aussi les cabines qui tanguent le plus sous la houle…

Quand y aller ?

Tout dépend de ce que vous voulez voir. « La fin de saison est bonne pour l’observation de la faune, explique la guide naturaliste Elsa. En début de saison, soit en novembre et en décembre, il n’y a pas d’otaries à fourrure, on voit moins de baleines, mais il y a plus de colonies de manchots. Comme les œufs éclosent en décembre, on peut voir des poussins. »

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C’est un départ !

Ponant offre des départs pour l’Antarctique à partir d’Ushuaia (Argentine), de novembre à la fin de février ou au début du mois de mars. Pour cet hiver, 20 départs sont prévus. À l’hiver 2021, le chiffre grimpera à 28. Certains des départs prévus en 2020 affichent déjà complet. Les réservations sont ouvertes pour 2021.

Pour qui ?

Au moment de notre passage à bord du Soléal, la plus jeune passagère avait 24 ans et le plus âgé, 90. Deux passagers se déplaçaient en fauteuil roulant (ils ont eu droit parfois à des sorties privées en zodiac.) De là à penser qu’une croisière en Antarctique est accessible à tous, il n’y a qu’un pas… qu’il vaut mieux ne pas franchir. Car il y a des risques à voyager dans un lieu aussi isolé, et ce, même si l’équipage à bord comprend un médecin et une infirmière. « Il arrive que des gens ne puissent pas se tenir debout à cause de la houle. J’en ai vu chuter dans les escaliers », raconte Gérard Bodineau, chef d’expédition. Les vagues sur le passage du Drake, faut-il le rappeler, peuvent atteindre 18 ou 20 m.

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Pour le chef Olivier Rillof, l’élaboration des menus à bord du Soléal est un casse-tête, car aucun ravitaillement n’est possible pendant les neuf jours en mer.

Quels services à bord ?

Le Soléal est un bateau luxueux. Il compte un spa (incluant un hammam), un espace d’entraînement, une piscine extérieure chauffée, un théâtre où sont présentés spectacles et conférences, une boutique de souvenirs… Et les passagers sont traités avec grand soin, grâce à un ratio de 160 membres d’équipage pour 188 passagers au cours de notre croisière.

Côté restauration, le navire compte deux restaurants — un à la carte, l’autre en formule buffet — et deux bars. Pour le chef, Olivier Rillof, l’élaboration des menus est un casse-tête, car aucun ravitaillement n’est possible pendant les neuf jours en mer. 

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Plusieurs plats élaborés par Alain Ducasse figurent au menu sur le Soléal. 
Un sommelier se charge des accords mets-vin.

« Tout doit être calculé, lance le chef d’origine belge. On va utiliser moins de fruits ou de légumes frais pour décorer les assiettes, par exemple. Les menus seront moins gastronomiques que sur d’autres itinéraires. Les gens le savent. » Tout de même, plusieurs plats élaborés par Alain Ducasse figurent au menu. Un sommelier se charge des accords mets-vin. Aussi à bord : un chef pâtissier et un boulanger, qui va préparer chaque jour du pain frais.