Plus d'un Français sur deux (51%) achète sur internet contre 43% il y a un an tandis que les ventes en ligne ont bondi de 22% au troisième trimestre sur un an, selon des chiffres publiés jeudi par la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) et Médiamétrie.

Qui plus est, les Français devraient dépenser 22% de plus pour leurs achats de fin d'année, dépassant les 6 milliards d'euros contre 5 milliards l'an passé.

Au total, selon la Fevad, le commerce électronique devrait dépasser le cap des 31 milliards d'euros pour l'ensemble de l'année 2010 contre 25 milliards l'an passé. Au troisième trimestre, il atteint déjà 22,3 milliards d'euros.

Le plus spectaculaire selon les deux organismes est la progression du nombre de cyberacheteurs sur un an : +18% à 27,2 millions de personnes.

«Un nouveau cap historique vient d'être franchi : une majorité de Français fait désormais ses achats sur internet», s'est félicité devant la presse Marc Lolivier, directeur général de la Fevad.

Depuis un an, ce sont 4 millions de Français supplémentaires qui achètent sur internet, ou «l'équivalent d'une grosse ville comme Strasbourg» par mois, a-t-il dit.

«En 2009, le ralentissement de la progression du nombre de cyberacheteurs avait été compensé par le fait que les acheteurs existants avaient acheté davantage. La crise avait ralenti aussi l'équipement internet des foyers français», rappelle-t-il.

En 2010, le nombre de cyberacheteurs progresse fortement ainsi que le nombre de sites marchands : +27% sur douze mois pour atteindre 73 200 sites actuellement actifs en France contre 60 000 l'an passé.

Internet va jouer un rôle actif dans les achats de Noël et de fin d'année car 66% des cyberacheteurs ont l'intention de faire leurs cadeaux en ligne, soit 15,2 millions d'internautes.

Qui plus est, leurs dépenses s'annoncent plus élevées pour ce Noël qu'il y a un an : 51% des cyberacheteurs comptent dépenser plus de 250 euros en cadeaux contre 43% il y a un an.

L'achat en ligne est motivé cette année en premier lieu par «la praticité» alors que l'an dernier, crise oblige, c'était «les prix moins chers qu'en magasin».