Avec son redoutable quatuor offensif (Villa, Silva, Mata, Pablo Hernandez), Valence, qui a dominé Saragosse dimanche (3-1), apparaît comme un adversaire de plus en plus crédible pour le titre en Espagne, derrière le Barça et le Real Madrid, vainqueurs samedi.

Valence, qui a remporté ses trois derniers matches en Liga, compte 21 points, cinq de moins que le leader, le FC Barcelone, et quatre de moins que le Real.

Le FC Séville, autre candidat connu, difficile vainqueur dimanche soir d'un Villarreal retrouvé offensivement mais encore naïf en défense (3-2), a repris la 3e place à Valence, un point devant.

Si le Barça s'est certes réconcilié avec le but devant Majorque (4-2), après le 0-0 à Kazan en Ligue des champions, et si le Real Madrid a une nouvelle fois remporté le derby madrilène contre l'Atletico (3-2), c'est bien Valence qui a fait la meilleure impression ce week-end.

Les quatre de devant, David Villa, David Silva, Juan Manuel Mata et Pablo Hernandez, tous surdoués techniquement, se trouvent de plus en plus facilement et la défense, déjà passée à l'épreuve du Barça (0-0, 7e journée), s'affirme aussi de plus en plus malgré un relâchement en seconde période contre Saragosse.

Et contrairement au Barça, au Real et à Séville, Valence ne dispute pas l'exigeante Ligue des champions, se contentant cette saison de l'Europa League avec, le plus souvent, une équipe largement remaniée.«Il a un don»

Pour le FC Barcelone, malmené en Ligue des champions pour n'avoir pris qu'un point sur six face à Kazan, l'essentiel était de rester N.1 en Liga. Beaucoup de vent au Camp Nou, un jeu un peu haché mais quatre buts, dont deux du jeune Pedro, et trois points contre Majorque: l'entraîneur «Pep» Guardiola ne faisait pas la fine bouche.

«C'était un vilain match. Il peut pleuvoir ou faire froid, mais le pire c'est le vent. Ce ne fut pas l'un de nos meilleurs matches, mais ce n'était pas si mal», a commenté Guardiola.

Il a aussi félicité le héros du match, Pedro, l'invitant à faire encore mieux: «Pedro est un ailier doué face au but, très discipliné offensivement et défensivement et qui doit progresser. Nous avons besoin qu'il fasse plus. Il a un don».

Le Real, de son côté, a frissonné dans les dix dernières minutes du derby madrilène après avoir pourtant eu le contrôle du match (3-0 après 64 minutes). Mais l'exclusion du défenseur Sergio Ramos et l'entrée en jeu pour l'Atletico de l'Argentin Sergio Agüero ont changé la donne. L'Atletico a marqué deux buts en trois minutes (Forlan 79e et Agüero 81e), mais Casillas a sauvé les trois points.