La Coupe du monde 2022 est à nos portes ! La Presse vous offre ce guide des groupes E à H en vue du tournoi le plus prestigieux du soccer international.

Groupe E

  • Espagne (7e)
  • Costa Rica (31e)
  • Allemagne (11e)
  • Japon (24e)

Bienvenue dans le groupe de la mort.

Sous les ordres de Luis Enrique, l’Espagne a retrouvé de sa superbe. Gardez à l’œil le surprenant Pedri. À 19 ans seulement, le milieu est déjà un titulaire indiscutable au Barça et affiche la sérénité de ses plus vieux compatriotes. Comme un Sergio Busquets (Barcelone), notamment, qui avait remporté le tournoi en 2010, et qui a encore son mot à dire au sein de cette Roja.

PHOTO IRAKLI GEDENIDZE, ARCHIVES REUTERS

Pedri (à gauche), de l’Espagne

L’affrontement contre l’Allemagne, le 27 novembre, est un des plus attendus de cette Coupe du monde. À l’image de l’Espagne, un vent nouveau souffle sur Die Mannschaft depuis l’arrivée d’Hansi Flick à sa barre en 2021. Après les insuccès des dernières années de Joachim Löw, cet élan est rafraîchissant.

Puis il y a le Japon. Non, les noms de cette équipe ne sont pas particulièrement reconnaissables. Il y a toutefois un bassin important de joueurs évoluant dans les premières divisions européennes. Dont sept en Bundesliga. Ça donne une belle connaissance tactique aux Japonais avant d’affronter les Allemands.

Quelle belle récompense pour le Costa Rica après sa victoire en barrages pour se qualifier à la Coupe du monde que de tomber dans ce groupe, n’est-ce pas ? Los Ticos n’ont rien à perdre, et ont montré qu’ils savent jouer de front. Mais l’exploit de leur qualification risque d’être leur dernier.

Groupe F

  • Belgique (2e)
  • Canada (41e)
  • Maroc (22e)
  • Croatie (11e)

Il n’y a pas de groupe facile dans cette Coupe du monde. Mais celui dans lequel est tombé le Canada est particulièrement relevé.

La Belgique compte sur quelques-uns des meilleurs joueurs de la planète. Le milieu offensif Kevin De Bruyne (Manchester City) est, avec raison, toujours le premier nommé lorsqu’on vante les qualités des Diables rouges.

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Kevin De Bruyne, de la Belgique

Si Romelu Lukaku (Inter Milan) peut retrouver la forme à temps, il redeviendra certainement le récipiendaire le plus létal des services de KDB.

Les Belges ont la pression de confirmer, une fois pour toutes, le grand potentiel de cette génération dorée. Deviendra-t-elle un fardeau trop lourd à porter ?

La Croatie, quant à elle, doit composer avec une équipe vieillissante. Mais tel un elfe éternel de la Terre du Milieu, le suave milieu de terrain Luka Modrić (Real Madrid) continue d’épater, même à 37 ans. Mais il est un des seuls de la troupe finaliste de 2018, avec Ivan Perišić (Tottenham) et Marcelo Brozović (Inter Milan), évoluant encore à un niveau d’élite.

Le Canada a des chances, oui. Peut-être pas contre la Belgique. Il y a certainement quelque chose à aller chercher contre la Croatie.

Mais si l’unifolié veut réellement passer à la ronde éliminatoire, il doit profiter de son affrontement contre le Maroc, le plus accessible de ses adversaires, pour engranger des points. Le milieu offensif Hakim Ziyech (Chelsea), de retour en sélection après une brouille avec l’ancien sélectionneur, n’a pratiquement pas joué cette saison. Mais l’explosif Achraf Hakimi (PSG) peut être dangereux sur le flanc droit.

Groupe G

  • Brésil (1er)
  • Serbie (21e)
  • Suisse (15e)
  • Cameroun (43e)

Le Brésil, et les autres.

À moins d’une surprise totale, personne dans ce groupe n’arrive à la cheville de la Seleção brésilienne, qui a cette année ravi le titre de première mondiale à la Belgique.

Le Brésil possède probablement l’artillerie la plus lourde de la Coupe du monde en attaque. En plus de Neymar (PSG), Richarlison (Tottenham) et Gabriel Jesus (Arsenal), attendez-vous à ce que le jeune Vinicius Júnior (Real Madrid) émerge comme la grande révélation de ce tournoi.

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Vinicius Júnior, du Brésil (à droite)

La bataille pour la deuxième position sera féroce. La Suisse a tendance à bien faire lors de tournois majeurs (bonjour, la France !). Son noyau est composé de Xherdan Shaqiri (Fire de Chicago) et de Granit Xhaka (Arsenal). Le premier a eu une saison compliquée en MLS, tandis que le deuxième a retrouvé le plaisir de jouer dans le nord de Londres.

La Serbie est une formation sur la pente ascendante. L’attaquant Dušan Vlahović (Juventus) est une des grandes vedettes du championnat italien. Lui aussi pourrait se faire un nom à l’international au Qatar. Avec Dušan Tadić (Ajax) sur l’aile gauche, les deux comparses ont le potentiel de faire des ravages.

Depuis la qualification du Cameroun par la voie des éliminatoires, l’optimisme s’est fait bien maigre chez les Lions indomptables. Le sélectionneur Rigobert Song va compter sur son as Vincent Aboubakar (Al-Nassr Riyad) pour les buts. Même s’il a tendance à trop s’appuyer sur son attaquant, sans véritable solution de rechange lorsqu’il est neutralisé.

Groupe H

  • Portugal (9e)
  • Ghana (61e)
  • Uruguay (14e)
  • Corée du Sud (28e)

Le Portugal a une des sélections les plus riches en talent de toute cette Coupe du monde. Mais étrangement, les hommes de Fernando Santos ne parviennent pas à atteindre leur plein potentiel. On accuse notamment le sélectionneur d’excès de pragmatisme, et d’une trop grande loyauté envers Cristiano Ronaldo (Manchester United). Dans une certaine mesure, on le comprend de faire confiance à l’homme de tous les succès portugais depuis 20 ans. Mais à 37 ans, devrait-il toujours être le point central de cette équipe, alors que les jeunes pousses émergent à vitesse grand V ?

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Cristiano Ronaldo, du Portugal

Avec Bernardo Silva et João Cancelo (Manchester City), Rafael Leão (AC Milan) et João Felix (Atlético de Madrid), pour ne nommer que ceux-là, la Seleção portugaise demeure la favorite du groupe.

Devant l’Uruguay de Luis Suárez (Nacional) et Darwin Núñez (Liverpool), donc. Parce qu’il est quand même surprenant que le noyau uruguayen, déjà à sa limite en 2018, y soit toujours en 2022. En plus de Suárez (35 ans), les bons vieux Edinson Cavani (35 ans, Valencia) et Diego Godín (36 ans, Atlético de Madrid) font encore partie des pièces maîtresses de cette équipe.

Avec le talisman de Tottenham Heung-min Son, il est vrai que la Corée du Sud a la force de frappe pour espérer faire du dommage dans ce groupe. Jumelé à l’émergence de Hwang Hee-Chan (Wolverhampton), Son et ses Tigres d’Asie peuvent faire des flammèches.

Reste le Ghana. La nation la moins bien classée de ce tournoi. Il y a du beau talent dans cette équipe, comme Thomas Partey (Arsenal) et Jordan Ayew (Crystal Palace). Mais sur trois matchs contre ces grands adversaires, le défi risque d’être trop grand.

Les classements des équipes sont issus de la FIFA.

Lisez notre analyse des groupes A à D