La Coupe du monde 2022 est à nos portes ! La Presse vous offre ce guide des groupes A à D en vue du tournoi le plus prestigieux du soccer international. Demain : les groupes E à H.

Groupe A

  • Qatar (50e)
  • Équateur (44e)
  • Sénégal (18e)
  • Pays-Bas (8e)

C’était le groupe dans lequel tout le monde voulait se retrouver. Le Qatar, en sa qualité de pays hôte, y était qualifié d’office.

Sans processus de qualification, les matchs compétitifs se sont faits rares pour les Qataris dans la dernière année. Et ce qu’on a vu d’eux, contre le Canada notamment en septembre, ne laisse rien présager de très lumineux.

Le premier match du tournoi opposera le Qatar à l’Équateur, qui a le mérite non négligeable d’avoir réussi à se qualifier à partir de la zone sud-américaine. Ce dernier est mené par le capitaine Enner Valencia (Fenerbahçe) et pourra compter sur l’agile José Cifuentes (LAFC).

Mais les deux vraies puissances de ce groupe, ce sont les Pays-Bas et le Sénégal. Louis Van Gaal en est à sa troisième embauche en tant que sélectionneur de l’Oranje. Et depuis son retour en 2021, son équipe n’a toujours pas perdu. Elle a même battu la Belgique à deux reprises dans la dernière année. À suivre : Georginio Wijnaldum (AS Rome) et Memphis Depay (Barcelone), entre autres.

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Memphis Depay

Chez les Lions, le nom de Sadio Mané aurait pu faire trembler n’importe quelle défense adverse. Malheureusement, il s’est blessé avec le Bayern Munich la semaine dernière. Sa présence a temporairement été remise en doute, mais il fait finalement partie de l’équipe sénégalaise. Le féroce attaquant jouera-t-il ?

Mané et Kalidou Koulibaly (Chelsea) arrivent au Mondial forts d’un triomphe remarqué en Coupe d’Afrique des nations, l’hiver dernier. Sur papier, le Sénégal est la meilleure équipe africaine.

Groupe B

  • Angleterre (5e)
  • Iran (20e)
  • États-Unis (16e)
  • Pays de Galles (19e)

Les Anglais ont tous les atouts pour franchir le pavillon vers le titre le plus prestigieux au monde.

Les Trois Lions s’étaient inclinés en tirs de barrage devant l’Italie en finale de l’Euro 2020. En Gareth Southgate, ils ont un leader rassembleur à la barre. Et malgré des résultats couci-couça récemment, Harry Kane et sa bande sont plus assoiffés que jamais.

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Harry Kane

Chez les Américains, une belle brochette de jeunes prometteurs commence à faire sa place en Europe. On connaît déjà bien Christian Pulisic (Chelsea). Mais nos voisins du Sud fondent de grands espoirs en Brendan Aaronson (Leeds) et Sergiño Dest (AC Milan). Aaronson (21 ans) est un ancien de l’Union de Philadelphie. Dest est passé par l’Ajax et le FC Barcelone avant d’atterrir en Italie, sans toutefois s’y installer confortablement.

Les espoirs des Gallois reposent essentiellement sur Gareth Bale (LAFC). Mais l’ailier de 33 ans ne rajeunit pas. Oui, cette qualification au Mondial, une première depuis 1958, leur est historique. Toutefois, la belle résilience du pays de Galles sur le terrain ne sera probablement pas assez pour espérer répéter l’exploit de la demi-finale à l’Euro 2016.

L’Iran complète ce groupe rempli d’affrontements aux enjeux géopolitiques intéressants. Et même si les Iraniens font figure de négligés, rappelons qu’ils l’ont emporté 1-0 face à l’Uruguay en septembre, quelques jours avant que ces mêmes Uruguayens battent les Canadiens 2-0. À ne pas prendre à la légère.

Groupe C

  • Argentine (3e)
  • Arabie saoudite (51e)
  • Mexique (13e)
  • Pologne (26e)

Il y a eu la « dernière danse » de Michael Jordan. Cette Coupe du monde sera vraisemblablement le théâtre du dernier tango de Lionel Messi.

Et au vu de l’élan de l’Argentine dans les dernières années, le spectacle pourrait être mémorable. Messi a finalement permis à sa sélection de briser le mauvais sort en remportant un premier titre majeur (la Copa América de 2021) depuis 1993. Si l’Albiceleste a en ses rangs moins de grandes vedettes que par le passé, elle est cependant mieux balancée, notamment en défense avec le solide Cristian Romero. Qui plus est, l’Argentine n’a pas subi la défaite en 35 matchs. Quand même.

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Lionel Messi

Son affrontement contre le Mexique et son ancien sélectionneur Gerardo « Tata » Martino, le 26 novembre, promet. Malgré le parcours en qualification somme toute laborieux pour les Mexicains, attention à leurs bougies d’allumage offensives Raúl Jiménez (Wolverhampton) et Hirving Lozano (Naples).

La Pologne est-elle bel et bien l’équipe d’un seul homme ? En gros, oui. L’artilleur Robert Lewandowski (Barcelone) est la figure de proue, presque l’unique, de sa sélection.

L’Arabie saoudite a été étanche défensivement pendant les qualifs asiatiques, où elle a terminé devant le Japon et l’Australie dans son groupe. Mais ce fait d’armes risque d’être bien faible devant la force de frappe de Messi, Jiménez et Lewandowski.

Groupe D

  • France (4e)
  • Australie (38e)
  • Danemark (10e)
  • Tunisie (30e)

Malgré que les milieux N’Golo Kanté et Paul Pogba ne se sont pas remis à temps de leurs blessures, la France est toute-puissante. Kylian Mbappé. Olivier Giroud. Raphaël Varane. Antoine Griezmann. Karim Benzema. Pour ne nommer que ceux-là.

Il y a 32 équipes dans cette Coupe du monde, mais on peut à peine compter sur les doigts d’une seule main les sélections qui peuvent penser rivaliser avec celle-ci. À moins d’une déconvenue légendaire dans un groupe accessible, les champions en titre devraient passer tout droit vers les rondes éliminatoires.

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Antoine Griezmann, Karim Benzema et Kylian Mbappé

Son seul vrai adversaire de taille dans cette poule, c’est le Danemark. Les Danois ont complètement survolé les qualifications, remportant neuf de leurs dix derniers matchs. À l’Euro l’an dernier, ils avaient poussé l’Angleterre à la prolongation en demi-finale, avant qu’Harry Kane ne sévisse. Avec un Christian Eriksen (Manchester United) de retour au sommet après son malaise cardiaque au début de ce même tournoi, l’élan du Danemark sera difficile à stopper.

Il serait d’ailleurs très surprenant que la Tunisie et l’Australie y parviennent. Les Tunisiens ont quelques joueurs expérimentés, dont le milieu Wahbi Kahzri (Montpellier). Mais devant cette opposition, bonne chance. L’Australie a dû gagner deux matchs éliminatoires pour être invitée à la grande fête, malgré un bon début de parcours en qualifs. Mais leurs joueurs évoluant à un haut niveau se font rares.

Il y a véritablement deux divisions au sein de ce même groupe.

Les classements des équipes sont issus de la FIFA.

Rectificatif
Une version précédente de cet article indiquait que le dernier titre majeur de l’Argentine avant son triomphe à la Copa América de 2021 datait de la Coupe du monde de 1986. En fait, le pays a aussi gagné le titre sud-américain en 1993. Nos excuses.