Difficile de dire si l'Impact est sorti pour de bon de la tempête, mais la formation montréalaise est de retour dans la course pour une place en éliminatoires malgré un début de saison mouvementé et difficile.

Avec trois victoires à ses quatre derniers matchs, l'Impact s'est approché à trois points du sixième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires dans l'Association Est, un échelon détenu par l'Union de Philadelphie. À mi-chemin de sa première saison à la tête de l'Impact, l'entraîneur-chef Rémi Garde commence à récolter les fruits du travail effectué depuis l'ouverture du camp en janvier.

« Je crois que nous sommes dans une campagne où le groupe a beaucoup changé pendant la saison morte, a rappelé Garde, un peu plus tôt cette semaine. Nous avons dû apprendre à nous connaître, apprendre les capacités des uns des autres, les personnalités des uns des autres. C'était aussi mon travail d'analyser tout ça et de faire ce qu'il fallait. Je ne peux pas dire dans le détail ce que j'ai changé. Je crois que ce sont surtout les joueurs qui ont changé et le discours est resté le même. »

« L'important aujourd'hui est de ne pas se bomber le torse et d'être contents de ce que nous avons fait. Nous avons redressé une barre que nous n'aurions jamais dû laisser. Bien sûr qu'il y a un peu de soulagement, mais il reste 17 matchs à jouer. Si nous les jouons avec le même état d'esprit que lors des trois ou quatre derniers matchs, peut-être que nous serons en mesure d'accomplir nos objectifs. »

Questionnés au sujet du moment où le vent a tourné au cours des dernières semaines, personne dans le camp montréalais n'était en mesure de mettre le doigt sur un moment précis. Cependant, tout pointe vers la semaine précédant la victoire de 1-0 de l'Impact contre le Dynamo de Houston le 2 juin dernier, quand Garde avait répété que l'équipe manquait de talent et que les entraînements avaient été ponctués de quelques moments tendus.

« Est-ce que c'est le point tournant ? Peut-être, a répondu le milieu de terrain Samuel Piette. À partir de ce moment-là, les joueurs ont pris un peu plus leurs responsabilités. (...) Ç'a reconcentré le groupe. Au final, nous sommes les acteurs sur le terrain qui décidons du déroulement du match. »

« Nous sommes plus unis qu'avant. Maintenant, tout le monde a le même objectif, a-t-il ajouté. C'était toujours le cas, mais c'est maintenant clair pour tout le monde. Tout le monde veut le bien de l'équipe avant son propre bien. Ça fait en sorte que nous travaillons mieux collectivement. »

Ce travail collectif a permis à l'Impact de mettre fin à une séquence de 425 minutes sans faire bouger les cordages, la pire de son histoire en MLS. Depuis, le Bleu-blanc-noir a marqué six buts en quatre parties et en a accordé seulement deux.

« Chaque personne était là pour son coéquipier, a mentionné Piette en revenant sur la victoire de 2-0 acquise à Orlando, samedi dernier. Défensivement, ça fait deux matchs de suite sans accorder de but. Offensivement, nous avons débloqué avec cinq buts en deux matchs. Ce que nous faisions moins bien avant, c'était peut-être les courses dans le dos de la défensive, en profondeur. Là, nous le faisons avec "Nacho" (Ignacio Piatti), Matteo (Mancosu) et Alejandro (Silva). »

Le gardien Evan Bush espère toutefois voir ses coéquipiers continuer d'afficher la même intensité à l'entraînement et en match même si les nuages noirs commencent à disparaître au-dessus du Centre Nutrilait.

« Nous jouons bien depuis environ quatre semaines et ça devrait nous servir de motivation, d'inspiration à continuer à travailler de la même manière, a-t-il affirmé. On croit souvent qu'une équipe travaille plus fort quand ça va mal, mais le succès doit aussi générer cette confiance en ce que vous faites à l'entraînement. Ç'a été payant et la seule façon de continuer à avoir du succès, c'est de continuer à travailler aussi fort. »