Un mois après sa victoire en Bosnie (2-0), l'équipe de France a réussi, dans la douleur, à confirmer son embellie en arrachant en fin de match un succès précieux face à la Roumanie (2-0), samedi, au stade de France, s'emparant du même coup de la tête du groupe D des éliminatoires de l'Euro 2012.

La victoire est venue conforter les options du sélectionneur qui avait absolument tenu à renouveler sa confiance aux héros de Sarajevo.

Certes, les deux héros du jour, Rémy et Gourcuff, ne sont entrés qu'en cours de jeu (68e, 74e) et n'ont réussi à trouver l'ouverture qu'à la 83e minute de jeu (Rémy) et dans les arrêts de jeu (Gourcuff). Mais ces deux buts évitent à l'équipe de France de faire du sur-place et au sélectionneur de passer encore ses soirées à méditer sur l'ampleur de la reconstruction après le traumatisme du Mondial.

Après trois matches, le bilan devient bien plus honorable (2 succès, 1 défaite) et Blanc peut respirer avant de défier de modestes Luxembourgeois, mardi à Metz.

L'autre bonne nouvelle est la fin de la malédiction du Stade de France. Depuis le 14 octobre 2009, les Bleus n'étaient en effet pas parvenus à l'emporter.

Mais si cette victoire va offrir un bon répit à Laurent Blanc et surtout du temps pour construire son groupe, elle ne masquera pas l'importance du chantier.

Le milieu de terrain, qui avait été l'arme maîtresse des Bleus il y a un mois, a pataugé, seul Nasri, en position de meneur ayant réussi à tirer son épingle du jeu.

L'une des plus grosses occasions françaises est d'ailleurs venue d'une passe du Gunner mais Malouda, seul face Pantelimon, le gardien roumain, a mis le ballon à côté (19e).

Nasris a encore eu une autre opportunité en seconde période mais le gardien adverse a repoussé la menace (60e).

Malgré tout, Blanc aura pu noter l'état d'esprit volontaire et l'implication de ses joueurs à l'image de Benzema, le Français le plus dangereux avec Nasri.

Le Madrilène, arrivé en retard au stage et tancé ces dernières semaines par Blanc et José Mourinho pour son manque d'investissement, a répondu présent avec notamment un tir sur le poteau (40e). Valbuena lui aussi a vu en seconde période sa frappe échouer sur la barre après une parade de Pantelimon (58e).

Les Français sans la vigilance de Lloris (reprise de Florescu, 46e) et le poteau (tir croisé de Sapunaru, 72e), aurait pu connaître une nouvelle catastrophe. À méditer pour le futur.