Frida Hansdotter a résisté à Mikaela Shiffrin et à de nombreuses autres rivales et elle a remporté le slalom féminin des Jeux olympiques de PyeongChang vendredi.

Détentrice du deuxième rang à l'issue de la première manche, la Suédoise a négocié le parcours en 1 minute 38,63 secondes, et est devenue la deuxième skieuse issue de la Suède à gagner l'or olympique au slalom, après Anja Paerson, à Turin.

Elle a devancé la Suissesse Wendy Holdener, meneuse après la manche initiale, et l'Autrichienne Katharina Gallhuber, étonnante médaillée de bronze.

Shiffrin a terminé en quatrième place. L'étoile du ski américain a remporté l'or au slalom il y a quatre ans à Sotchi alors qu'elle n'était âgée que de 18 ans.

Après avoir réalisé le 11e temps de la manche initiale en 50,94, Laurence St-Germain de Saint-Ferréol-les-Neiges, a dû se contenter de la 20e position lors de la seconde manche, malgré un chrono plus rapide de huit centièmes de seconde.

Au classement général, elle a terminé l'épreuve en 15e position, à 3,17 secondes de la médaillée d'or.

Sa compatriote Erin Mielzynski a obtenu le troisième temps de la deuxième manche - 49,66 secondes -, une prestation qui lui a permis de passer du 22e au 11e échelon.

Roni Remme, l'autre Canadienne inscrite à la compétition, a terminé en 27e place, à 4,98 secondes de la gagnante.

Combativité absente

Holdener s'attendait à compléter sa course et voir Shiffrin au sommet du classement. Mais c'était Hansdotter.

«Beaucoup de surprises aujourd'hui, a constaté Holdener. Mikaela skie très bien. Elle va réussir un autre jour.»

Shiffrin a eu de la difficulté à expliquer ce qui était arrivé et pourquoi elle n'avait pas attaqué davantage.

«J'ai skié de façon combative en slalom pendant toute la saison. J'ai skié avec confiance, et de façon confortable. De me présenter ici et de skier comme je l'ai fait, de façon très conservative, représente une grande déception... Ainsi va la vie.»

Lors de la deuxième manche, Shiffrin n'affichait pas son énergie habituelle. Avant sa première descente, elle a dû combattre autre chose, quelque chose qui ressemblait à de la nervosité.

Gagnante du slalom géant la veille, Shiffrin s'est fait demander, lors d'une entrevue accordée au réseau américain NBC, qu'est-ce qui s'était passé pour qu'elle vomisse à la porte de départ.

«C'est arrivé soudainement. On aurait dit que c'était un virus», a répondu Shiffrin en riant.

Après plus ample réflexion, ce n'était pas un virus.

«Peut-être que je me cherchais une excuse, a déclaré Shiffrin. Parfois, j'ai le sentiment que je suis la seule personne qui peut me battre en slalom. Je me bats moi-même. C'est une grande déception. Je vais apprendre.»