La présumée algarade entre Hal Gill et P.K. Subban hier dans le vestiaire du Canadien fait beaucoup jaser dans nos milieux sportifs depuis 24 heures. Et pas seulement ici, mais d'un océan à l'autre (d'un Atlantique à l'autre, comme disait jadis Claude Ruel...) puisque le texte mis en ligne sur le site Canoe a été traduit en anglais et publié dans le reste du Canada.

De l'extérieur, on pourrait croire que Gill et Subban sont à couteaux tirés dans le vestiaire du Canadien puisque le vétéran a semoncé la recrue devant les journalistes lorsqu'il a vu celle-ci éparpiller son équipement devant lui dans le vestiaire, en particulier le chandail du CH qui traînait au sol.

Jean-Philippe Bertrand, de QMI, a rapporté l'histoire pour son agence. Il était à interviewer Gill quand le partenaire de duo (et grand frère) de Subban s'est levé pour chicaner le jeune (un sourire en coin), tout en le traitant de "trou du c...". La majorité des collègues de Bertrand, dont Arpon Basu, ont senti le besoin de commenter l'affaire par la suite lorsque la tempête médiatique a éclaté en précisant que le ton de Gill était badin et qu'il fallait saisir son humour pince-sans-rire, bref, qu'il n'y avait aucune histoire là.

C'est essentiellement la version de Jean-Philippe Bertrand aujourd'hui. "Je préparais depuis deux semaines un dossier sur les lois non-écrites du hockey, j'en jasais avec Alexandre Picard qui m'a suggéré d'aller jaser avec Hal Gill qui a eu la vie dure en début de carrière à Boston. Gill était en train de me dire qu'il n'y avait plus le même respect envers les vétérans aujourd'hui lorsqu'il s'est levé pour ramasser le chandail de Subban et le sermonner. Il s'est retourné vers moi en me disant qu'il s'agissant justement de ce dont on parlait, a traité P.K. de "trou de c..." et m'a précisé que je pouvais l'écrire. Je savais que c'était de l'humour et je l'ai d'ailleurs écrit dans mon article. Je me fais planter solide aujourd'hui mais la plupart n'ont même pas lu mon texte."

Le problème, c'est le texte publié sur le site Canoe (celui qui a été repris partout au Canada anglais) ne fait aucunement mention d'une scène légère et amusante. Jean-Philippe Bertrand précise à cet effet que son texte a été modifié pour le journal imprimé "24 Heures" mais qu'on n'a probablement pas fait les ajustements sur le Net. Bref, quelqu'un, quelque part, n'a pas fait son job et il s'agit d'un autre oeil au beurre noir pour la profession.