La date butoir imposée par Gary Bettman approche à grands pas et rien ne laisse croire qu'une entente pourra survenir d'ici là.

La date butoir imposée par la Ligue nationale, c'est jeudi. En résumé: si une nouvelle entente entre joueurs et propriétaires n'est pas conclue, la LNH ne pourra pas présenter son calendrier de 82 matchs tel que prévu, un calendrier qui doit s'amorcer le 2 novembre.

Les deux clans n'ont tenu aucune rencontre depuis la dernière, présentée jeudi à Toronto. Depuis, c'est le silence presque total.

«On essaie tous d'en venir à une entente, a fait savoir le gardien Martin Biron, représentant syndical chez les Rangers de New York. C'est le but des deux côtés, et ça n'a pas changé.»

Le problème, c'est que les deux camps semblent avoir du mal à se blairer ces temps-ci. Depuis quelques semaines, le ton a monté à quelques reprises entre les deux et voici que la LNH se retrouve de nouveau dans l'embarras, cette fois pour avoir permis à ses directeurs généraux d'entrer en contact avec des joueurs la semaine dernière pour une période de 48 heures.

La tactique a été vertement décriée par le syndicat des joueurs. «Les propriétaires n'ont pas le droit de parler pendant les négociations, a écrit Steve Fehr, le numéro deux du syndicat, dans un communiqué. C'est intéressant qu'on leur permette en secret de parler aux joueurs de rencontres auxquelles les joueurs peuvent assister, mais pas les propriétaires.»

Selon ce qu'il a été permis d'apprendre, aucun porte-couleurs du Canadien n'aurait eu de contact avec un membre de la direction montréalaise la semaine dernière. Même chose chez les Rangers de New York, selon Martin Biron.

«Je ne suis pas au courant de ça, a répondu le gardien. Je n'ai pas entendu dire qu'un de nos gars avait parlé avec le directeur général.»

Selon Biron, cette dernière tactique ne va pas nécessairement se retourner contre les propriétaires et la LNH.

«Nous sommes tous de grands garçons et on sait comment se comporter dans ces situations, a-t-il ajouté. C'est sûr qu'ils ont voulu faire ça discrètement pour mettre de la pression sur l'Association des joueurs. Mais on est tous très au courant de la situation. On est tous très informés et on sait ce qui se passe. De savoir que les DG du circuit ont voulu faire ça la semaine passée, c'est mineur pour moi.»

Pendant ce temps, les négociations demeurent au même point, et joueurs et propriétaires sont toujours incapables de s'entendre sur la question des contrats existants. Les joueurs insistent pour que tous les contrats soient respectés à la lettre, mais pour le moment, les gouverneurs refusent ce scénario.

On chuchote que les deux parties devraient se revoir sous peu à New York afin de poursuivre les négociations. Reste à voir si elles seront en mesure de sauver le calendrier régulier de 82 matchs.