Les Flyers ont excédé les attentes toute la saison, mais voilà qu’ils s’écroulent au pire moment.

Les hommes de John Tortorella débarquent au Centre Bell mardi et tenteront, contre le Canadien, de mettre fin à une vilaine séquence de sept défaites de suite (0-5-2).

Malgré cette série de défaites, ils demeurent à un petit point de la dernière place donnant accès aux séries, mais ils ont disputé un match de plus que trois des cinq équipes qui se battent avec eux. Bref, avec quatre matchs à disputer, le temps presse.

Les plus optimistes rappelleront que les Flyers disputent, encore en avril, les fameux matchs significatifs que l’administration du Canadien souhaitait disputer. Tortorella ne fait toutefois pas partie de ces optimistes.

« Tu vis des moments de pression, tu demandes aux joueurs de prendre plus de responsabilités en raison de l’enjeu. Il y a tellement de positif qui ressort, a reconnu l’entraîneur-chef des Flyers. Mais je suis tanné de cette expression, les matchs significatifs. Je suis tanné d’en parler, parce qu’on est proches. Pensons plutôt à rentrer en séries. »

Du 14 au 26 mars, Philadelphie devait se farcir un segment particulièrement périlleux du calendrier. Ses adversaires : deux fois les Bruins, deux fois les Maple Leafs, les Hurricanes, les Rangers et les Panthers. Quatre de ces équipes ont déjà 100 points, et les Leafs sont à 99. Et ils le faisaient après que Daniel Brière eut échangé le défenseur Sean Walker, rangeant officiellement les Flyers dans le camp des vendeurs.

L’équipe s’en est tirée correctement dans les circonstances : une fiche de 2-3-2, pour 6 points sur une possibilité de 14.

Depuis cette séquence, ils ont disputé cinq rencontres ; quatre contre des équipes exclues des séries, l’autre contre les Islanders, qui tentent de s’accrocher dans cette lutte. Ils ont perdu ces cinq matchs.

« On a joué sept matchs de suite contre les meilleures équipes de la ligue. Et depuis, je ne pense pas qu’on a joué au même niveau, a estimé Tortorella. Je ne veux pas qu’on devienne à notre aise. Ce n’est pas tout de jouer des matchs significatifs. C’est de jouer en séries. Je veux qu’ils vivent ça. »

Jeunes et vieux

Tortorella ne pourra pas être accusé de complaisance. Au moment où son équipe se battait pour sa survie, le coach a laissé des vétérans de côté. Du capitaine Sean Couturier à Nicolas Deslauriers, Cam Atkinson et Marc Staal, plusieurs joueurs établis ont dû laisser leur place à des plus jeunes.

Couturier et Staal devraient faire partie de l’effectif mardi, bien que dans le cas de Couturier, ses deux dernières absences étaient liées à une blessure à une épaule.

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Sean Couturier

Cela dit, la baisse de rendement n’est pas seulement attribuable aux vétérans. Joel Farabee, 24 ans, a été un des meneurs offensifs du club toute la saison ; il ne compte aucun point au cours de la présente séquence de sept défaites et affiche un différentiel de -7. Travis Konecny, 27 ans, s’en tire mieux offensivement (quatre points), mais affiche un -9.

Après avoir causé la surprise toute la saison, les Flyers ont-ils encore de la gazoline dans le réservoir ?

« Je pense que oui, assure Couturier. À ce temps-ci de l’année, toutes les équipes jouent avec l’énergie du désespoir. On a de jeunes jambes. Le manque d’énergie n’est pas une excuse. »

Parlant de jeunes, Samuel Ersson, 24 ans, défendra le filet des Flyers. Le Tricolore devra donc attendre avant de faire connaissance avec Ivan Fedotov, géant de 6 pi 7 fraîchement arrivé de la KHL.