Les joueurs du Canadien qui peuvent célébrer en cette saison difficile ne sont pas si nombreux, mais Nick Suzuki fait partie de ce groupe très sélect.

En réussissant son 29but, mardi soir à Denver face à l’Avalanche, le jeune capitaine du Canadien a obtenu du même coup son 67point de la saison. Ce n’est pas un détail anodin : il s’agit de sa meilleure saison en cinq ans dans la Ligue nationale, un point de plus que sa récolte de 66 points en 2022-2023. Il s’agit avant tout d’une marque qu’il pourra chercher à améliorer, puisqu’il lui reste encore 11 matchs à la présente saison.

Dans le contexte d’un Canadien en reconstruction, en particulier, l’exploit de Suzuki vient nous rappeler combien cette équipe n’a pas été gâtée en pointeurs du genre lors des dernières saisons.

Le dernier à avoir atteint la barre des 70 points à Montréal est Max Domi, qui avait obtenu 72 points lors de la saison 2018-2019, alors que Suzuki complétait ses jours de joueur junior à Guelph en Ontario. Si jamais Suzuki souhaite viser encore plus haut et atteindre la barre des 80 points, il devra penser à Alex Kovalev, le dernier à avoir pu réussir ce tour de magie à Montréal, avec une récolte de 84 points en 2007-2008.

Les succès de l’attaquant du Canadien ne passent pas inaperçus. Peu à peu, on chuchote que son nom pourrait être avancé au moment des préparatifs d’Équipe Canada en vue des Jeux d’hiver de 2026 en Italie. À cet effet, il ne faudrait pas s’étonner si Suzuki devait recevoir sous peu une autre invitation de la formation canadienne en vue des prochains Championnats du monde de hockey, présentés en Tchéquie au mois de mai. Il avait dit non à une telle proposition il y a un an.

Ensuite, son nom sera sans doute de la discussion lors de la prochaine course au trophée Selke. Patrice Bergeron, le monarque des attaquants défensifs, est à la retraite, ce qui ouvre la porte aux nouvelles candidatures, et le total de points de Suzuki va sans doute attirer quelques votes chez les journalistes lors de ce scrutin annuel. Ça n’est certes rien de scientifique, mais voici que son nom apparaît dans cette catégorie sur certains sites spécialisés de paris sportifs. Si les grands penseurs de Las Vegas sont au courant de son existence, ça doit bien vouloir dire quelque chose.

En attendant les consécrations et les invitations, il y a ce reste de saison, qui va se poursuivre jeudi soir avec une visite des Flyers de Philadelphie au Centre Bell. Suzuki a récolté huit points à ses dix derniers matchs, et s’il maintient un rythme similaire d’ici le dernier match de la saison du Canadien, le 16 avril, il pourrait conclure la présente campagne avec un total de quelque 75 points.

Pendant ce temps, les Capitals de Washington sont du portrait des séries dans l’Association de l’Est, et un certain Max Pacioretty vient de leur offrir trois points lors des cinq derniers matchs. Il s’agit du même joueur qui s’était naguère brouillé avec le directeur général du Canadien de l’époque, Marc Bergevin, au point d’exiger une transaction.

Ce souhait lui avait finalement été accordé en septembre 2018, quand les Golden Knights de Vegas ont fini par lever la main, tout en acceptant de céder en retour au Canadien un vétéran, un choix de deuxième tour, et un espoir qui ne pouvait pas être Cody Glass.

Au final, le Canadien a obtenu un espoir qui n’est pas Glass, et cet espoir-là est en train de devenir le premier centre que l’équipe recherchait depuis longtemps.