Zach Hyman n’a jamais –– pas même une fois — été le meilleur joueur de son équipe. Ou le plus rapide. Ou celui ayant le plus de talent.

Ça n’avait pas d’importance : Hyman se concentrait sur les éléments qu’il pouvait contrôler : la façon dont il travaillait, une énergie sans fond, une ardeur qui semblait ne jamais le quitter.

« Je n’ai pas eu le parcours le plus facile, a dit l’ailier des Oilers d’Edmonton. Personne ne me voyait passer au niveau suivant. »

Non seulement il a progressé, il fait maintenant partie de l’élite de la LNH.

Le Torontois, 123e choix au total en 2010, a marqué son 50e but de la saison dimanche, à 31 ans. Il est ainsi devenu le troisième joueur le plus âgé de la ligue à atteindre ce plateau une première fois.

« J’ai simplement continué d’atteindre de petits plateaux, continué de travailler fort et j’ai toujours cru en moi, a affirmé Hyman au sujet de son parcours. Plus vous gravissez les échelons, plus il y a des gens pour y remettre votre place en doute. »

Sa façon de foncer tête première l’a mené du junior A ontarien à l’Université du Michigan, où après avoir fait sa place trio par trio, il a été finaliste à l’obtention du trophée Hobey-Baker en 2015.

Les Panthers de la Floride ont échangé ses droits aux Maple Leafs plus tard cette année-là, avant que ne se mette en branle sa carrière professionnelle avec les Marlies de Toronto, de la Ligue américaine, la saison suivante.

Hyman a donné ses premiers coups de patin dans la LNH avec les Leafs en février 2016. Le travail était loin d’être terminé, mais il a de nouveau fait preuve d’ardeur au travail pour se tailler une niche aux côtés des Auston Matthews, Mitch Marner et William Nylander.

L’attaquant de six pieds un, 201 livres a marqué 21 fois en 51 rencontres avec les Leafs avant que la saison 2019-20 n’interrompe la saison. Il a ajouté 15 buts en 43 matchs lors de la saison écourtée, avant de profiter de l’autonomie complète.

Hyman souhaitait demeurer avec la seule formation de la LNH qu’il connaissait. Mais quand la porte s’est fermée pour lui à Toronto, son attention s’est tournée vers Edmonton, où il a signé un contrat de sept ans, à un salaire annuel de 5,5 millions US.

« Tout le monde passe par de gros changements dans la vie, a philosophé Hyman. Vous devez être à l’aise dans des situations inconfortables. »

Les Oilers ne pourraient être plus heureux de cette « situation inconfortable ».

Hyman a marqué 27 et 36 buts à ses deux premières campagnes en Alberta, jouant en compagnie de Connor McDavid et Leon Draisaitl. Il a amené son jeu à un autre niveau en 2023-24.

Pour l’entraîneur Kris Knoblauch, appelé en renforts alors que l’équipe n’allait nulle part, le succès d’Hyman est dû davantage qu’à ses coéquipiers et l’avantage numérique de grande qualité du club.

« Zach fait tant de choses bien, a souligné Knoblauch. Il est bon en contrôle de rondelle et ne la donne pas à l’adversaire, ce qui permet à Connor de faire tous ces jeux. Mais plus important encore est son excellent travail près du filet. Que ce soit pour dévier des tirs, gagner cet espace, se démarquer. »

Hyman est également très apprécié dans le vestiaire.

« C’est quelqu’un vers qui tout le monde se tourne, a ajouté Knoblauch. Depuis que je suis ici, j’ai pu confirmer tout ce que j’avais entendu à son sujet. »

Son jeu fait en sorte que son nom alimente les rumeurs sur la scène internationale, alors que le Tournoi des 4 Nations de la LNH sera disputé en février prochain, avant que la ligue ne retourne aux Jeux olympiques en 2026.

« Le rêve de tout joueur est de représenter son pays, a noté Hyman. Si jamais je suis sélectionné, ce sera un moment spécial. »