(Edmonton) Affronter Connor McDavid et Leon Draisaitl est déjà compliqué en soi pour un personnel d’entraîneurs. Imaginez quand il y a une ressource de moins derrière le banc.

C’est dans cette situation que le Canadien affrontera les Oilers mardi soir, à la Place Rogers. Il s’agira du deuxième match du Tricolore depuis que Martin St-Louis a quitté l’entourage de l’équipe pour des raisons familiales.

La première rencontre s’est soldée par une défaite de 5-2 à Calgary, et à écouter Trevor Letowski, qui remplace St-Louis dans l’intervalle, raconter le fil des évènements, on comprend que la journée de samedi a été tumultueuse.

« On avait notre rencontre matinale à préparer. C’est différent quand Martin est là, c’est SA rencontre, a expliqué Letowski, après l’entraînement optionnel mardi midi. En plus, avec l’émotion… Les joueurs ne savaient pas ce qui se passait et c’est venu de nulle part pour eux à notre rencontre du matin. Nous, on l’a su la veille, mais eux ne le savaient pas. Ça s’est passé vite. On se sent plus à notre aise pour ce soir. »

Voilà pour le volet humain. Ensuite, derrière le banc, ils ne sont plus quatre, mais trois : Letowski, Stéphane Robidas (défenseurs) et Alex Burrows (attaquants). Ils doivent forcément couper quelque part. Il appert que ce sont les correctifs individuels qui sont moins fréquents.

« En temps normal, c’est Martin et moi qui surveillons les confrontations, et Burrows parle aux attaquants quand ils reviennent pour leur montrer des choses. Maintenant, les rôles changent, Burrows doit m’aider pour les confrontations », révèle Letowski.

« Quand tu as besoin d’une réaction rapide, ça peut être plus difficile, a confirmé Rafaël Harvey-Pinard, mais ils ont fait un excellent travail, ils ont de l’expérience et ils ont joué la game. On est entre bonnes mains. »

La question de la gestion des confrontations est particulièrement intéressante en raison des susmentionnés McDavid et Draisaitl dans le camp adverse. À l’entraînement de lundi, ils pilotaient chacun un trio, mais ils vont parfois évoluer au sein d’une même unité.

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Connor McDavid et Leon Draisaitl

« On est sur la route, et contre cette équipe, qui fait parfois des changements, c’est très dur à prédire, donc c’est dur d’avoir des confrontations directes », a poursuivi Letowski.

Ces confrontations sont valorisées par le CH. Le 13 janvier, lors de la visite des Oilers, St-Louis avait systématiquement confronté McDavid à Kaiden Guhle, Mike Matheson et au trio de Nick Suzuki. Et McDavid avait été blanchi à 5 contre 5.

On devine que Kris Knoblauch tentera de prendre le CH à contre-pied et obtenir certaines confrontations avantageuses pour le numéro 97.

Pearson laissé de côté

Quelques changements à la formation du Canadien. En défense, Johnathan Kovacevic remplacera Jayden Struble, tandis qu’en attaque, Michael Pezzetta intégrera la formation et c’est le vétéran Tanner Pearson qui devra céder sa place.

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Tanner Pearson

C’est la première fois de la saison que Peason est laissé de côté lorsqu’il est en santé.

« C’est toujours difficile avec un joueur respecté qui est dans la ligue depuis longtemps, a admis Letowski. Mais on a dit à Tanner il y a quelque temps qu’on pense à le sortir de la formation. Ce n’est pas comme si ça venait de nulle part. Je lui ai dit hier, il ne l’a pas appris en se levant ce matin. On a de bons jeunes qui n’ont pas beaucoup joué dernièrement. »

Pearson se cherche cette saison avec 12 points en 48 matchs. Le vétéran de 31 ans a raté 19 rencontres en milieu de saison pour soigner une blessure, et il a été limité à un but et trois passes en 21 sorties depuis son retour.

Samuel Montembeault défendra le filet montréalais.

Par ailleurs, Christian Dvorak a participé à l’entraînement matinal avec ses coéquipiers. L’attaquant portait un chandail gris, suggérant qu’il n’a pas reçu le feu vert pour recevoir des mises en échec. Le 4 janvier, le Tricolore annonçait que sa saison était terminée en raison d’une blessure au muscle pectoral. Interrogé à savoir si Dvorak était en avance sur les pronostics, Letowski a refusé de se prononcer.

Kirby Dach a lui aussi rejoint ses coéquipiers vêtu de gris, mais il l’a fait en fin de séance, quand la plupart des joueurs retraitaient au vestiaire.