L’arrivée imminente de David Reinbacher à Laval nous plonge dans ce moment de l’année où des espoirs du Canadien se rapprochent du giron de l’équipe, à mesure que les saisons en Europe, dans la NCAA et dans les rangs juniors prennent fin.

De Caufield à Heineman

PHOTO DOMINICK GRAVEL, ARCHIVES LA PRESSE

Sean Farrell

Montréal étant Montréal, les jeunes qui arrivent avec le Canadien ou le Rocket sont généralement bien attendus, en raison d’une vaste couverture médiatique qui permet aux plus passionnés de suivre les espoirs de l’organisation. Cela dit, les attentes ne correspondent pas toujours à la réalité. L’an passé, ils étaient trois à débarquer chez les professionnels : Sean Farrell à Montréal, Emil Heineman et Jayden Struble à Laval. Farrell était le plus attendu du lot, après une grande saison à Harvard et le titre de finaliste au trophée Hobey-Baker (joueur par excellence de la NCAA). Farrell a disputé six matchs oubliables avec Montréal et n’a pas été revu en ville cette saison. Arrivé de Suède, Heineman était quant à lui débarqué avec fracas à Laval, avec 7 buts en 11 matchs, aidant le Rocket à atteindre les séries. Struble avait lui aussi joué à Laval. Aujourd’hui, Struble est à Montréal depuis novembre, et Heineman est plus près de la LNH que ne l’est Farrell. Lors des années précédentes, Jordan Harris, Cole Caufield et Joshua Roy, entre autres, avaient eu droit à des auditions de fin de saison ; celle de Caufield s’était étirée jusqu’en juillet en raison du parcours du CH jusqu’en finale en 2021. Roy avait quant à lui disputé un seul match lors des séries 2022 à Laval, et n’avait pas même joué chez les pros la saison dernière. Lui aussi a doublé Farrell dans l’organigramme.

L’Europe : la source la plus riche

PHOTO TIRÉE DU COMPTE X DU CANADIEN DE MONTRÉAL

Oliver Kapanen

Ces dernières années, la relève du Canadien venait surtout de la NCAA, mais c’est d’Europe que devrait provenir son prochain influx de talent. En plus du susmentionné David Reinbacher, dont la saison en Suisse est terminée, le défenseur Adam Engström pourrait aussi finir la campagne à Laval. Son équipe, Rogle, a toutefois gagné sa série de barrage et s’est qualifiée pour les quarts de finale de la première division suédoise (SHL). Cette série commence seulement jeudi. En Finlande, l’attaquant Oliver Kapanen, un choix de 2e tour en 2021, est dans la même position ; il amorcera les quarts de finale jeudi. On en sait toutefois moins quant aux intentions du CH à son sujet. Du reste, Montréal compte quatre espoirs en Russie, des situations compliquées pour des raisons évidentes, qui ne se régleront pas en quelques jours.

NCAA : Hutson, Tuch et les autres

PHOTO FRANÇOIS ROY, ARCHIVES LA PRESSE

Lane Hutson

La filière universitaire du CH commence à tarir. Lane Hutson fait tourner les têtes, tandis que le moins excitant Luke Tuch conclut sa quatrième et dernière année. Une fois qu’ils seront chez les pros, Jacob Fowler sera l’unique espoir aguichant du Tricolore dans la NCAA, les autres étant des projets à long terme. Hutson et Tuch portent les couleurs de Boston University (BU). Les Terriers affronteront le Maine vendredi en demi-finale de la division Hockey East, un tournoi à élimination simple. Le gagnant de ce tournoi obtiendra son billet pour le championnat de fin de saison de la NCAA, mais même sans gagner, BU recevra selon toute vraisemblance une invitation au tournoi. On réserve en effet 10 places à attribuer par un comité de sélection, et en vertu de son 2e rang au classement national, BU devrait y être. De son côté, Fowler participera à l’autre demi-finale de Hockey East vendredi, avec Boston College (BC), contre l’Université du Massachusetts. BC est dans la même situation que BU. Quoi qu’il arrive, ça s’arrêtera là pour Fowler. Comme il poursuivra sa carrière universitaire, il ne peut pas disputer de matchs chez les professionnels, sans quoi il perdrait son admissibilité à la NCAA. À 19 ans, il est encore très jeune pour un gardien, position à développement tardif.

Hockey junior canadien : les yeux vers l’OHL

PHOTO JOSIE DESMARAIS, ARCHIVES LA PRESSE

Quentin Miller

Les séries des trois circuits juniors canadiens commenceront la semaine du 25 mars. Le Tricolore y compte six espoirs ; cinq d’entre eux évoluent dans la Ligue junior de l’Ontario (OHL), le gardien Quentin Miller est l’unique représentant dans la LHJMQ et Montréal est absent dans l’Ouest (WHL). Réglons le cas de Miller : en tant que gardien qui peut encore jouer un an dans le junior, il a du travail à accomplir. Il porte maintenant les couleurs de l’Océanic, équipe de milieu de peloton cette saison. Owen Beck est l’espoir le plus mûr, mais il joue pour Saginaw, équipe organisatrice de la Coupe Memorial, ce qui l’assure de participer au tournoi en mai, quoi qu’il arrive en séries. Outre Beck, Filip Mesar est le seul autre espoir qui a un contrat en poche. Il joue cependant pour Kitchener, 4e puissance de l’OHL. À moins d’une élimination prématurée, il pourrait donc manquer de temps pour revenir avec le Rocket, là où il avait amorcé la saison.