(Winnipeg) Les chansons que l’on entend dans les arénas des marchés anglophones finissent généralement par se ressembler, mais il y a toujours ce moment où les notes détonnent. Par exemple, samedi, au Canada Life Centre, quand Macarena s’est fait entendre.

Le coupable ? Celui qui a du sang sur les mains pour nous avoir fait subir le succès de Los Del Rio ? Gabriel Vilardi. Les joueurs des Jets ont chacun leur chanson pour célébrer leurs buts à domicile, et Vilardi, acquis cet été des Kings, a demandé cette chanson. Samedi, il a inscrit son premier but à Winnipeg cette saison.

« Ça vient de mon meilleur ami. Je ne savais pas trop quoi choisir, mais on dirait bien que les partisans aiment ça ! », a lancé l’attaquant, un tantinet amusé, après l’entraînement matinal des Jets, en vue du duel de la soirée contre le Canadien.

Vilardi et Alex Iafallo font plutôt bien paraître les Jets après 29 matchs cette saison. Rappelons que cet été, le directeur général, Kevin Cheveldayoff, expédiait le mécontent Pierre-Luc Dubois aux Kings, contre les attaquants Vilardi, Iafallo, Rasmus Kupari, de même qu’un choix de 2e tour.

Vilardi, choix de 1er tour (11e au total) en 2017, était vu comme la pièce maîtresse de cette transaction du point de vue des Jets. Il s’est blessé dès le troisième match, mais est revenu au jeu le 30 novembre. En huit matchs depuis son retour, il totalise huit points, et continue de montrer que sa récolte de 23 buts l’an dernier, en seulement 63 matchs, n’était pas un feu de paille.

Kupari est blessé et joue un rôle effacé, tandis qu’Iafallo compte 15 points en 29 matchs, en jouant dans les trios intermédiaires. Sans être spectaculaire, sa production est supérieure aux 12 points en 27 sorties de Dubois. Sauf que Dubois occupe 8,5 millions de dollars sous la masse salariale des Kings, contre 7,4 millions pour Iafallo et Vilardi, mis ensemble.

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Alex Iafallo compte 15 points en 29 matchs, en jouant dans les trios intermédiaires.

Avec notamment l’appui de ces deux-là, voici les Jets en lutte pour le 1er rang de la division Centrale avec l’Avalanche, qu’ils ont d’ailleurs battue de façon décisive samedi. Pas mal pour une équipe qui faisait du surplace depuis sa présence en finale de l’Ouest en 2018.

« Dubois est parti, [Blake] Wheeler aussi. Partis… On essayait quelque chose de nouveau, a nuancé Nikolaj Ehlers. Et on a trois nouveaux gars qui arrivent et qui nous donnent des résultats immédiats. C’est très enthousiasmant. Les meneurs sont ici depuis un bout de temps. Je ne pense pas qu’on a changé tant de choses, on ne recommençait pas à zéro.

Ça fait quatre ou cinq ans qu’on a une très bonne équipe sur papier. Mais avoir une bonne équipe sur papier ne veut rien dire si tu ne livres pas les résultats sur la glace. On le fait enfin. On joue en équipe, on n’abandonne jamais.

Nikolaj Ehlers

Wheeler et Mark Scheifele étaient les deux derniers joueurs ayant joué pour les Jets lors de leur retour ici, en 2011, qui étaient toujours avec l’équipe.

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Nikolaj Ehlers

« On a perdu deux bons gars, deux meneurs, a rappelé le Danois. Wheels a été ici pendant des années, c’était le capitaine, une forte personnalité dans le vestiaire. Dubois vient de Montréal, il a une grosse personnalité. J’étais triste de les voir partir. Mais c’est une business et tu dois regarder les gars qui sont arrivés. Ils se fendent le cul en quatre. On dirait qu’ils sont ici depuis des années. »

Mauvais souvenirs à chasser

Le Tricolore aura donc comme mission de défaire cette équipe qui surpasse les attentes jusqu’ici. Les Montréalais souhaiteront du même coup se créer de meilleurs souvenirs du temps des Fêtes.

La jeune génération de l’équipe n’a en effet pas de souvenirs très glorieux de segment du calendrier. L’an passé, l’équipe avait montré une fiche de 1-5-1 pendant ses sept matchs de suite sur la route. L’année précédente, le volet d’avant Noël du voyage avait été remis en raison de la COVID-19. Après Noël, avec une équipe en lambeaux, le CH avait présenté un dossier de 0-2-1.

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« Mentalement, on est en meilleure position (que par les années passées, NDLR), on n’a pas des gars qui rentrent et qui sortent à tous les matchs, a estimé Suzuki. L’an passé, c’était difficile de perdre constamment des gars. On joue du bon hockey, on veut continuer. »

Bref, les Nick Suzuki, Cole Caufield, Jake Evans et Samuel Montembeault n’ont essentiellement eu droit qu’à des défaites pendant les Fêtes.

« Mentalement, on est en meilleure position, on n’a pas des gars qui rentrent et qui sortent à tous les matchs, a estimé Suzuki. L’an passé, c’était difficile de perdre constamment des gars. On joue du bon hockey, on veut continuer. »

Parlant de joueurs qui rentrent et qui sortent, Montréal déploiera le même effectif que samedi, a dit Martin St-Louis. Seule différence : Jake Allen devrait amorcer le duel devant le filet. Il visera une première victoire depuis le 28 octobre, quand il avait vaincu ces mêmes Jets.

Formation probable du Canadien

Caufield-Suzuki-Slafkovsky
Monahan-Evans-Anderson
Armia-Dvorak-Gallagher
Pezzetta-Stephens-Ylönen

Matheson-Savard
Guhle-Barron
Struble-Kovacevic

Allen

Formation probable des Jets

Ehlers-Scheifele-Vilardi
Perfetti-Namestnikov-Iafallo
Niederreiter-Lowry-Appleton
Barron-Gustafsson-AJF

Morrissey-DeMelo
Dillon-Pionk
Samberg-Schmidt

Hellebuyck