La nouvelle Ligue professionnelle de hockey féminin (LPHF) diffuse au compte-goutte les détails sur ses débuts officiels, prévus dans quelque deux mois. La Presse fait donc le point sur ce qu’on sait et ce qu’on ne sait pas.

« Le ou vers le » 1er janvier

On ignore encore à quoi ressemblera le calendrier exact du nouveau circuit. Il semble toutefois que la mise au jeu inaugurale aura lieu « le ou vers le » 1er janvier prochain, a-t-on appris de source sûre. Plusieurs détails restent à préciser par rapport au lancement de la ligue – par exemple, si un seul match sera disputé le jour J ou si les six équipes seront en action. Faute d’un calendrier précis, les billets ne sont pas encore en vente. La ligue accepte toutefois, jusqu’au 14 novembre, des dépôts de 50 $ donnant un accès prioritaire aux billets « lorsqu’ils seront disponibles ».

Sur la glace samedi prochain

Trente-deux joueuses convergeront vers la métropole au cours des prochains jours afin de se rendre au premier camp d’entraînement de l’équipe montréalaise de la Ligue professionnelle de hockey féminin. Elles sauteront sur la glace le samedi 18 novembre, après s’être soumises à des tests physiques et des examens médicaux. Au terme de quelque deux semaines de travail, une formation de 23 athlètes et 2 réservistes sera établie, en respect des règles édictées par la ligue. Du côté du club montréalais, on s’attend à ce que les 15 joueuses sélectionnées au repêchage du mois de septembre soient présentes, en plus des 3 joueuses de concession préalablement embauchées – Marie-Philip Poulin, Ann-Renée Desbiens et Laura Stacey – et de 14 joueuses invitées. Parmi celles-ci, mentionnons la présence de l’olympienne québécoise Mélodie Daoust ainsi que de six anciennes de la Force de Montréal : Catherine Dubois, Sarah Lefort, Brooke Stacey, Catherine Daoust, Brigitte Laganière et Marie-Soleil Deschênes.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Mélodie Daoust et Erin Ambrose, en 2019, à l’époque où elles évoluaient pour les Canadiennes de Montréal. Daoust se présentera au camp de la nouvelle équipe montréalaise de la LPHF comme joueuse invitée, tandis qu’Ambrose a été choisie au premier tour du repêchage de septembre dernier.

Seulement six contrats

Chaque jour, des équipes de la LPHF annoncent la mise sous contrat de nouvelles joueuses. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Danièle Sauvageau, directrice générale de l’équipe montréalaise, ne semble pas stressée. En date de vendredi, seulement six joueuses avaient une entente en poche, dont les trois joueuses « fondatrices » énoncées plus haut. À titre comparatif, Boston en a 18. Depuis le repêchage, Kristin O’Neill, Kennedy Marchment et Jillian Dempsey se sont entendues sur des contrats de trois ans, deux ans et un an, respectivement. Aucune annonce n’a encore été faite à propos d’Erin Ambrose, sélectionnée au premier tour du récent repêchage, mais aucune anicroche ne semble à signaler dans les négociations avec la franchise. La défenseure se trouve présentement en Californie avec l’équipe canadienne dans le cadre de la Série de la rivalité.

PHOTO TIRÉE DE X (@PWHL_MONTREAL)

Kristin O’Neill a été repêchée au deuxième tour par la formation montréalaise en septembre dernier. Sur la photo, elle est accompagnée par la directrice générale Danièle Sauvageau.

Éric Houde… et les autres

L’équipe montréalaise a confirmé vendredi ce qui était connu depuis quelques semaines déjà : Éric Houde, ex-joueur du Tricolore, deviendra l’un des adjoints de l’entraîneure-chef Kori Cheverie. À l’heure actuelle, le personnel d’entraîneurs n’est pas encore complété, a-t-on appris, pas davantage que le personnel administratif. Vu la structure choisie par les propriétaires du circuit, toutes les personnes embauchées sont en réalité employées par la ligue, ce qui allonge le processus de sélection. Danièle Sauvageau et Kori Cheverie sont toutefois celles qui recommandent les candidatures à la ligue.

Principalement à Verdun

Aucune annonce n’a encore eu lieu quant au domicile permanent de l’équipe de Montréal. Tout indique toutefois que son domicile principal sera l’Auditorium de Verdun, amphithéâtre d’un peu plus de 4000 places qui abrite déjà le Centre 21.02, l’un des plus importants lieux de développement du hockey féminin dans le monde. Des matchs locaux pourraient aussi être disputés à la Place Bell de Laval. La ligue avait par ailleurs annoncé, dès sa création, que des rencontres pourraient être organisées dans des sites « neutres », hors des six marchés de base.

L’Écho résonnera-t-il ?

Il y a quelques semaines, plusieurs médias ont rapporté que six noms avaient été sécurisés par la ligue dans la base de données du droit d’auteur américain. Les réseaux sociaux se sont enflammés à l’idée de voir naître le « Toronto Torch », dont la traduction française est, au minimum, malheureuse. Dans le même lot, on retrouvait aussi le « Montreal Echo », ou l’Écho de Montréal, en français. Or, aucune décision n’a encore été prise, nous assure-t-on, et un autre nom pourrait être choisi. Il n’est pas exclu que le public soit mis à contribution. L’Écho pourrait donc résonner… ou pas. Pour l’heure, aucune des six équipes n’a encore de nom officiel, pas plus qu’elle n’a de logo. Seules des couleurs ont été attribuées à chaque formation : Montréal a ainsi hérité du bourgogne, qui n’est pas sans rappeler les Maroons des années 1920 et 1930.