Ces jours-ci, Wayne Gretzky fait campagne pour sensibiliser les gens aux dangers du virus respiratoire syncytial (VRS), mais ce n’est pas la seule cause qui le préoccupe.

Comme un peu tout le monde dans l’univers du hockey, il a vu passer les images de la mort tragique d’Adam Johnson, cet ancien joueur des Penguins de Pittsburgh qui a eu la gorge tranchée lors d’un match présenté récemment dans la Ligue élite d’Angleterre.

« C’est malheureux qu’il ait fallu une telle tragédie pour sensibiliser les gens à l’importance du protège-cou, a expliqué l’ancien numéro 99 lors d’une rencontre vidéo vendredi. J’ai eu deux garçons qui ont joué au hockey, et je ne les laissais jamais aller sur la glace sans leur protège-cou. Le hockey est un sport rapide, il y a des bâtons et des patins, et les accidents peuvent arriver. Il faut se protéger du mieux qu’on le peut. »

Selon l’ex-gloire des Oilers d’Edmonton, cette tragédie pourrait mener à un éveil collectif dans le monde du hockey, d’ordinaire récalcitrant aux nouvelles pièces d’équipement.

« Il faut que le protège-cou soit obligatoire très tôt dans les rangs du hockey mineur, a-t-il ajouté. Quand c’est obligatoire, ensuite, ça fait partie de l’équipement normal d’un joueur, et plus personne n’en parle. J’ai vu [l’attaquant des Capitals de Washington] TJ Oshie en porter un [jeudi soir], il donne l’exemple et je trouve que c’est très important.

« Je me souviens, quand [le gardien] Clint Malarchuk a été coupé au cou, les médecins étaient déjà là, sur place, et ils lui ont probablement sauvé la vie. On aurait sans doute pu en parler un peu plus quand c’est arrivé à ce moment-là avec Malarchuk [en 1989], mais nous en sommes là aujourd’hui, et il faut en parler à cause de ce qui vient d’arriver… Je ne serais pas surpris si tous les jeunes qui arrivent dans la LNH dans cinq ou six ans portaient le protège-cou. »

PHOTO GEOFF BURKE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

T.J. Oshie, des Capitals de Washington, portait jeudi un protège-cou conçu par son entreprise d’équipement sportif.

En attendant, Wayne Gretzky va se concentrer sur une autre cause qui lui tient à cœur : la lutte contre le VRS. Il vient d’ailleurs de s’associer avec GSK Canada pour la promotion du vaccin Arexvy dans le cadre de cette bagarre contre le virus.

« C’est la campagne d’Earvin Johnson [l’ex-basketteur qu’on appelle aussi Magic] à ce sujet aux États-Unis qui m’a permis d’en apprendre sur le sujet, conclut Gretzky. Je n’avais jamais entendu parler de ça auparavant, et c’est GSK qui m’a sollicité, pour que je puisse sensibiliser les gens du Canada à ce sujet également. Quand j’ai vu Earvin le faire, j’ai décidé de le faire moi aussi. »

Les paris sportifs font maintenant partie du paysage, selon Gretzky

Le nom de Wayne Gretzky s’est retrouvé dans l’actualité cette semaine, en particulier du côté d’Ottawa, quand Michael Andlauer, le nouveau propriétaire des Sénateurs, a laissé entendre qu’il était ironique de suspendre un joueur (Shane Pinto) alors que Wayne Gretzky fait la promotion de paris sportifs.

« Chaque personne a droit à son opinion à ce sujet, a répondu Gretzky. Je ne suis qu’une seule personne, et il y a d’autres joueurs aussi qui en font la promotion. Ça fait maintenant partie du paysage ; si on va dans un aréna de la LNH, on peut voir des pubs de casinos partout sur les bandes, alors que ce n’était pas le cas dans mon temps. C’est un monde différent, qu’on l’aime ou pas, et c’est où nous en sommes maintenant. »

Une nouvelle expansion, une bonne idée ?

Wayne Gretzky s’est amené dans la LNH dans le cadre d’une expansion des cadres, et aujourd’hui, il estime que le nombre d’équipes est la preuve que la ligue est en bonne santé. Faudrait-il en rajouter ?

« J’aime constater que notre sport est en train de grossir, a-t-il répondu. Il y a des équipes maintenant au Texas et en Floride et en Californie et au Nevada. Des villes comme Houston, Salt Lake City, Atlanta et Québec aimeraient toutes avoir une équipe, mais ça revient au commissaire et à son équipe de décider. »