L’heure des choix approche pour les poolers. Voici six conseils à garder en tête lors de votre repêchage.

1- Le casse-tête des gardiens !

Choisir le bon gardien n’a jamais été facile. Le travail est encore plus complexe en 2023 puisque la mode est aux tandems. Comme les victoires constituent le principal instrument de calcul pour les points des gardiens, il faut évidemment miser sur ceux qui évoluent pour des équipes de tête, mais le deuxième critère devrait désormais constituer la qualité de l’auxiliaire.

Plus le second est faible, plus le gardien numéro un jouera souvent, plus ses chances de remporter des matchs grandissent. Alexandar Georgiev répondait à ces deux critères l’an dernier. Il a remporté 40 victoires au Colorado, un sommet avec Linus Ullmark. Connor Hellebuyck, Ilya Sorokin et Jusse Saros ont terminé dans le top 10 pour les victoires même si leurs clubs n’ont pas terminé parmi les 12 premiers au classement général : ils jouaient souvent !

2- Les recrues mettent du temps à produire

Connor Bedard constituera sans doute une exception, comme Sidney Crosby et Connor McDavid avant lui, mais généralement, les recrues mettront quelques années avant de s’épanouir. À moins de participer à un pool où vous pouvez garder vos joueurs plus d’une année, ne vous précipitez pas sur les recrues.

Le deuxième choix au total en 2021, Matthew Beniers, a remporté le trophée Calder l’an dernier avec 57 points. Une belle récolte, mais qui lui conférait néanmoins le 102rang du classement des pointeurs. Jack Hughes a amassé 21 points à sa première saison, 31 à sa seconde. Ce premier choix au total des Devils du New Jersey en 2019 en a obtenu 99 l’an dernier, à sa quatrième saison.

Indice important : si le jeune joueur montre une progression constante à ses premières années, la troisième ou quatrième sera peut-être la bonne pour le choisir. Dawson Mercer ou Matthew Boldy pourraient être de bons candidats en ce sens. Sera-ce finalement l’éclosion pour Alexis Lafrenière, qui obtient actuellement une audition à la droite du premier trio, avec Mika Zibanejad et Chris Kreider ?

3- Qui joue en supériorité numérique ?

N’hésitez pas à consulter ce site pour connaître la composition des formations. Puis prenez note du quintette lors de la première vague en supériorité numérique. Ces joueurs sont susceptibles d’amasser des points en plus grande quantité. Un attaquant peut être placé au sein du premier trio, mais être utilisé sur la deuxième vague de supériorité numérique ou pas du tout. L’ailier de deuxième trio, mais de première vague de supériorité numérique, a plus de valeur. Il peut évidemment toujours y avoir des changements en cours de route, mais si vous optez pour des valeurs sûres, le risque est moins grand de se tromper.

Notez bien aussi les défenseurs. Les équipes optent désormais presque toutes pour une formation à quatre attaquants et un seul arrière en pareille circonstance. Lequel constitue l’heureux élu ? À Boston, c’est Charlie McAvoy et pas Hampus Lindholm. Mikhail Sergachev a désormais ce privilège à Tampa devant Victor Hedman. Pittsburgh pourrait constituer l’une des rares équipes à en employer deux, avec Kristopher Letang et Erik Karlsson, mais l’expérience sera-t-elle durable ?

4- Méfiez-vous des attaquants de 35 ans et plus

Parmi les 20 premiers compteurs de la LNH l’an dernier, un seul, Sidney Crosby, avait atteint la trentaine. Parmi les 50 premiers, on retrouvait seulement cinq joueurs de 35 ans ou plus : Crosby, Evgeni Malkin, Claude Giroux, Joe Pavelski et Anze Kopitar.

Ne soyez pas nostalgiques, mais calculateurs. Le nom de certaines de ces gloires sur la pente descendante évoque de beaux souvenirs, mais le risque de blessures et de chute de productivité augmente. Ils peuvent néanmoins constituer des aubaines s’ils sont toujours disponibles après quelques tours. Dans les premiers tours, visez plutôt des joueurs âgés de 22 à 28 ans.

5- Les matchs préparatoires ne veulent rien dire !

Dylan Holloway a terminé au premier rang des compteurs l’an dernier en matchs préparatoires avec six points, dont quatre buts, en quatre matchs. Suivait Danil Gushchin avec cinq points en deux rencontres. Holloway a obtenu neuf points en 51 matchs de saison régulière et Gushchin a passé l’hiver dans la Ligue américaine.

L’année précédente, le trio de tête était constitué d’Oliver Bjorkstrand, six points en quatre matchs, Brendan Perlini, six points en cinq rencontres, et Corey Perry, six points en trois parties. Bjorkstrand a connu une année correcte offensivement avec 45 points, Perry a amassé 25 points et Perlini n’a pas disputé le moindre match dans la LNH.

6- Si vous détenez le premier choix…

Pas de folie. Repêchez Connor McDavid et personne d’autre.

Deux aides pour Connor Bedard jeudi

PHOTO JAMIE SABAU, USA TODAY SPORTS VIA REUTERS CON

Connor Bedard (à droite)

Il s’agit évidemment d’un match préparatoire. Mais le premier choix au total en 2023, Connor Bedard, a néanmoins réussi sa rentrée en obtenant des aides sur les deux buts des Blackhawks dans une victoire de 2-1 aux dépens des Blues de St. Louis, et plusieurs belles chances de compter. Beaucoup de joueurs sont à l’essai dans le camp des Blues, mais il y avait néanmoins Robert Thomas et Colton Parayko.

« Il a été bon, a commenté son entraîneur Luke Richardson après la rencontre. Il voulait vraiment compter. Il lit bien le jeu. Il a réussi une passe formidable sur le but gagnant. Il est à l’aise en possession de la rondelle et ne craint pas la circulation lourde. Il n’aura aucun mal à affronter des joueurs plus gros et plus forts. Il a cette capacité à pouvoir faire les bons jeux au bon moment. »

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