À son année d’admissibilité au repêchage, en 2004-2005, Sidney Crosby a amassé 168 points, dont 66 buts, en 62 matchs avec l’Océanic de Rimouski. Connor McDavid, lui, en a obtenu 120, dont 44 buts, mais en seulement 47 parties avec les Otters d’Erie, dans la Ligue junior de l’Ontario, en 2014-2015.

Le premier choix au total de 2023 des Blackhawks de Chicago, Connor Bedard, entre dans ce groupe très restreint. Il a totalisé 143 points, dont 71 buts, en 57 matchs avec les Pats de Regina. Sa domination outrageuse au Championnat mondial junior, 23 points en seulement sept matchs, ajoute à sa gloire.

D’autres premiers choix au total, Alexis Lafrenière, Nico Hischier, Taylor Hall, Nail Yakupov, Ryan Nugent-Hopkins et Steven Stamkos, n’entraient pas dans cette catégorie. John Tavares s’en approchait. Patrick Kane pouvait y aspirer.

À quoi s’attendre de Bedard à sa première saison chez les Blackhawks ? Dès son année recrue, entouré de vétérans en fin de parcours comme John LeClair, Mark Recchi et Zigmund Palffy, Crosby a amassé 102 points.

Mais les Penguins avaient un club minable et terminé au 29rang du classement général. En janvier, excédé, Michel Therrien avait fustigé ses troupes : « Je crois qu’ils veulent constituer la pire défense de la Ligue nationale et ils font un extraordinaire travail pour le faire. »

Evgeni Malkin et Jordan Staal allaient rejoindre les Penguins la saison suivante, Sidney Crosby connaître sa meilleure saison offensive en carrière avec 120 points et Pittsburgh se qualifiait en séries pour la première fois en cinq ans, pour ne plus jamais les rater jusqu’à 2023.

McDavid s’est blessé à son 13match de la saison, début décembre. Il est revenu au jeu en février. Il a obtenu 48 points en 45 matchs, une production de 87 points au prorata d’une saison complète. Il jouait avec Taylor Hall et un certain Anton Slepyshev lors de son baptême, mais celui-ci a vite disparu de la circulation. On lui cherche encore un ailier droit huit ans plus tard, mais ça n’empêche pas McDavid de jouer dans la cour des Gretzky et Lemieux.

Le premier choix des Oilers en 2015 va atteindre la marque des 100 points l’année suivante, au cours de laquelle les Oilers ont réussi à participer aux séries et même franchir le premier tour. Edmonton les a ratées lors des deux années suivantes, mais s’est qualifié chaque printemps depuis 2020 et a remporté trois tours lors des deux dernières années.

Bedard et McDavid pourraient avoir un point en commun. À moins de blessure, ils auront disputé leur premier match en carrière avec Taylor Hall. Celui-ci a été largué par les Bruins pour libérer de l’espace sur la masse salariale et il constitue l’ailier attitré de Bedard depuis le début du camp d’entraînement à Chicago, l’autre étant Ryan Donato, qui a le centre rêvé pour obtenir une première saison de plus de 31 points en carrière…

Les Blackhawks sont au moins aussi mauvais que ne l’étaient les Penguins et les Oilers à l’arrivée de leurs prodiges respectifs. Une autre saison dans la cave du classement devrait leur permettre d’obtenir un autre choix avantageux au repêchage, pour grossir le noyau de jeunes constitué pour l’instant de Bedard, Lukas Reichel, Kevin Korchinski.

Puissent-ils avoir la main plus heureuse que Pittsburgh et Edmonton. En 2006, les Penguins détenaient le deuxième choix au total. Comme ils possédaient déjà deux brillants jeunes centres offensifs, ils ont préféré opter pour un gros centre à caractère plus défensif, Jordan Staal, devant Jonathan Toews et Nicklas Backstrom.

Les Oilers ont glissé du deuxième au quatrième rang à la suite de la loterie de 2016, après avoir vu Columbus et Winnipeg remporter les deuxième et troisième lots. Auston Matthews a été choisi par les Maple Leafs au premier rang, Patrik Laine par les Jets en seconde place et les Blue Jackets ont causé une certaine surprise en sélectionnant Pierre-Luc Dubois devant l’ailier finlandais Jesse Puljujarvi.

Edmonton a sauté sur l’occasion pour mettre la main sur Puljujarvi, hautement coté à l’époque avec 17 points en sept matchs au Championnat mondial junior. Le DG Ken Holland s’en est débarrassé de Puljujarvi il y a un an après six saisons peu concluantes.

Staal et Puljujarvi n’entrent évidemment pas dans la même catégorie. Le premier a 1173 matchs en carrière dans la LNH. On l’a échangé trop tôt, et obtenu trop peu, mais surtout raté l’occasion de mettre la main sur un Toews ou un Backstrom.

Ça n’a pas empêché ces deux formations de monter en puissance au fil de la décennie suivante. Mais aux Blackhawks, on souhaite néanmoins une récolte plus fructueuse en 2024…

Connor Bedard et les Hawks disputent un premier match préparatoire contre les Blues jeudi soir. Il sera au Centre Bell pour y affronter le Canadien dès son troisième match en carrière, le samedi 14 octobre pour l’ouverture locale du CH.

Pas d’inconfort à St. Louis semble-t-il

PHOTO GODOFREDO A. VÁSQUEZ, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Le défenseur Torey Krug

Le défenseur Torey Krug a eu un discours positif à ses premiers pas au camp des Blues de St. Louis. Il tenait à rester au sein de l’équipe et espère la redresser rapidement après une vilaine saison l’an dernier.

Il lui faudra être fort moralement, ou avoir un trou de mémoire volontaire, pour oublier le fait que la direction des Blues avait conclu avec les Flyers un échange l’impliquant, en juin.

Krug, 32 ans, encore quatre années sous contrat à 6,5 millions annuellement, serait passé à Philadelphie contre un autre défenseur gaucher, Travis Sanheim, 27 ans, à la première saison d’un contrat de huit ans évalué à 6,2 millions signé en octobre 2022 sous l’autorité du DG déchu Chuck Fletcher. Krug a fait avorter la transaction en vertu de sa clause de non-échange.

L’entraîneur Craig Berube dit s’être chargé de réparer les pots cassés cet été, dans cet entretien avec NHL. com.

À ne pas manquer

1-L’entraîneuse de la nouvelle formation montréalaise de la Ligue professionnelle de hockey féminin, Kori Cheverie, a raconté à Guillaume Lefrançois son expérience au camp d’entraînement des Penguins de Pittsburgh.

2-L’équipe canadienne de soccer féminin vient de se qualifier pour les Jeux olympiques de Paris et pourra y défendre sa médaille d’or. Jean-François Téotonio résume.

3-La ville de Québec veut devenir une destination internationale du triathlon. Notre correspondant dans la Capitale-Nationale, Gabriel Béland, raconte.