(Terrebonne) Après six ans d’un mariage marqué de hauts et de bas, Jonathan Drouin et le Canadien ont tous deux convenu qu’il valait mieux passer à autre chose.

C’est en plein ce que Drouin fait ces jours-ci. L’attaquant québécois tourne la page, ferme le livre, et se prépare à aller écrire une autre histoire au Colorado, avec l’Avalanche. Là où la fin, il l’espère, se fera avec une Coupe Stanley au bout des bras.

« Le Canadien et moi, on était sur la même longueur d’onde, à savoir qu’il fallait passer à autre chose, a-t-il expliqué mardi matin, en marge de son tournoi de golf annuel au profit de la Fondation du CHUM, à Terrebonne. L’équipe ici va être excellente, mais pour moi, c’était le temps. »

Drouin admet que le Canadien et lui ont quelque peu discuté d’une suite, mais que cette suite, en fin de compte, ne tombait pas sous le sens. Il y a aussi que le Canadien parle de reconstruction pendant que Drouin, à 28 ans, voit plus gros.

« À Montréal la saison dernière, on rebâtissait et il fallait faire jouer les jeunes pour qu’ils apprennent, et c’est correct. Mais je suis rendu ailleurs dans ma carrière. Je veux gagner, je veux une équipe qui vise les séries. Le Canadien va faire ça dans quelques années, mais pas maintenant. »

À Denver, c’est avec un contrat un peu plus léger que Drouin va tenter de se retrouver. Celui qui avait dit oui à une offre de 33 millions sur six ans avec le Canadien devra cette fois se contenter de 825 000 $ sur une seule saison.

Le contrat sera plus léger, donc, mais l’ambiance sera aussi plus légère qu’à Montréal, selon ce qu’il estime.

PHOTO FRANÇOIS ROY, LA PRESSE

Jonathan Drouin

« En arrivant [en 2017], j’ai eu un peu de misère avec ça, mais pas à la fin. Je pensais être prêt pour ça, mais tu n’es pas prêt tant que tu ne le vis pas toi-même. C’est un peu différent en tant que joueur québécois ; il y a d’autres joueurs qui font parler d’eux dans l’équipe, mais ils ne sont pas québécois, ils n’ont pas la pression qui vient avec.

« J’ai quand même vécu de super belles saisons. Au Colorado, ça va être plus relaxe, ce n’est pas le même rythme. Il y a un peu moins de médias, un peu moins de choses qui se passent. L’Avalanche a gagné la Coupe il y a deux ans… alors je m’en vais jouer avec une super bonne équipe, et je pense que ça va me faire du bien aussi de jouer avec une équipe qui a une chance de participer aux séries, peut-être plus. »

La ville là-bas, Nathan… il y avait plusieurs bonnes raisons pour moi d’y aller.

Jonathan Drouin

Nathan, ici, c’est bien sûr Nathan MacKinnon, son comparse du passé au hockey junior. Les deux hommes ont survolé les glaces jadis avec les Mooseheads de Halifax, et Drouin espère que cette belle complicité sera de nouveau à l’affiche au Colorado.

« C’était mon chauffeur à l’école ! Si Nathan ne se levait pas pour aller à l’école, moi non plus je n’allais pas à l’école ! C’est lui qui décidait si j’allais à l’école le matin… On a passé des super belles années ensemble à l’école et à l’aréna. Je suis bien content de le revoir et de rejouer avec lui 10 ans plus tard. »

Alors oui, la page est tournée et le livre s’est refermé, mais tout de même, ça ne veut pas dire que Drouin va oublier Montréal.

« Les six années ici sont derrière moi. Je ne peux pas revenir en arrière et changer des choses, a-t-il ajouté. C’est comme ça que la vie marche. Mais je vais encore regarder le Canadien du coin de l’œil, parce que j’ai des amis ici… »

Sixième tournoi de Jonathan Drouin

Le tournoi de golf de Jonathan Drouin pour la Fondation du CHUM en était à sa sixième présentation, mardi à Terrebonne. Pour l’occasion, 225 golfeurs sont venus jouer pour amasser des fonds au profit des patients du CHUM. Au fil des années, plus de trois millions de dollars ont été récoltés. Pour faire un don : Fondationduchum.com

En savoir plus
  • 302
    Jonathan Drouin a amassé 302 points en 518 matchs dans la LNH avec le Canadien et le Lightning de Tampa Bay.
    SOURCe : LNH